Pays États-Unis
Année 1948
Casting Bing Crosby, Joan Fontaine, Roland Culver, …
Genre Comédie musicale

Rimini enrichit sa collection Billy Wilder avec « La valse de l’Empereur », seule comédie musicale du réalisateur.

Dans l’Autriche-Hongrie d’avant-guerre, un commis voyageur américain s’ingénie à intéresser l’empereur François-Joseph. Malheureux en affaires, il trouve l’amour auprès d’une jolie veuve de la cour.

L’une des choses que l’on ne mentionnera jamais assez lorsqu’on parle de la filmographie de Billy Wilder est son eccléctisme. Qu’importe le genre dans lequel il s’investit, il arrive à fournir une œuvre au minimum assez qualitative pour plaire, au maximum un pur domaine dans le domaine. Ici, il se lance donc dans le musical avec une certaine aisance par la gestion de sa colorimétrie, de ses décors somptueux et un humour qui fait régulièrement mouche. Il y a également un contexte socio-politique assez amusant qui passe notamment par l’alchimie formée par le duo principal, symbolisant une confrontation entre deux cultures différentes mais dont l’union peut aboutir à quelque chose de mieux.

S’il n’y avait qu’un reproche que l’on pourrait faire au film, ce serait ses séquences musicales qui manquent d’un petit quelque chose pour réellement fonctionner totalement mais cela reste une scorie face à la maîtrise perpétuelle de Wilder et l’affection qu’il a pour ses personnages, transmise par une direction d’acteur toujours aussi juste et remplie d’une estime qui touche en plein cœur.
Une nouvelle fois, Rimini soigne le film par une jolie édition accompagnant ce très plaisant long-métrage d’un entretien entre les journalistes Frédéric Mercier et Mathieu Macheret ainsi que d’un livret de 24 pages écrit par le toujours passionnant Marc Toullec.

Sans être le plus mémorable film de Billy Wilder, « La valse de l’Empereur » prouve une nouvelle fois que son réalisateur aura su toucher à n’importe quel type d’œuvre cinématographique et les faire fonctionner avec l’essence le plus essentiel à n’importe quel moteur créatif : l’humain. Et quand on voit à quel point Wilder met son cœur dans toutes ses créations, on ne peut que continuer à célébrer cet exceptionnel metteur en scène.


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Liam Debruel
Amoureux du cinéma. À la recherche de films de qualités en tout genre,qu'importe la catégorie dans laquelle il faut le ranger. Le cinéma est selon moi un art qui peut changer notre vision du monde ou du moins nous faire voyager quelques heures. Fan notamment de JJ Abrams,Christopher Nolan, Edgar Wright,Fabrice Du Welz,Denis Villeneuve, Steven Spielberg,Alfred Hitchcock,Pascal Laugier, Brad Bird ,Guillermo Del Toro, Tim Burton,Quentin Tarantino et Alexandre Bustillo et julien Maury notamment.Écrit aussi pour les sites Church of nowhere et Le quotidien du cinéma. Je m'occupe également des Sinistres Purges où j'essaie d'aborder avec humour un film que je trouve personnellement mauvais tout en essayant de rester le plus objectif possible :)

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