Sortie le 4 juillet 2012

Thriller espagnol (1h36) réalisé par Andrés Baiz

Avec Quim Gutiérrez, Martina Garcia, José Luiz Garcia

Inside 5

Pour ceux qui cherchent des films sympas plutôt méconnus, voici un thriller haletant qui – sans révolutionner le genre – fonctionne vraiment bien. Pour son deuxième film (le premier étant « Satanas », 2007), le réalisateur colombien Andrés Baiz met en scène avec technique et brio un scénario qui tient la route. Le genre de film qui se fait de plus en plus rare dans un Hollywood se sclérosant dans le monopole des méga-productions.

Inside 2

Adrián, chef d’orchestre brillant, est en perdition après la disparition de sa femme. Fabiana, barmaid, le rencontre et l’osmose opère rapidement. Mais peu à peu, les zones d’ombres apparaissent. Le jeune homme – mystérieux – habite dans une vieille maison isolée, la police enquête sur un possible assassinat de sa femme et d’étranges événements vont venir perturber cette idylle naissante. Il n’est parfois pas simple de discerner la vérité de la paranoïa…

Inside 4

Nous sommes déjà face à un bel objet cinématographique de la part d’un réalisateur oeuvrant depuis plus de quinze ans dans les clips, pubs et court-métrages. La caméra sait jouer avec le spectateur, en créant une subtile tension propice à se poser des questions sur ce qui se cache derrière les apparences. Les acteurs sont au diapason avec un Quim Gutiérrez (Adrián) très ambigu dans un registre d’homme perdu, mystérieux, calme mais peut-être un peu trop pour être honnête… Martina Garcia (Fabiana) a l’occasion de montrer différentes facettes de son jeu d’actrice. La dimension psychologique des personnages s’avère intéressante sur la durée, d’autant plus que le montage efficace nous garde en haleine avec des rebondissements bienvenus. Dernière grande qualité du film, primordiale pour un thriller : la musique, composée par Federico Jusid, auteur multi-récompensé.

Inside 3

Au final, Inside est un film efficace qui séduira les amateurs de ce genre, dans un registre « Gone Girl » ou « White Bird ».


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Marcel Duchamp
Marcel Duchamp, du Nord de la France. Slameur et cinéphile éclectique qui peut alterner entre blockbusters, films d’auteur, films français, américains, petits films étrangers, classiques du cinéma. J’aime quand les films ont de la matière : matière à discussion, à interprétation, à observation, à réflexion… Quelques films que j’adore pour cerner un peu mes goûts : Matrix, Mommy, Timbuktu, la Cité de la Peur, Mission Cléopâtre, Enemy, Seven, Fight Club, Usual Suspect, Truman Show, Demain, Big fish, La Haine, La Vie est belle, Django, Rubber, Shutter Island...

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