Sortie 6 février 2020
Durée 2h 05min
Genre Fantastique, Epouvante-horreur, Thriller
De Leigh Whannell
Avec Elisabeth Moss, Oliver Jackson-Cohen, Harriet Dyer, Aldis Hodge, Storm Reid, Michael Dorman…
Nationalité Américain
Musique Benjamin Wallfisch
Invisible mais toujours là!
Synopsis
Cecilia Kass est en couple avec un brillant et riche scientifique. Ne supportant plus son comportement violent et tyrannique, elle prend la fuite une nuit et se réfugie auprès de sa sœur, leur ami d’enfance et sa fille adolescente.
Mais quand l’homme se suicide en laissant à Cecilia une part importante de son immense fortune, celle-ci commence à se demander s’il est réellement mort. Tandis qu’une série de coïncidences inquiétantes menace la vie des êtres qu’elle aime, Cecilia cherche désespérément à prouver qu’elle est traquée par un homme que nul ne peut voir. Peu à peu, elle a le sentiment que sa raison vacille…
Le premier film de Leigh Whannel c’était Upgrade, une vraie réussite un film d’anticipation ou on découvrait que ce réalisateur avait vraiment du potentiel. Le réalisateur prouve qu’il peut faire de grandes choses, cette année sort The Invisible Man, produit par Jason Blum. Le producteur qui produit a tour de bras, des films d’horreur pour certains aux rabais. Pour certains films il produit de bonnes choses, comme le dernier Halloween, Split et Glass et même si quelques films restent discutables comme la franchise Américan Nightmare qui n’est pas si mauvaise. Bref pour dire que cette production de Blum, s’éloigne un peu du reste comme Split ou Glass, dans cette nouvelle production il y a vraiment quelque chose. Il serait exagéré de dire, que ce film est l’adaptation de H. G. Wells, qui a connu plusieurs adaptations car le titre est le même mais on est loin des adaptations précédentes. Cependant l’oeuvre reste sans doute, une source d’inspiration, mais ne se base pas sur le récit du livre. L’invisibilité a fasciné souvent le cinéma et les séries, et c’est plus ou moins bien mais on n’en abuse pas donc ça peut créer la surprise. Leigh Whannel adapte à sa façon le mythe de l’homme invisible, et n’en fais pas un film d’horreur basique car il y a un vrai potentiel qu’il exploite a sa juste valeur.
Cecilia Kass vit avec Adrian Griffin, un homme riche qui travaille, dans le domaine de l’optique il en est le leader. Mais Cecilia n’est pas heureuse, Adrian a une emprise sur elle dont elle ne peut se détacher, c’est pour ça qu’un soir elle décide de fuir tandis que ce dernier est endormi elle prépare son plan d’évasion minutieusement, et arrive à fuir de cette gigantesque maison. Elle débouche sur une route, après avoir marché et une voiture qui n’est autre que sa soeur s’arrête et la prend tandis, qu’Adrian arrive et casse la vitre mais elle arrive à fuir malgré ça. Quelques semaines plus tard, elle s’est installé chez un ami de sa soeur James qui vit avec sa fille Sydney le traumatisme de l’emprise de son compagnon la hante encore. James l’aide au mieux à surmonter ça, c’est alors que sa soeur lui apprend, qu’Adrian s’est suicidé, mais elle a du mal à y croire car, il n’avait aucune raison de faire ça. Elle s’entretient avec Tom le frère de ce dernier, qui lui assure qu’il est mort et elle hérite même de la fortune de son conjoint. Mais elle a l’impression d’être observée sans arrêt, des choses inexplicables se produisent et si Adrian était en vie. James la prend pour une folle, ainsi que sa soeur mais ses doutes se confirme quand elle se fait violemment frapper par une force invisible. Quand cette dernière avait fui la maison, elle avait aperçu un étrange appareil qu’Adrian avait mis au point et c’est peut-être grâce à cette chose que ce dernier est invisible. Mais plus Cecilia veut prouver qu’il est vivant, plus elle se met en danger car son mari invisible, veut la faire passer pour une folle et son plan semble fonctionner. The Invisible Man dispose d’une approche qui ne peut qu’être intéressante, loin de Hollow Man également de Paul Verhoeven qui a sa façon exploré le mythe de l’homme invisible avec brio, ici la technique est la chose qui rend possible l’invisibilité. On est loin d’une mise en scène classique, car Leigh Whannel joue avec les nerfs car on ne sait pas si l’homme invisible est là ou pas. La réalisation est donc efficace, et arrive à instaurer un climat plutôt angoissant. Pas de jump-scare inutile, mais juste une tension qui fonctionne.
En plus d’être un bon réalisateur Leigh Whannel fait également un très bon scénariste, il le prouve encore avec son second long-métrage. Le réalisateur fait de l’homme invisible, quelque chose de plus moderne car pour que ce dernier soit invisible il doit enfiler une combinaison qui le rend invisible. Une technologie qu’a créée Adrian, en donnant cette touche d’originalité à son long-métrage Leigh Whannel, prouve qu’il a de bonne idées. Le film aborde en quelque sorte, les violences que subissent les femmes car cette dernière avouent à James qu’il l’a frappé, et qui en plus était un pervers narcissique. Leigh Whannel décrit très bien la peur que ressent Cecilia, sous l’emprise qu’a son mari sur elle ce qui n’est plus supportable c’est pour cette raison qu’elle fuit. Le film débutera sur le départ, de Cecilia de son domicile, où l’on entend que le bruit de la mer, une scène d’ouverture silencieuse, ou le climat d’angoisse est déjà instauré. Elisabeth Moss est convaincante, et livre une prestation vraiment sincère elle est en proie à une peur constante de son conjoint qui a une eu une emprise elle depuis beaucoup trop longtemps. Aldis Hodge joue James, qui héberge Cecilia et qui essaie de comprendre ce qu’elle ressent. Michael Dorman joue Tom, le frère d’Adrian qui lui est interprété par Olivier Jackson-Cohen. The Invisible Man est un film de genre, qui n’exagère pas dans des scènes gores ou des jumps-scares pathétiques, Leigh Whannel livre une mise en scène intelligente ou l’ambiance fait le charme du long-métrage principalement.
Bande annonce