La relation d’un couple est mise en péril quand l’arrivée d’invités inattendus vient perturber leur quotidien. Genre: Drame, épouvante Durée: 2H05
Il y aura forcément un peu de spoiler dans cette critique. Difficile de faire autrement. Mother! des mains de Darren Arronofsky avait tout pour être une oeuvre des plus farfelues et de quoi visait l’excellence. Le réalisateur a ses thèmes récurrents comme celui de l’obsession, de la mort, de la résurrection. Requiem for a dream reste son chef d’oeuvre celui qui l’a réellement révélé au grand public. Il a aussi réalisé le plus moyen Noé, et le puissant The fountain ainsi que Black Swann.. Mother! est un vrai plaisir de cinéphile, un film unique qui a le plaisir de raconter jusqu’au bout son histoire, un film ou le réalisateur à travers sont scénario ne vous explique pas tout ce qui se passe et vous laisse à votre propre interprétation. Darren Arronofsky m’a ébloui j’étais subjugué par le raffraichissement d’une oeuvre aussi unique à l’écran et à ses plans de caméra, le grain de son image. On ajoute à cela des comédiens exceptionnels, voilà la formule gagnante qu’est Mother!.
Je comprends que les avis divergent sur ce film, et je pense que le réalisateur et tous ceux qui ont travaillés autour de ce projet en avaient également conscience. Que le film ferait polémique cela n’a rien d’étonnant quand aujourd’hui la plupart des films sont calibrés, doivent tous rentrer dans un cadre. Mother! s’émancipe de tout cela, leur dit NON et nous fait savoir, que le cinéma ça peut être ça aussi.. Je ne peux qu’être admiratif.
On pourrait parler pendant des heures des acteurs, ils sont divins.. Jennifer Lawrence (Hunger Games, American Bluff) tout autant que son compagnon à l’écran Javier Bardem (No country for old men) sont totalement saisissant. Deux acteurs oscarisés. J’ai été happé par ce duo et le réalisateur en couple avec son actrice principale y capte chaque émotion, chacune de ses réactions. Il l’a sublime à la caméra comme sa muse et garde un regard inquiet sur son protagoniste principal.
Elle est la femme amoureuse, aimante. Il est l’artiste constamment en besoin d’admiration. Les mots employés dans le film sont très important pour comprendre ou va le film, ainsi, Javier Bardem en couple dans le film avec Jennifer Lawrence lui rappelle sans cesse qu’elle est La vie, qu’elle a amenée la vie dans cette maison. Tandis que pour lui, l’artiste, on parle de créations.. Les hommes et femmes se rassemblant en masse pour le prendre en photo avoir des autographes, le vénérant littéralement. Ca donne des indices fondamentaux au final du film. Les métaphores sont magnifique. J’ai trouvé le lien du couple avec le coeur de la maison sublime, voilà une magnifique idée qui retranscrite à l’écran prend tout son sens.
Le travail sur chaque son dans la maison y est également remarquable, tout ce que le réalisateur a fait sur ce film est une nouvelle fois impressionnant. Moi qui n’aime pas les thèmes religieux voilà que le film ne m’a aucunement dérangé. Le sentiment d’étouffement à l’écran est maximalisé pour qu’on puisse se sentir isoler avec Jennifer Lawrence.
Les humains sont donc montrés dans leur pires aspects on montre que quoi qu’il arrive, même en leur tendant la main, ils ne respectent jamais rien. Leur côté animal renforcé. Dans une scène absolument fantastiques ou des bombardements secouent la maison et ou des personnes sont pris en esclavage, le réalisateur montre toutes les horreurs de l’homme depuis le commencement et c’était impressionnant.
Car je ne peux parler d’autre chose sans réellement sans spoiler d’avantage. Je m’arrêterai là, à regret.. Nul doute que pour moi cette oeuvre se retrouvera parmi mes préférées. Il est déconseillé cependant à un public plus adepte à des comédies ou des blockbusters qui ne serait pas un vrai cinéphile de voir ce film, tant il vous laissera dubitatif. Une certaine violence également est montré à l’écran. Un cinéma comme on en voit peu, un cinéma comme j’aimerai en voir bien plus souvent.