Date de sortie : 27 juillet 1976 (États-Unis), 2 mars 1977 (France)
Date de reprise : 6 janvier 2022

Réalisateur : James Goldstone
Scénariste : Jeffrey Bloom

Acteurs principaux : Robert Shaw, Geneviève Bujold, James Eart Jones, Peter Boyle
Genre : Aventure, comédie
Nationalité : Américain
Compositeur : John Addison

 

L’avis d’Emmanuel

« Je ne suis pas un gentleman, je suis un Irlandais ! »

Film d’aventure réalisé par James Goldstone sans aucun rapport avec une certaine saga de films made in Disney, Le Pirate des Caraïbes (Swashbuckler) se veut très axé sur l’humour tout en présentant une bande de pirates comme des héros face à un dirigeant à l’autorité excessive, l’odieux Lord Durant interprété par Peter Boyle (Frankenstein Junior, Taxi Driver, Double Détente). Se déroulant dans la Jamaïque du XVIIIème siècle, il met alors en scène le capitaine Ned Lynch sous les traits du charismatique Robert Shaw (Bons Baisers de Russie, Les Dents de la Mer, La Rose et la Flèche) dans un superbe duo avec James Earl Jones (Docteur Folamour, L’Exorciste 2, À la Poursuite d’Octobre Rouge).

« Un pirate amoureux ? Comme un poisson hors de l’eau : les deux sont là où ils ne devraient pas être, mais seul le poisson est assez intelligent pour le savoir. »
Le courage habituel des grands politiciens !

Puisqu’une femme au caractère bien trempé ne peut qu’aller de pair avec un pirate, Geneviève Bujold (Anne des Mille Jours, L’Incorrigible, Faux-Semblants) incarne la redoutable Jane Barnet, tandis que Geoffrey Holder (Vivre et Laisser Mourir) troque son costume du Baron Samedi pour celui d’un pirate lanceur de couteaux. Laissant une belle part aux scènes d’action et aux combats à l’épée, Le Pirate des Caraïbes se pare aussi d’une réalisation de qualité, comprenant de magnifiques panoramas sur l’archipel et des musiques à la légèreté entraînante composées par John Addison. Un vieux classique à redécouvrir avec plaisir !

 

L’avis de Nicolas

Le pirate est une figure matricielle de la fiction. Il incarne une dualité assez ambivalente. En effet, il peut être à la fois un protagoniste et un antagoniste, ou les deux. C’est en cela que cette figure fictionnelle fascine tant et intéresse forcément le cinéma.

On connaît évidemment la trilogie Pirates des Caraïbes, basée sur une attraction du parc Disney. En 1976 sort Swashbuckler, ou Le Pirate des Caraïbes en français.

Film d’aventure hollywoodien qui raconte les pérégrinations du pirate Ned Lynch face au cruel Lord Durant. Le Pirate des Caraïbes est un amusant petit film de pirates qui s’incarne comme un vestige de l’ère classique hollywoodienne en plein Nouvel Hollywood.

Des situations déjà cocasses pour l’époque.

C’est ainsi qu’existe ce petit film un peu arriéré, mais amusant qui s’autorise de traiter le genre avec candeur et violence. La violence s’incarne dans le personnage de Durant, cruel esclavagiste et tortionnaire pédéraste.

Ce personnage peut être parfois agaçant, souffrant d’une écriture profondément caricaturale qui enlève toute possibilité de nuance. Parfois, il ressemble à un véritable ogre de conte notamment dans les séquences qui le confronte à ses ennemis.

Le film propose de beaux plans océaniques où le bateau baigne dans un crépuscule poétique. C’est alors que la mécanique de l’appel de l’aventure se dévoile sous nos yeux.

Une ambiance particulière dans les appartements du lord.

Le cinéma qui croit à son aventure est en voie de disparition dans le paysage hollywoodien. La figure du pirate ne s’incarne que par le prisme de Jack Sparrow. Le cinéma d’aventure quant à lui sert les intérêts d’une industrie mortifère.

Donc, malgré cette candeur un peu envahissante, une mise en scène trop souvent académique et statique, Le Pirate des Caraïbes est un film d’aventure dans lequel se plonger relève d’un véritable plaisir.

Le film se clôt d’ailleurs par un combat à l’épée assez époustouflant et d’une sacrée longueur. Le temps permet de saisir chaque instant de ce duel afin d’y ressentir toute la gravité. Le Pirate des Caraïbes n’est pas le meilleur film de pirates qui puisse exister à cause de son caractère suranné, mais cela reste plutôt respectable et prenant par instant pour y déceler quelquefois la force du cinéma.

L’édition :

Le film est disponible depuis le 6 janvier 2022 chez Rimini, qui le propose dans un beau combo Blu-ray/DVD. Le master est très propre et propose une image très belle et contrastée qui rend un peu justice au film.

 

 

 


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Emmanuel Delextrat
Salut à tous ! Fasciné par le monde du cinéma depuis toujours, j’ai fait mes débuts avec Mary Poppins et La Soupe aux Choux, mais avec aussi de nombreux dessins animés comme les courts métrages Disney avec Mickey, Donald et Dingo, les longs métrages Disney avec Alice au Pays des Merveilles en tête, les animés japonais comme Sailor Moon et Dragon Ball Z ainsi que d’autres séries comme Batman et Tintin. Mes années 90 ont été bercées par les comédies avec Jim Carrey (Dumb & Dumber en tête) ou d’autres films que j’adore comme Les Valeurs de la Famille Addams, Street Fighter, Mortal Kombat, Casper et Mary à Tout Prix. C’est pourtant bel et bien Batman Returns qui figure en haut de mon classement, suivi de près par Casino Royale, Et Pour Quelques Dollars de Plus, Kill Bill ou encore Rambo. Collectionneur, j’attache de l’importance au matériel et j’ai réuni trois étagères pleines de films classés par ordre chronologique. Et plus on découvre de nouveaux films, plus on se rend compte qu’il nous en reste en fait énormément à voir…

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