Date de sortie : 19 décembre 2018 (2h 11min)
Réalisateur : Rob Marshall
Acteurs principaux : Emily Blunt, Ben Whishaw, Emily Mortimer, Lin-Manuel Miranda
Genre : Musical, fantastique
Nationalité : Américain
Compositeurs : Marc Shaiman et Scott Wittman
Plus de cinquante ans après un Mary Poppins étincelant parmi les grands classiques Disney, la célèbre nourrice effectue son grand retour dans une suite réalisée par Rob Marshall (Pirates des Caraïbes La Fontaine de Jouvence, Into the Woods, La Petite Sirène). Se déroulant durant l’entre-deux-guerres, Le Retour de Mary Poppins présente une structure similaire à celle du premier film mais s’en démarque suffisamment pour ne pas tomber dans le remake se contentant d’un simple copier-coller. Les enfants Banks sont devenus adultes et ont fondé leur propre famille, Michaël étant interprété par Ben Whishaw (Le Parfum, Skyfall, Cloud Atlas) et Jeanne par Emily Mortimer (Shutter Island, Hugo Cabret). Michaël suit le chemin de son père en travaillant à la banque, tandis que Jeanne suite celui de sa mère en défendant les droits des ouvriers et aide son frère à élever ses trois enfants, la femme de ce dernier étant décédée peu avant le début du film. Vivant toujours à l’allée des Cerisiers, ils ont bien du mal à rembourser leurs dettes et se retrouvent menacés d’exclusion par le nouveau directeur de la banque, rôle véreux séant parfaitement à Colin Firth (Le Journal de Bridget Jones, Kingsman Services Secrets). rôle véreux séant parfaitement à Colin Firth (Le journal de Bridget Jones, Kingsman services secrets).
C’est dans ce contexte difficile que réapparaît Mary Poppins sous les traits d’Emily Blunt (Into the Woods, Le Chasseur et la Reine des Glaces, La Fille du Train), qui va de nouveau faire rêver les enfants dont elle s’était occupée des années auparavant. Et les clins d’œil au passé pleuvent d’emblée alors qu’elle dit à Michaël qu’il a l’air d’un poisson hors de l’eau avec sa bouche ouverte pour exprimer sa surprise. L’amiral Boom est toujours là pour faire marcher son canon à chaque changement d’heure, provoquant ainsi des tremblements d’objets toujours aussi comiques dans la maison des Banks. Si Bert le ramoneur ne montre aucun signe de vie, c’est bien son disciple Jack, allumeur de réverbères ayant toujours le sourire, qui va se joindre à eux et former un sympathique duo avec Mary Poppins. D’autres personnages viennent animer le scénario, comme la cousine Topsy interprétée par Meryl Streep (Le Diable s’habille en Prada, Mamma Mia, Into the Woods), ou encore des caméos de Dick Van Dyke et Karen Dotrice, qui jouaient respectivement Bert et Jeanne en 1964.
Même des années après, la magie opère toujours avec de nombreuses chansons intervenant dans un imaginaire débordant, qu’il s’agisse de l’entrée dans une baignoire à la manière d’un toboggan menant vers l’inconnu (renvoyant à l’imagination d’un enfant pendant ce moment de la journée), ou dans un tableau représentant une diligence à la roue cassée suite à une chute de ce dernier dans le monde réel. Les personnages animés se mêlent parfaitement aux prises de vues réelles avec un visuel très agréable et des chansons entraînantes comme « Royal Doulton Music Hall », « La Magie des Ballons » ou encore « Luminomagifantastique », qui fait à la fois référence au « Supercalifragilisticexpialidocious » du premier film mais également à la danse des ramoneurs, s’agissant cette fois-ci d’une composition des allumeurs de réverbères. Même le temps arrive à remonter selon la vision des Londoniens, grâce à l’ingéniosité de Mary Poppins pour faire reculer la grande aiguille de Big Ben. Un retour convaincant qui sait rappeler avec efficacité le merveilleux du film d’origine !