Realisateur : Wes Craven
Genre : Horreur métaphysique
Duree : 112 minutes
Origines : États Unis
Date de sortie : 14 Octobre 1994
Distribution : Heather Langenkamp, Robert Englund, Miko Hughes, Wes Craven, Tracy Middendorf, John Saxon…
Freddy est devenu un personnage de la pop culture incontournable. Wes Craven réalise un nouveau film sur sa création . Pour cela, il fait appel à Robert Englund, Heather Langenkamp, John Saxon… pour reprendre leur rôle respectif. Mais tous les participants au projet semblent obsédés par le croque-mitaine. Rêve, dessins… Mais la créature fictive s’invite dans le monde réel et traque toutes personnes ayant contribué à sa renommée, principalement Heather Langenkamp et son personnage de Nancy, véritable Némésis de Kruger…
Après des épisodes au mieux moyens, au pire nul, Wes Craven revient aux affaires avec le dernier film du canon principal (Freddy reviendra dans un remake atrocement pourri et dans le sympathique Freddy vs Jason). Et disons le tout net, ce film est déroutant. Mais probablement l’un, si ce n’est le, des meilleurs de la saga.
On a tendance à dire que Wes Craven a mis un coup de pied dans la fourmilière du genre horrifique avec Scream… Certes, mais TOUTES les bases de Scream se trouvent déjà dans ce Freddy sort de la nuit.
C’est probablement le film le plus meta de l’histoire (ex æquo avec Gremlins 2), défonçant les barrières de la fiction, mêlant le réel et le fictif avec une osmose particulièrement maîtrisée.
2 ans avant Scream, Wes Craven nous faisait déjà le parallèle avec Stab, la fiction dans la fiction, mais poussé alors à un tout autre niveau, puisque ce ne sont plus les personnages de l’œuvres qui sont en danger mais bel et bien les « vraies » personnes : le réalisateur Wes Craven, l’actrice Heather Langenkamp, et même le propre interprète de Freddy, Robert Englund. Ce qui est toujours un plaisir de retrouver sur grand écran.
Il est dommage, extrêmement dommage, que ce film n’ait pas eu le succès qu’il méritait, le personnage de Freddy arrivant gentiment en bout de course, et le propos amoindri par l’arrivée fracassante de Scream (avouons le, plus digeste).
Des défauts, le film en a, notamment un rythme inégal et des maladresses d’écritures, mais ce serait vraiment pinailler que de se focaliser là-dessus, quand le film nous offre une magistrale claque meta comme jamais.
La saga s’achève donc sur un épisode vraiment excellent, plus inquiétant, avec quelques morts sympas, et surtout une épatante analyse de notre rapport à la fiction.
Et pour conclure, une petite anecdote : Wes Craven voulait pour son film reprendre toutes les grandes figures du premier film. Mais il n’osa pas contacter Johnny Deep, alors à son prime, pensant que celui-ci refuserait de faire une apparition. Mais Johnny Deep avoua plus tard qu’il avait été triste de ne pas être contacté et qu’il serait venu avec plaisir.
L’anecdote est connue mais je l’aime bien, et me rend la saga d’autant plus sympathique.