A l’âge de 8 ans, en sortant d’un théâtre, le jeune Bruce Wayne assiste impuissant au meurtre de ses parents. Traumatisé, hanté par cet acte, il grandit, obsédé par la vengeance. Il erre à travers le monde, toujours en ne cherchant qu’une seule chose : un moyen de combattre l’injustice et ses propres peurs. C’est alors qu’il rencontre Ra’s al Ghul, dirigeant d’une secte de guerries ninja appelée La ligue des ombres. Ra’s se charge de son entrainement. De retour à Gotham, Bruce se charge de la gestion de l’entreprise de ses parents dont il est l’héritier. Et, dans son manoir, avec l’aide de son majordome Alfred, installe dans les sous sol sa base où il travaille sur ses nouveaux gadgets, sa tenue afin de prendre l’identité secrète d’un justicier luttant contre le crime : Batman.
Infos sur le film
Réalisé par Christopher Nolan
Avec Christian Bale, Michael Caine, Katie Holmes, Morgan Freeman, Liam Neeson
Genre : Action, Aventure, Thriller
Nationalité : Américain
Durée du film : 2h 20 environ
Comment est né le mythe ?
Contrairement aux Batman version Tim Burton et ceux « dont on se passera très bien de Joel Schumacher » qui ne nous avaient jamais vraiment raconté en détail la naissance de l’homme chauve souris, le réalisateur Christopher Nolan, lui, décide d’explorer cette période en nous racontant comment le jeune Bruce Wayne est devenu le chevalier noir, Batman. Batman Begins a des points plus que positifs et si on compare cette nouvelle relecture aux derniers Batman « Batman Forever et Batman et Robin », il fait l’unanimité. Cette nouvelle trilogie se veut totalement différente des versions précédentes. On laisse tomber le coté comics, on laisse tomber l’ambiance gothique et on laisse place à un film plus réaliste et plus sombre. Le réalisateur met aussi l’accentuation sur ce vent de corruption qui inonde la ville de Gotham. Que ce soit les politiciens, les business man voir même les forces de police, bon nombres sont corrompus. Mais le réalisateur ne s’arrête pas là et explore aussi la psychologie de nos protagonistes à commencer par Bruce Wayne. Un personnage au passé sombre et surtout hanté par une vraie tragédie à laquelle il a assisté quand il était enfant. 2heures 20 de film, de quoi permettre au réalisateur ne poser tranquillement les bases de notre histoire, s’attarder sur pas mal de point important sur notre héros mais aussi sur la criminalité dans les rues de Gotham.
Comment tout a commencé
Notre film commence chez les Wayne où Bruce, âgé de 8 ans, joue dans son jardin avec Rachel, son amie qui est aussi la fille de la femme de ménage des Wayne. Bruce tombe accidentellement dans un puits où il est attaqué par des chauves souris « ce qui développera en lui une vraie phobie pour ces créatures ».
Puis nous faisons un saut dans le temps. Bruce est âgé d’une trentaine d’années et se trouve dans une prison en Asie. Là bas, il y rencontre Henry Ducard qui lui fait une offre : rejoindre la ligue des ombres, une secte de guerriers ninja dirigée par Ra’s Al Ghul. Ra’s Al Ghul c’est fait comme devoir de restaurer la justice par tous les moyens, quitte à assassiner. Bruce commence son entrainement, perfectionne son habileté, s’entraine aux arts martiaux, apprend à se camoufler, apprend aussi à dominer ses propres peurs. Pendant son entrainement, nous avons le droit à des flashback nous montrant pourquoi il a décidé de combattre l’injustice.
Nous retournons ensuite dans le temps présent. Pour mettre fin à son initiation, Bruce doit mettre à mort un simple voleur. C’est à partir de là que nous comprendrons pourquoi Batman ne commet jamais de meurtre.
Après être parvenu à s’enfuir, Bruce est de retour à Gotham, bien décidé à mettre à profil tout ce qu’il a apprit. Avec l’aide d’Alfred, son majordome qui est devenu une sorte de père de substitution, Bruce installe une base secrète située dans les sous sol de son manoir.
Pour pouvoir combattre le crime, Bruce devra avoir un équipement. Ca tombe bien, dans son entreprise « dont il en a héritier la direction », une section recherche où bon nombre de prototypes militaire sont gardés, il rencontre Lucius Fox »le chef de la division scientifique de cet étage ». Bruce se procure une combinaison protectrice, un équipement, des gadgets et aussi un véhicule blindé. Après la préparation de tout son attirail, Bruce doit trouver un symbole, quelque chose de terrifiant. Quoi de mieux que de faire partager à ses ennemis sa peur pour les chauve souris ? A partir de là, Bruce Wayne passe du statut de playboy le jour à justicier la nuit. Il devient Batman.
