Date de sortie 22/07/2011
Durée (01h32)
Titre original Another Earth
Réalisé par Mike Cahill (II)
AvecBrit Marling, William Mapother, Matthew-Lee Erlbach, Meggan Lennon, AJ Diana, Kumar Pallana, Bruce Colbert, Paul Mezey, Ana Valle, Jeffrey Goldenberg, Joseph A. Bove, Jordan Baker, Flint Beverage, DJ Flava, Robin Taylor (X), Rupert Reid, Natalie Carter, Richard Berendzen, Shannon Maliff, Stephanie Le Blanc, Jasmine Andrade, Kara Tweedie, Ana Kayne, Yuval Segal, Diane Ciesla, Robert Phillips, Hollyce Phillips, Luis Vega, Rich Habersham, Jennifer Jaramillo Valkana, Ari Gold, Steve Giammaria, Rebecca Price
Genre Science-fiction, Drame
Nationalité États-Unis
Musique Fall On Your Sword
La révélation Brit Marling est billante
Synopsis
Rhoda Williams, brillante jeune diplômée en astrophysique, rêve d’explorer l’espace. John Burroughs est un compositeur au sommet de sa carrière qui attend un deuxième enfant. Le soir une autre planète semblable à la Terre est découverte, la tragédie les frappe et les vies de ces étrangers deviennent inextricablement liées l’une à l’autre.
Bliss sortit sur Prime Vidéo est le dernier film de Mike Cahill, mais revenons d’abord sur son tout premier film Another Earth sortie 2011 avec Brit Marling. Nous découvrions alors un réalisateur talentueux, qui avait présenté son film à Deauville lors du festival et le film, fut acclamé d’ailleurs. Il faut dire que pour un premier film, Mike Cahill aborde déjà des thèmes fort intéressant dont certains qui reviendrons régulièrement dans ses prochains films. On voit dès les premières minutes du film, un style propre au réalisateur et c’est une très bonne chose. Mais c’est aussi un film qui met en avant, une révélation celle de comédienne Brit Marling. Another Earth se traduit comme une poésie, abordant le thème du deuil, mais aussi la culpabilité. Des scènes traduisent parfaitement tout ça, grâce à des personnages très bien écrit. Film peu connu, il reste cependant le plus abordable du réalisateur, car moins complexe que les suivants. Another Earth est une œuvre qui marque un bon début, dans la filmographie de Mike Cahill et puis on peut y voir à partir de là, en découvrant ses films suivant que c’est un peu le renouveau de la science-fiction.
Elle est jeune et diplômée et plein de rêve, Rhoda Williams a un avenir qui lui sourit. Alors qu’elle rentre d’une fête, et ayant un peu trop bu elle percute violemment un autre véhicule qui était à l’arrêt a un stop. À bord de ce véhicule John Burroughs, un compositeur de musique à succès en pleine ascension, avec lui son fils et sa femme qui porte leur deuxième enfant. Ce soir-là, lors de cet accident, il est le seul survivant, mais reste dans le coma, tandis que son fils, sa femme et l’enfant qu’elle portait succombent. Rhoda est condamnée à quatre années de prison, et quand elle sort après ces quatre années elle retourne vivre chez ses parents. Elle tente de se reconstruire et trouve un job, en tant qu’agent de nettoyage dans un lycée, mais elle est rongée par la culpabilité et veut se faire pardonner, mais ne sait pas comment s’y prendre. Perdue, elle se laisse allonger nue, dans la neige, mais elle est sauvée, ses parents inquiets ne savent pas comment prendre ses réactions. Il y a quatre ans de ça, une planète identique a la terre est découverte et elle est habitable, et quand Rhoda sort de prison un concours est organisé, pour envoyé des humains là-bas et elle décide d’y participer et envoi sa candidature. Dans le même temps, elle va a la rencontre de John Burroughs pour tenter de se faire pardonner, mais elle n’arrive à lui dire et se fait passer pour une agence de nettoyage qui offre ses services pour une journée. Satisfait John décide de prendre la jeune femme, pour faire le ménage régulièrement. Mais au fil du temps, ils se rapprochent et des sentiments naissent, John retrouve l’amour auprès de Rhoda, mais il ignore qui elle est réellement. La jeune femme malgré tout espère toujours partir dans l’espace, en direction de la terre 2 sachant qu’un jour elle devra tout avouer à John. Le film de Mike Cahill commence à nous expliquer l’existence de cette terre 2, une planète identique a la nôtre et habitable. Une question se pose sur ça, justement : dans quel état l’être humain mettra cette nouvelle planète quand on voit ce qu’il a fait de la nôtre ? Le film se concentre surtout sur ses personnages, sur Rhoda et John lui est en deuil depuis longtemps, tandis qu’elle tente de se reconstruire. La mise en scène de Mike Cahill dégage beaucoup de poésie, avec les deux protagonistes dont lui ignore qu’elle est impliquée dans la mort de ses proches. Mike Cahill ne nous propose pas un blockbuster, sur des astronautes en direction d’une planète si c’est ce que vous cherchiez, c’est tout autre chose.
Le réalisateur Mike Cahill est au scénario, et pour un premier film on ne qu’être surpris par la qualité de l’écriture. Le traitement des personnages pour commencer, ou le développement est très intéressant surtout concernant Rhoda une jeune femme qui recherche le pardon auprès de John cet homme qui a tout perdu. Elle n’ose pas lui avouer que tout est de sa faute, mais ils finissent par se rapprocher tandis que la jeune femme culpabilise. Le film aborde très bien la culpabilité, ou cette jeune femme cherche à être pardonné et quitté cette planète. Quant au deuil, il est abordé du point de vue de John, qui tombe sous le charme de Rhoda ignorant qui elle est vraiment. Tout est abordé de manière très touchante, le côté science-fiction est aborder très discrètement, car c’est surtout à ses personnages que Mike Cahill s’intéresse. Même si le côté science-fiction est discret, il reste intéressant, car méritons-nous vraiment de vivre sur une autre planète ? Un film qui mérite plusieurs visionnages, car il est plus riche qu’on ne le pense. Brit Marling est fabuleuse, elle débuta avec ce film et offre une très belle prestation. William Mapother interprète John, l’homme en deuil dans une prestation très touchante. Avec Another Earth le réalisateur Mike Cahill, signe un film aux diverses lectures et qui s’avère intéressant en proposant un cinéma bien trop rare.
Bande annonce