Date de sortie : 24 mai 2023 (2h 15min)
Réalisateur : Rob Marshall
Acteurs principaux : Halle Bailey, Jonah Hauer-King, Melissa McCarthy, Javier Bardem
Genre : Aventure, romance
Nationalité : Américain
Compositeur : Alan Menken
Scénaristes : Jane Goldman et David Magee
Sociétés de production : Lucamar Productions et Walt Disney Pictures
Budget : 250 millions de dollars
Remake en prises de vue réelle de l’excellent film animé qui marquait les réels début du second âge d’or de Disney, La Petite Sirène effectue son retour près de trente-cinq ans plus tard sous la direction de Rob Marshall, fort de son expérience après Into the Woods et Le Retour de Mary Poppins. Pourvu d’un bel univers sous-marin malgré sa comparaison avec Avatar La Voie de l’Eau, il met en scène la jeune chanteuse et compositrice Halle Bailey dans le rôle d’Ariel tandis que Jonah Hauer-King incarne Éric, Melissa McCarthy (Very Bad Trip 3, Spy, SOS Fantômes) Ursula et Javier Bardem (Skyfall, Pirates des Caraïbes La Vengeance de Salazar, Dune) le roi Triton.
Disparu des radars, le cuisinier Louis est remplacé par la reine Selina et le majordome Grimsby, qui apportent davantage de variété dans l’entourage du prince Éric, lui-même pourvu d’une personnalité plus marquée par l’envie de s’évader des contraintes du quotidien. Les passages sur la terre ferme sont alors bien plus nombreux et participent à l’enrichissement du scénario. Si le crabe Sébastien se veut très présent avec toujours autant d’humour, Polochon est déjà plus effacé et Eurêka devient étrangement un fou de bassan femelle. Cette dernière gagne toutefois en importance et reste très drôle grâce au doublage de Dorothée Pousséo (Vanellope dans Les Mondes de Ralph et Ralph 2.0, Samantha dans Until Dawn, Daniela Dimitrescu dans Resident Evil Village).
Si la réalisation de La Petite Sirène est de qualité, certains plans demeurent moins réussis, notamment lorsqu’Ariel laisse dépasser sa main hors de sa cachette et quand la vague l’éclabousse sur le rocher. Les moments sombres du dessin animé se voient également adoucis. Les polypes deviennent alors de simples fleurs avec un œil et Ursula s’avère moins monstrueuse malgré une séquence finale d’une certaine intensité. /!\ SPOILERS /!\ Pour accentuer l’idée d’un pacte par le sang, le contrat à signer est quant à lui remplacé par une écaille arrachée à jeter dans le chaudron. On peut aussi noter l’inversion des situations entre Ariel et Éric lors du combat final, ce dernier étant piégé sur un rocher pendant que l’héroïne parvient à enclencher le gouvernail.
Toujours à la composition, Alan Menken (La Belle et la Bête, Aladdin, Il était une fois 2) embellit l’ambiance musicale du film, dont certaines chansons sont modifiées comme « Dans les Profondeurs de l’Océan » qui devient « L’Obscurité des Abysses » tandis que « Filles du Roi Triton » et « Les Poissons » disparaissent. On retrouve également « Partir Là-Bas » par la chanteuse Cerise Calixte, « Sous l’Océan » par Jean-Michel Vaubien et « Pauvres Âmes en Perdition » qui ne dresse plus son fameux portrait de la femme réservée, Magali Bonfils surjouant parfois en montant un peu trop dans les aiguës. Si « Embrasse-La » reste pareille à elle-même, Éric obtient sa propre chanson avec « Par-Delà l’Horizon », Ariel célèbre sa « Première Fois » en tant qu’humaine et Eurêka annonce que « La Rumeur est là » d’une manière drôle et intrigante. Un bon remake live bien plus intense que Le Roi Lion, Mulan, Pinocchio et Peter Pan & Wendy.