Riche playboy le jour, justicier la nuit
Une très jolie introduction pour notre début de film même si, accompagné d’une musique épique et cette succession de séquences et qui en vient rapidement au fait, on aurait l’impression de voir une bande annonce de 20minutes. Mais qu’importe, c’est d’une grande qualité et c’est pour le moins, original. Passé 40 minutes, notre film reprend un rythme d’intrigue normal. Après nous avoir conté l’histoire du jeune Bruce Wayne « de la tragédie qui a fait basculer sa vie lorsqu’il était encore enfant à sa décision de s’exiler et parcourir le monde en essayant de comprendre le monde criminel », nous revenons dans cette ville très sombre qu’est Gotham. Une ville où la corruption et la criminalité est a tous les coins de rues. La peur est omniprésente. Quelqu’un doit faire bouger les choses. C’est là que Bruce rentre en scène. Il sait ce qu’il doit faire pour combattre le crime et parvient même à avoir un allier digne de confiance dans la police de Gotham : l’inspecteur Jim Gordon « qui rencontra le jeune Bruce lors de la mort de ses parents ». Dès la première apparition de Batman, c’est une véritable claque. Enfin un Batman digne de ce que l’on peut lire dans les comics. On met de coté tout ce qui faisait presque « vomir » les aficionados de la chauve souris » dans Batman forever et Batman et Robin » et nous fait découvrir, en plus de la nouvelle approche du personnage, un nouveau costume plus réaliste, plus sombre et plus fidèle à la bd.
Nous avons toujours l’apparence d’un costume de chauve souris avec sa cape «cape fonctionnant grâce à un courant électrique émanant des gants et permettant de planer mais aussi étourdir ses ennemis », son masque en forme de chauve souris « équipé à l’intérieur d’une vision nocturne, ultra violet, vision thermique, mais aussi un communicateur intégré dans les oreilles afin d’être en contact avec Alfred ou ses alliés, il peut aussi capter les fréquences radios de la police », ses gants.
Comme tout super héros qui se respecte, le symbole est important afin de reconnaitre chaque super héros « Le S de Superman, l’éclair de Flash, la lanterne verte pour Green Lantern ». Sur la poitrine de Batman est donc dessinée une chauve souris. Ce qui est intéressant c’est que la préparation de l’équipement de Batman, qui ira de son costume à sa ceinture multi fonction, tout est détaillé afin de nous montrer comment tout a été conçu et préparé. Plus c’est long, plus c’est bon, c’est le cas de le dire. Mais ce n’est pas tout, il y a du changement du coté de la voix de Batman. Une voix très grave, menaçante, venant presque d’outre tombe. Dès cette simple et toute première réplique, qui marquera à jamais les fans et non fans « je suis Batman », cette voix gronde dans nos oreilles. Batman est vraiment menaçant et ne fera pas dans la dentelle pour éradiquer la criminalité.
Un casting de rêve
On ne pouvait pas rêver mieux du coté du casting de notre film. Les acteurs choisis sont très ressemblant aux personnages du comic book. Christian Bale est parfaitement crédible aussi bien dans le rôle de Bruce Wayne que de celui de Batman. Un playboy véritable philanthrope, séducteur et débordant d’arrogance contrairement à son homologue Batman. Quand il est Batman, Bruce est quelqu’un d’autre. On pourrait presque se dire qu’il frôle la schizophrénie. Bruce Wayne n’existe plus lorsqu’il est Batman.
Michael Caine dans le rôle d’Alfred Pennyworth. L’acteur joue lui aussi à la perfection. Un majordome qui travaille depuis des années pour la famille des Wayne, dévoué, il s’occupa de Bruce lorsque le jeune homme perdit ses parents. Il est un ami, un allié pour Bruce et l’aidera dans son combat contre le crime. Mais on ne s’arrêtera pas là en nous montrant aussi qu’Alfred est la voix de la raison et essayera d’ouvrir l’esprit de Bruce obnubilé par la vengeance de la mort de ses parents.
Morgan Freeman dans le rôle de Lucius Fox. Rôle sur mesure pour l’acteur qui tient un rôle important. Il travaille à l’entreprise Wayne et c’est lui qui conçoit les gadgets de Batman. De plus, physiquement, l’acteur ressemble vraiment au personnage du comics.
