Date de sortie : 12 octobre 1960 (États-Unis), 1er février 1961 (France)
Réalisateur : John Sturges
Acteurs principaux : Steve McQueen, Charles Bronson, Yul Brynner, Eli Wallach
Genre : Western
Nationalité : Américain
Compositeur : Elmer Bernstein
Fortement inspiré des Sept Samouraïs d’Akira Kurosawa, Les Sept Mercenaires est un western réalisé par John Sturges (La Grande Évasion, Joe Kidd) racontant l’histoire de paysans mexicains malmenés par une bande de pilleurs, qui vont chercher de l’aide aux États-Unis auprès d’une fine gâchette avec laquelle ils vont recruter six autres mercenaires ayant chacun leur propre sens de l’honneur. Ils sont menés par Yul Brynner (Les Dix Commandements, Le Retour des Sept), accompagné de Steve McQueen (Au Nom de la Loi, La Grande Évasion, Papillon), qui participe ici à son premier film d’envergure. Un casting cinq étoiles qui se compose également du jeune Horst Buchholz (La Vie est Belle), Charles Bronson (La Grande Évasion, Il était une fois dans l’Ouest), Robert Vaughn (Superman III, Renegade), James Coburn (Il était une fois la Révolution, Pat Garrett et Billy le Kid) et Brad Dexter. Les fauteurs de trouble sont dirigés par un certain Calvera, interprété par Eli Wallach, surtout connu pour ses rôles dans La Conquête de l’Ouest ainsi que Le Bon, la Brute et le Truand.
Rythmé avec peu de scènes d’action comme de nombreux longs métrages des années 1960, le film s’en sort grâce à des acteurs charismatiques, une superbe musique d’introduction et des scènes marquantes, comme celle où James Coburn lance son couteau. Charles Bronson propose même une réflexion sur la bravoure, qui reviendrait davantage aux paysans qui travaillent physiquement tous les jours sans savoir si ça en vaut la peine, plutôt qu’aux mercenaires qui ne savent que se servir de leurs armes, sans famille à nourrir. Le film comporte cependant pas mal de longueurs à cause d’un rythme vieillissant et à trop peu d’action dans l’ensemble. Calvera se fait d’ailleurs avoir un peu trop facilement, alors qu’il les tenait à sa merci juste avant. Un bon classique qui connaîtra trois suites, et un remake très réussi de nombreuses années après.
Le remake de 2016
Date de sortie : 14 septembre 2016 (Corée du Sud), 28 septembre 2016 (France)
Réalisateur : Antoine Fuqua
Acteurs principaux : Denzel Washington, Chris Pratt, Ethan Hawke, Byung-Hun Lee
Genre : Western
Nationalité : Américain
Compositeur : James Horner
Les Sept Mercenaires ne déroge pas à la tendance des remakes avec une belle modernisation de ce grand classique du western des années 1960. Plus de cinquante ans après, le casting est entièrement remanié avec de forts acteurs du moment. La marche est ouverte par Denzel Washington (Déjà Vu, American Gangster, Equalizer), accompagné de Chris Pratt (Les Gardiens de la Galaxie, Jurassic World), Ethan Hawke (Le Cercle des Poètes Disparus, Sinister, American Nightmare), Vincent d’Onofrio (Leonard Lawrence dans Full Metal Jacket), le sud-coréen Byung-Hun Lee (Le Bon, la Brute et le Cinglé, Terminator Genysis), Manuel Garcia-Rulfo et Martin Sensmeier. Emma Cullen, une femme en quête de vengeance, est brillamment jouée par Haley Benett (Equalizer, Hardcore Henry, La Fille du Train). L’antagoniste est cette fois-ci un riche industriel du nom de Bartholomew Bogue, qui n’hésite pas à venir bafouer une église et faire tuer ceux qui osent se rebeller dès le début du film.
Plus violent et mieux rythmé que son prédécesseur, le film reste somme toute très classique malgré des personnalités intéressantes et quelques plans plus recherchés, comme celui de l’église en feu vue de loin, ou celui des silhouettes chevauchant sous le coucher du soleil. Les mercenaires ressemblent davantage à des hors-la-loi et cachent leur background pendant un bon moment, comme Goodnight Robicheaux qui a peur de tirer car étrangement hanté par sa réputation légendaire, et Sam Chisolm qui venge dignement le meurtre de sa mère et de ses sœurs tout à la fin. Bien plus élaborée que dans le précédent film, la défense des villageois passe par un entraînement intensif avant une longue bataille finale, avec quelques traits d’humour, notamment grâce à Chris Pratt. Face à toute une armée, ils savent qu’ils ne peuvent s’en sortir que par la ruse et posent de nombreux pièges, montrant par la même occasion l’intellect limité des hommes recrutés par Bogue. Avec une dernière demi-heure très réussie, ce remake s’avère être d’une grande qualité !