Date de sortie 02/02/2022 Au cinéma
Durée (02h08)
Titre original Red Rocket
Réalisé par Sean Baker
Avec Simon Rex , Bree Elrod , Suzanna Son , Brenda Deiss , Judy Hill , Brittany Rodriguez , Marlon Lambert , Ethan Darbone , Shih-Ching Tsou , Parker Bigham , Dustin Hart , Brandy Kirl , Caressa Garza , Kevin Cavanaugh , Bashir Abboud , Vickie Pearce
Genre Comédie dramatique
Nationalité États-Unis
Retour au Texas
Synopsis
Mikey Saber revient dans sa ville natale du Texas après des années de carrière de pornstar à Los Angeles. Il n’y est pas vraiment le bienvenu… Sans argent, sans emploi, il doit retourner vivre chez son ex-femme et sa belle-mère… Pour payer son loyer, il reprend ses petites combines mais une rencontre va lui donner l’espoir d’un nouveau départ.
La carrière de Sean Baker démarra réellement avec le film Starlet, puis par la suite Tangerine tourné avec un iPhone, puis il eut The Florida Project. Sean Baker est un jeune réalisateur, qui a un certain talent dans le cinéma indépendant. En ce début d’année il sort son nouveau long-métrage Red Rocket, qui était en compétition au Festival de Cannes 2021, d’un point de vue personnel, le nouveau film de Sean Baker est plus intéressant que ces prédécesseurs, pour plusieurs raisons. Le film se déroule au Texas, ou Mikey Saber une star du porno revient dans sa ville natale et comme il a nulle part ou aller, il se rend chez sa belle-mère, ou vit son ex avec qui il est toujours marié. Il espère être hébergé quelque temps, le temps de pouvoir rebondir et démarrer une nouvelle vie. À l’affiche du film Simon Rex, qui interprète dans ce film probablement l’un de ses meilleurs rôles. On suit ce personnage immature avec plaisir, qui pour gagner de l’argent reprend ses petites combines, et revoit son ami Lonnie qui l’emmène en balade. Sean Baker signe une comédie, pas comme les autres, car la mise en scène du réalisateur se démarque en proposant quelque chose de personnel. Comme ses personnages dans The Florida Project, il y a une ressemblance, car ils font partie de la même classe sociale et sont paumés. Red Rocket est un film qui raconte beaucoup de choses, avec un personnage principal unique en son genre.
Mikey Staber était une star du porno à Los-Angeles, après quelques soucis, ce dernier a du quitter la ville et désormais, il ne sait pas où aller, il est sans argent et complètement paumé. Il se rend alors chez sa belle-mère au Texas, ou vit Lexi son ex-femme avec qui il est pourtant encore marié, il leur demande de le loger, le temps de rebondir, bien qu’elles ne soient pas d’accord au final, elles acceptent. Mikey espère ainsi peut-être renouer des liens avec sa femme, mais ce n’est pas gagner. Afin de pouvoir leur payer le loyer, il va à la rencontre d’une vieille connaissance qui lui fournit de l’herbe pour qu’il la revende. La came se vend bien, même s’il en profite pour en fumer un peu. Il revoit alors un vieil ami a lui, qui est aussi son voisin Lonnie avec qui il part en balade pendant de longues journées. Un jour, afin de faire profiter de son argent à Lexi et sa belle-mère, il décide de leur payer des donuts, dans un café du coin spécialisé dans les donuts. Puis c’est là, que Mikey tombe sous le charme de la jeune serveuse Raylee, dont son surnom est Strawberry. Chaque jour Mikey se rend là-bas afin de la séduire, mais cette dernière n’a que 17 ans et fêtera ses 18 dans quelques jours.
Alors que sa relation avec Lexi, est au mieux et qu’il couche souvent ensemble ce dernier continue de séduire la jeune fille et entame une relation avec elle. Il pousse même Raylee a largué, son petit ami qui n’en était pas vraiment un pour elle. Au fur et à mesure de leur relation, Mikey veut lui proposer de faire du porno et ainsi quitté le Texas, pour se rendre à Los-Angeles. Mais Mikey est immature, il sort avec une jeune fille beaucoup plus jeune que lui, et compte la faire jouer dans un porno. Mais la réalité va rapidement le rattraper, et va comprendre que jamais rien n’est acquis. Quel plaisir de découvrir ce nouveau long-métrage de Sean Baker, un véritable vent de fraîcheur. Une mise en scène que maîtrise jusqu’au bout le réalisateur, avec un rythme soutenu. On suit avec plaisir ce personnage, immature de retour dans sa ville natale et qui reprend ses combines et qui en plus est entame une relation avec une ado. On remarquera que le film possède un grain d’image intéressant, qui lui donne un certain style. Sean Baker signe avec Red Rocket, probablement son meilleur film.
Sean Baker et Chris Bergoch sont à l’écriture du scénario du film, ils y livrent des personnages passionnants à commencer par Mikey une star du porno qui revient dans sa ville natale ou évidemment, il n’est pas le bienvenu. Il pourrait presque être attachant, mais c’est un gars immature qui en plus jettera son dévolu sur une jeune fille qui bosse, dans un café à donuts, et elle n’a que 17 ans. Le traitement de son personnage est intéressant, car il est aussi drôle et maladroit, mais aussi complètement à côté de la plaque. Il pense que tout marche pour lui, mais verra qu’au final ça ne dure qu’un temps. Lexi, son ex-femme, avec qui il est toujours marié, a eu un enfant avec un autre homme, mais elle n’en a pas la garde, car c’est une ancienne toxico. Raylee est un ado de 17 ans, qui s’engage dans une relation avec Mikey, elle est insouciante et ne sait pas dans quoi elle s’engage.
Chaque personnage a une importance, et sont écrit avec une grande maîtrise. Le récit se suit avec beaucoup d’intérêt, chaque personnage qui évolue de façon importante. Si le film, se veut être une comédie, il aborde cependant des thèmes importants, comme la classe sociale dans laquelle évolue Mikey après avoir quitté le milieu du porno. Simon Rex est fabuleux dans le rôle de Mikey, qui débarque dans sa ville natale après une carrière dans le porno. Bree Elrod interprète Lexi, l’ex de Mikey qui renoue avec lui en quelque sorte des liens. Suzanna Son joue la jeune Raylee dit aussi Strawberry, dont Mikey tombe sous le charme. Judy Hill interprète Leondri, qui fournit l’herbe à Mikey pour qu’il puisse la vendre. Red Rocket est un film qui marquera l’année, par son côté décalé et sa fabuleuse réalisation de Sean Baker qui est très inspiré.
Bande annonce