Date de sortie : 13 décembre 1969 (Japon), 18 décembre 1969 (France)
Réalisateur : Peter Hunt
Acteurs principaux : George Lazenby, Diana Rigg, Desmond Llewelyn, Telly Savalas
Genre : Espionnage
Nationalité : Britannique
Compositeurs : John Barry, Louis Armstrong (We Have All the Time in the World). 

 

Au service secret de sa majesté est le sixième opus de la saga cinématographique James Bond et adaptation du seul roman à l’époque publié alors que les premiers films venaient d’être produits, faisant suite à On ne vit que deux fois, qui introduit le méchant emblématique des Bond, le leader charismatique du SPECTRE Ernst Stavro Blofeld en la personne de Donald Pleasance ; je reviendrai sur l’incarnation qu’en fait Savalas plus tard. 

Dans cet opus Bond affronte une nouvelle fois le leader du SPECTRE afin de l’empêcher de créer une guerre bactériologique au moyen d’une clinique en Suisse, mais il rencontre également la femme de sa vie. 

Commençons d’abord par le fait que Sean Connery n’incarne pas l’agent 007 mais laisse la place à l’acteur et mannequin australien Georges Lazenby qui, s’il manque parfois de justesse dans son jeu, n’en reste pas moins un excellent James Bond qui apparaît plus humain que dans les autres opus de la saga. Lazenby se permet même de briser le quatrième mur dans la scène d’introduction où, lorsqu’il sauve celle qui deviendra sa femme mais qui s’enfuit après son sauvetage, il lance « ça n’arrivait jamais à l’autre ». Si on peut regretter l’absence de Sean Connery, lui qui savait manier avec élégance l’humour et les punchlines so british qui sied au personnage de Bond, ce fait est contrebalancé par l’humanité du personnage.  En effet, Bond se montre plus humain que dans les précédents films car il se concentre avant tout sur sa relation naissante avec la comtesse Tracy Di Vincenzo, future Madame Bond, merveilleusement interprétée par la sublime Diana Rigg (malheureusement décédée en 2020) qui n’a pas sa langue dans sa poche.

Venons en maintenant à l’intrigue du film, qui comme nous l’avons précédemment évoqué se découpe en deux parties distinctes : d’abord la relation qui s’installe entre Bond et Theresa, et dans un second temps la traque d’Ernst Stavro Blofeld et sa volonté de récupérer un titre honorifique dont il serait l’héritier. Celui-ci, pour parvenir à ses fins, emploie des jeunes femmes qu’il décrit comme des anges de la mort afin de déclencher une guerre bactériologique pour pouvoir récupérer son titre. Donald Pleasence incarnait un Ernst Stavro Blofeld effrayant et construit comme un jumeau maléfique de Bond, voire de M car il organise dans l’ombre toutes sortes de complots, avec une balafre sur l’œil gauche, là où Telly Savalas joue un Blofeld froid, hypnotique et malfaisant tout en essayant de parvenir à ses fins en tuant Bond, ce qu’il réussit plus ou moins en déclenchant une avalanche sur Bond et Tracy, qu’il finira par enlever (enlèvement montré via le visage de Bond au travers de la vitre du bureau de M.).


Pour mettre à exécution son plan, Blofeld est accompagné d’Irma Baunt et de ses anges de la mort. Irma Baunt est le bras armé de Blofeld et peut-être son amante, elle me fait penser de par l’actrice qui l’incarne au colonel Rosa Klebb vue dans Bons Baisers de Russie. Elle n’est cependant pas la même puisqu’après avoir assassiné Madame Bond au volant de la voiture conduisant Blofeld sur une des routes qu’empruntent les Bond pour leur voyage de noces, son destin demeure inconnu. Cela nous amène à la conclusion de cet opus car si le méchant s’en sort bien que blessé par son accrochage avec une branche lors d’une course poursuite avec Bond dans une piste de bobsleigh, le film se termine tragiquement. Bond ne cessera de traquer Blofeld dans Les Diamants sont Éternels afin de venger la mort de sa femme, cependant il faudra attendre l’arrivée d’un nouvel acteur prêtant ses traits à Bond pour que Blofeld trouve enfin la mort. 

Conclusion : 

Cet opus de Bond est, et restera toujours un de mes préférés de par sa rupture avec les précédents à cause de sa structure narrative, mais aussi parce que c’est le seul opus de la saga avant le renouveau complet opéré avec l’arrivée de Daniel Craig qui a réellement un impact sur les ses successeurs. En effet Bond ne se remet jamais vraiment de la mort de sa femme comme en témoigne le fait qu’au mariage de son ami Felix dans Permis de Tuer, il ne souhaite pas s’attarder.


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