Liam Neeson dans le rôle d’Henri Ducard. Un homme qui a été marié à une femme mais qui lui a été enlevé et comme Bruce, il a été forcé d’apprendre que certains sont dénués de moralité, il faut les combattre sans hésitation, sans pitié. C’est lui qui enseignera les arts martiaux à Bruce, il lui apprendra aussi à se servir de sa colère pour décupler sa force mais qui pourrait le mener à sa perte s’il l’a laissait le guider.
Cillian Murphy dans le rôle de Jonathan Crane. Crane est un psychiatre de l’asile d’Arkham où y est internés la plupart des criminels psychopathes de Gotham. Crane pourrait bien mener un double jeu.
Gary Oldman dans le rôle de l’inspecteur Gordon. Membre de la police de Gotham City. Un de seuls policier encore droit et digne de confiance. Il acceptera l’aide de Batman qu’il croit fiable et qui croit que Batman essaye d’aider les forces de police. Rôle parfait pour Oldman qui tient lui aussi un rôle important dans notre film.
Tom Wilkinson dans le rôle de Carmine Falcone : Le parrain de la mafia à Gotham City. Il tient presque la totalité des juges et des forces de police dans ses poches. Il est le responsable de la mort des parents de Bruce qui cherchera par tous les moyens à mettre fin à son règne. Sur de lui, corrompu jusqu’à la moelle, il travaille en collaboration avec Jonathan Crane qui lui sert à libérer ses hommes de mains internés à l’asile d’Arkham.
Katie Holmes dans le rôle de Rachel. Personnage qui n’existe pas dans les comics mais qui a été créé tout spécialement pour le film. Rachel est une amie d’enfance de Bruce. C’est celle qui en quelque sorte a inspiré se dernier à devenir Batman. Elle est l’assistante du procureur. L’actrice remplie sa part du marché mais coté charisme, on repassera. Un personnage utile au début mais dont on se passerait bien de ses services par la suite. Dommage.
De l’action, du spectacle et un Batman de rêve
Le film a des défauts. Défauts qui seront tous rectifiés dans sa suite qui est un véritable chef d’œuvre du film d’action mais aussi des super héros. Le film est très bien construit, tous les personnages sont travaillés comme il faut. Rien n’est laissé au hasard. Surtout pas la naissance de Batman qui ne montrera son museau qu’à partir d’une heure de film. Dans Batman Begins, la psychologie tient un rôle important, tout comme l’ambiance sombre et réaliste de notre film. Batman a certes des multiples gadgets, il n’en demeure pas moins vulnérables aux attaques physiques et psychologiques de ses ennemis « surtout de l’épouvantail, grand méchant de notre film qui sera aussi accompagné de Ra’s al Ghul ». Est mit aussi en avant la force et l’intelligence de Batman qui est un vrai détective.
Que serait Batman sans sa Batmobile ? Batmobile qui tient un rôle important dans notre film avec notamment une séquence de course poursuite avec la police dans les rues sombres de Gotham. Car oui, tout comme Superman dans Man of steel, un homme qui se cache derrière un masque est forcément louche. Batman est donc une menace pour la police qui y voit d’un mauvais œil le fait de marcher sur ses plates bandes. Du coté combats au corps à corps, mémé si les chorégraphies sont excellentes, brutales et crédibles, il y a ce soucis de la caméra placée trop prêt de nos personnages. Additionné au fait que la plupart du temps, notre intrigue se passe la nuit dans des rues peu éclairées, il sera très difficile de discerner les séquences « visibles quand même ». Mais, rassurez vous, ce problème sera lui aussi réglé dans la suite avec Dark Knight. Du coté musique, c’est un sans faute. Une musique qui est de taille avec un thème vibrant, symphonique, qui gronde aussi bien dans nos oreilles que dans notre tête. Un vrai souffle épique pour ce thème qui sera accompagné de scènes extrêmement dynamique et tellement intense que vous en redemanderez. Mais ca ne sera pas tout. D’autres musiques plus calmes, plus bouleversantes seront au rendez vous. Le moins que l’on puisse dire c’est que la musique de Batman Begins tient un rôle plus qu’important dans notre film, lui apportant un souffle incroyable. Une bo à se procurer d’urgence ! Rajoutons à tout cela des personnages attachants, des punch lines de Batman tout simplement délirantes, de l’action bien dosée, des combats fluides, des scènes spectaculaires, de magnifiques répliques, un jeu d’ombres et de lumières impeccable, une ambiance frôlant l’excellence et une histoire détaillée et très intéressante. Du vrai et du pur Batman qu’on redemande. Ca tombe bien, sa suite, Dark Knight est encore plus puissante et réussie que celui là.