Sortie 7 août 2024 en salle
Durée 1h 34min
Genre Drame, Fantastique
De Juan Sebastian Torales
Avec Nicolás Díaz (II), Martina Grimaldi, Maria Soldi, Cali Coronel, Luisa Lucia Paz, Beto Fragola …
Nationalité Argentine
Musique Matteo Locasciulli
Synopsis
Dans son quartier à Santiago del Estero, au nord de l’Argentine, le jeune Nino est régulièrement la victime d’actes homophobes parce qu’efféminé. Afin de le protéger, sa mère très croyante emmène toute la famille à la campagne pour les vacances d’été. La forêt près de la maison a la réputation d’être hantée par l’Almamula, un monstre qui, selon la légende, enlève tous ceux qui commettent des péchés charnels. Alors qu’il assiste aux leçons de catéchisme en préparation de sa confirmation, Nino se sent étrangement attiré par la forêt maudite.
Le cinéma Argentin, peut bien surprendre surtout dans le cinéma d’horreur comme l’année dernière avec When Evil Lurks ou bien quelques années avant Meurs Monstre meurs. Mais le cinéma Argentin ce n’est pas que des films d’horreur, c’est aussi du cinéma comme Almamula un récit dramatique et fantastique. A la réalisation c’est Juan Sebastian Torales, qui signe ici son premier long-métrage et c’est une belle proposition. Il raconte l’histoire de Nino, jeune homme un peu efféminé et homosexuel qui se retrouve harcelé par les garçons de son quartier par son orientation sexuelle. Puis sa mère décide de partir pour les vacances d’été, a la campagne à proximité d’une forêt soi-disant hantée par un monstre, qui s’en prend à tous ceux qui commettent des péchés charnels. Avec son premier long-métrage le réalisateur Argentin aborde l’adolescence, d’une très belle manière et comme rarement fait auparavant.
Nino est un jeune homme efféminé, et il est homosexuel et tente bien de cacher son orientation sexuelle. Mais les autres jeunes de son quartier le harcèle sans cesse, car ils savent que ce dernier est homosexuel. C’est alors qu’il se cache d’eux encore une fois, mais ces derniers le trouvent et se mettent à le frapper violemment en l’insultant, c’est un acte homophobe de plus pour Nino qui prend ce qu’il subit sur lui. Nino est aussi quelqu’un qui ne parle pas, ses parents ne semblent pas vraiment le comprendre. Histoire de s’éloigner de tout ça, la mère de Nino décide d’emmener sa famille en vacances à la campagne. Non loin de la maison où ils logent, il y a une forêt qui d’après la rumeur serait hantée par un monstre. Nino reste en retrait, tandis que sa soeur et ses amis s’amusent dans la piscine avec la présence de garçons.
Des hommes viennent aussi faire des travaux à l’intérieur de la maison, et Nino ressent une attirance pour l’un d’eux. Il tente des expériences également, avec l’un des amis de sa soeur dans les bois où le monstre semble les observer. Nino connaît les risques, de ces actes, car il y a déjà eu des disparitions de jeunes gens qui ont probablement commis des actes charnels. Les parents des disparus, savaient les risques que prenaient leurs enfants, mais il manque au foyer, les conséquences sont là. Entre peur et tentative d’expérience, Nino vivra peut-être son dernier été. Juan Sebastian Torales, aborde l’adolescence avec une touche de fantastique qui reste discrète. La mise en scène est souvent contemplative, ce qui permet d’observer chaque détail mais aussi bien évidemment la beauté des images. Un long plan fixe nous montrera, l’arrière du pick-up ou a été jeté Nino après avoir été frappé. Un plan important, qui montre la façon dont est traité le jeune homme.
Juan Sebastian Torales le réalisateur du long-métrage, est aussi à l’écriture. Afin de d’aborder l’adolescence, il intègre dans son récit quelque chose de fantastique. Dans cette forêt, il y a un monstre que l’on verra très peu, il sera représenté par un tableau et on verra surtout la silhouette dans les bois. Cette chose s’est déjà emparée de jeunes gens, qui ont commis des actes charnels. Pour Nino la tentation n’est pas loin, son attirance pour les garçons est toujours là, mais ce que renferment ces bois l’effraie, malgré tout il s’y aventure alors que son père le lui interdit.
Le développement de Nino est intéressant, car on voit l’impact qu’ont les bois sur le jeune homme, le poussant à commettre l’interdit. Nino est un jeune homme silencieux, ou une sorte de mal-être l’habite. Le film est aussi une représentation de la jeunesse, que l’on voit aussi à travers la soeur de Nino et ses amis. Nicolas Diaz joue Nino, un jeune comédien très talentueux. Martina Grimaldi joue Natalia, Cali Coronel est Ernesto. Si le film est assez inégal, dans son rythme, le film reste néanmoins une proposition à découvrir.