Date de sortie : 22 octobre 2021 (Canada), 27 octobre 2021 (France)
Réalisateur : Edgar Wright
Acteurs principaux : Thomasin McKenzie, Anya Taylor-Joy, Matt Smith, Diana Rigg
Genre : Thriller, horreur psychologique
Nationalité : Britannique
Compositeur : Steven Price
Thriller horrifique réalisé par Edgar Wright (Shaun of the Dead, Scott Pilgrim, Baby Driver), Last Night in Soho met en scène Thomasin McKenzie (Le Hobbit La Bataille des Cinq Armées, Jojo Rabbit, Old) dans le rôle d’Eloise Turner, une étudiante en stylisme qui a des difficulté à trouver sa place dans la modernité de Londres au XXIème siècle. Passionnée par la vitalité cultuelle de la capitale britannique des années 1960, elle s’y retrouve alors propulsée chaque nuit dans la peau de Sandie, une jeune chanteuse pleine d’avenir au Café de Paris interprétée par Anya Taylor-Joy (Glass, Radioactive, Le Jeu de Dame). Elle y rencontre également Jack, un jeune homme qui l’aide à monter les échelons sous les traits de Matt Smith (Doctor Who, Terminator Genisys, Orgueil et Préjugés et Zombies) ainsi que l’étrange Lindsey, un gentleman incarné par Terence Stamp (Star Wars La Menace Fantôme, Big Eyes, Miss Peregrine et les Enfants Particuliers).
Si le thème de la mode et le contexte historique sont proches de ceux de Cruella, la comparaison s’arrête rapidement avec une réalisation, une photographie et des décors autrement plus travaillés. L’ambiance des Swinging Sixties est joliment retranscrite par des couleurs criardes et de nombreuses musiques de l’époque comme « A World Without Love » de Peter and Gordon et « You’re My World » par Cilla Black, sans oublier le James Bond Opération Tonnerre à l’affiche du cinéma dès l’arrivée d’Eloise. Last Night in Soho marque également le dernier rôle au cinéma de Diana Rigg (Au Service Secret de Sa Majesté, Game of Thrones, Breathe) et Margaret Nolan (Goldfinger), décédées avant la sortie du film.
Très talentueuses, Thomasin McKenzie et Anya Taylor-Joy sont astucieusement mises en parallèle lors de plans miroir où l’une est le reflet de l’autre. Tandis que l’intrigue se resserre, les bas-fonds du métier de chanteuse de cabaret se dévoile par l’usage de l’horreur psychologique, qui balaie d’un revers de main les fantasmes d’une époque que l’héroïne n’a pas connue et dont elle se faisait simplement une image idyllique. Une critique du « c’était mieux avant » et un cynisme qui terminent brillamment le film par un bain de sang et des flammes faisant table rase d’un idéal déchu. Très stylé et pourvu d’une réalisation haut de gamme, Last Night in Soho se démarque largement des autres films à l’affiche.