Sortie 24 avril 2019
Durée 1h 24min
Genre Drame, Comédie
De Jonah Hill
Avec Sunny Suljic, Katherine Waterston, Lucas Hedges, Na-kel Smith, Olan Prenatt, Gio Galicia, Harmony Korine, Alexa Demie…
Nationalité Américain
Musique Trent Reznor & Atticus Ross
La dérive d’une jeunesse
Synopsis
Dans le Los Angeles des années 90, Stevie, 13 ans, a du mal à trouver sa place entre sa mère souvent absente et un grand frère caractériel. Quand une bande de skateurs le prend sous son aile, il se prépare à passer l’été de sa vie…
Jonah Hill se met à la réalisation avec 90’s, et c’est une formidable réalisation. Produit par le studio A24, qui ne cesse de produire des films de qualité dans son premier film Jonah Hill s’interesse s’intéresse aux années 90, et surtout au skateboard. Car dans les années 90 le skate, était quelque chose très pratiqué, par les jeunes implantés surtout en Californie. Si d’ailleurs vous voulez voir, un film sur le skate, il suffit de voir Le seigneur des Dogtown, qui est une référence tirée d’une histoire vraie, film de Catherine Hardwicke. Le film de Jonah Hill raconte l’histoire d’un jeune garçon, qui découvre le skate-board et intègre une bande peu fréquentable. Puis il renie sa mère, au point d’être insultant avec elle. On connaît surtout Jonah Hill, a travers des films comiques, plus ou moins bon il a même fait un passage chez Tarantino dans Django Unchained. Mais depuis quelque temps, le comédien semble vouloir prendre une nouvelle direction, en prenant soin de lui en apercevant sa perte de poids évidente, puis ce besoin de vouloir réaliser. Une première réalisation indépendante, que Jonah Hill maîtrise en mettant en avant surtout le côté dramatique du film. Puis on y découvre aussi de jeunes comédiens, qui sont absolument incroyables. Passé inaperçu l’année dernière, 90’s mérite quand même plus de considération mais tout comme ce genre de petite production indépendante, elles sont mal distribuées et c’est bien ça aussi le problème.
Stevie a 13 ans, il vit avec sa mère souvent absente et son grand frère caractériel, qui le frappe un peu trop souvent. Les coups de son frère, lui valent des bleus car les coups sont vraiment violents. Puis il commence à s’intéresser au skate, il prend celui de son frère que ce dernier lui échange. C’est alors qu’il fait la rencontre d’une bande de skateur, tous très bon en skate il y a Fuckshit, Fourth Grade, Ray et Ruben. Stevie se voit donner un surnom par la bande celui de Sunburn. Très vite il commence à maîtriser le skate, Ruben lui vend le sien n’ayant pas l’argent Stevie pique l’argent dans la chambre de sa mère. Si Ray est le plus sage de tous, les autres ont une influence néfaste sur Stevie si bien que le jeune garçon commence à prendre le dessus sur son grand frère. Il devient également insolent envers sa mère, et va jusqu’à l’insulter. Une mauvaise influence qui le pousse, à prendre de la drogue et boire de l’alcool et devenir violent. Cette bande aussi influente qu’elle soit, n’a pas que de mauvaises répercussions sur Stevie car certains de la bande sont des éléments importants dans la vie du jeune garçon, et sont des repères en quelque sorte. Un été qui dans la vie du jeune garçon, va tout changer et lui faire prendre conscience, que sa vie ne fait que commencer. Stevie paraît comme un gamin de 13 ans si innoent, au début du long-métrage, mais dont le comportement se dégrade rapidement au cours du film. La dérive d’un gamin face a l’influence d’une bande de skateur, qui ne sont pas pourtant des mauvais bougres. L’absence des adultes est aussi la cause, de leur éducation à tous, du moins cette dérive s’explique ainsi. La mise en scène de Jonah Hill, filme cette jeunesse face à ce monde qui les entoure insouciant de ce qui peut leur arriver. Il est assez déstabilisant de voir Stevie, faire des erreurs et ne pouvoir rien faire. Sa chute d’un toit en skate, et l’une des choses qui fera qu’il sera encore plus apprécié par la bande. Ruben celui avec qui il parle le plus au début, ne supporte plus Stevie par jalousie. La réalisation de Jonah Hill, montre aussi la classe sociale, en se concentrant surtout sur la famille de Stevie. Une mère absente, qui n’a jamais pris de bonne décision qui eut son premier enfant a 18 ans, un grand frère violent qui a des problèmes caractériels et qui n’arrive pas à contenir cette violence. Parfois on sourit, car cette bande de jeunes racontant des idioties, qui font rire. Mais c’est avant tout un drame social, que signe Jonah Hill dans son long-métrage ce qui montre une autre facette du personnage, on découvre ainsi que ce gars est vraiment doué pour la réalisation.
Tout est étonnant aussi dans l’écriture, car cette dernière est signé Jonah Hill également décidément car il produit écrit et réalise son film impliqué dedans à 100%. Les personnages sont extrêmement bien écrits, surtout Stevie et son évolution au coeur du film qui sans cesse doit faire face à son frère caractériel qui ne cesse d’être violent avec lui. Jusqu’au jour, où il n’aura plus le contrôle sur lui. Une mère absente un gamin livré à lui-même, car dans son récit Jonah Hill aborde l’absence des adultes, et des gamins livrés à eux-mêmes. Si cette dernière était plus présente peut-être, que ce dernier ne serait pas influencé. La classe sociale se ressent, aussi avec la bande avec qui traîne Stevie, Ray raconte au jeune garçon, d’où ils sont issus et ce n’est pas sans surprise s’ils sont comme ils sont. Une éducation absente, pour ces gamins sans repères qui prennent des drogues et boivent déjà très jeunes. La dérive de cette jeunesse, Jonah Hill la maîtrise très bien dans son écriture et c’est parfaitement retranscrit. Les jeunes comédiens sont extraordinaires comme Sunny Suljic qui joue Stevie, Katherine Waterston joue la mère de Stevie, Lucas Hedges interprète Ian le grand frère caractériel. Na-kel Smith dans le rôle de Ray, Olan Prenatt dans le rôle de Fuckshit sont des éléments très importants aussi. Pour une première réalisation, Jonah Hill assure mais également dans le scénario. Le réalisateur surprend, car il prouve qu’il a de multiples talents en plus d’être comédiens, et ce 90’s en est la preuve.
Bande annonce