Date de sortie : 10 octobre 1996 (1h 40min)
Réalisateurs : Michael Chow et Jun-Man Yuen
Acteurs principaux : Michael Chow, Françoise Yip, Jessica Hester Hsuan, Eric Kei Ka-Fat, Alex Ng
Genre : Comédie, action
Nationalité : Hongkongais
Compositeur : Simon Lui
Près de quatre ans après une première adaptation déjantée portée par Jackie Chan, Nicky Larson effectue son retour dans le cinéma honkongais à travers une adaptation non officielle intitulée Mr Mumble. Ce dernier est joué par Michael Chow (L’Arme Fatale 4, les deux premiers Rush Hour), qui coréalise également le film à une époque où le cinéma coréen manque encore de moyens pour concrétiser toute son inventivité. Mumble y est un tireur d’élite des forces spéciales de la police de Hong-Kong, mais ses retards fréquents dus à ses penchants pour les jeunes femmes voluptueuses lui valent rapidement un licenciement. Croisant alors une belle à protéger de la mafia locale, il s’improvise alors détective privé dans des séquences plus ridicules les unes que les autres. Car oui, en plus du scénario qui met un sacré moment à décoller, le rythme est assez faiblard et le jeu d’acteur pas hyper convaincant.
Mumble lui-même n’a la plupart du temps pas de charisme, les seules scènes d’action où il se décide enfin à se battre sortant vraiment du lot. Quant aux personnages emblématiques du manga, ils manquent pour la plupart à l’appel (Laura et Tony Marconi en tête), excepté Mammouth qui fait à peine mieux qu’un simple figurant, et une policière qu’on devine être Hélène Lombardi. Si la réalisation en dents de scie peine à faire retenir de réels bons passages (la ridicule poursuite de la voiture au ralenti), les doublages français en rajoutent une couche avec des dialogues médiocres contenant quelques insultes et autres grossièretés qui sortent de nulle part. Intéressant pour de rares effets (le focus sur son regard quand une fille est en danger) qui auraient mérité un meilleur enrobage, Mr Mumble reste relativement moyen et en l’état, difficile de dire qu’il fait mieux que son prédécesseur. Il faudra attendre l’adaptation de Philippe Lacheau pour obtenir, plus de vingt ans plus tard, une adaptation digne de ce nom du manga de Tsukasa Hojo.