Réalisateur : John Hugues
Genre : Comédie dramatique
Duree : 97 minutes
Origine : États Unis
Sortie : 1985
Distribution : Judd Nelson, Molly Ringwald, Emilio Estevez, Anthony Michael Hall, Ally Sheedy, Paul Gleason, John Kapelos…

 

Cinq lycéens, chacun représentant un stéréotype (l’athlète, le délinquant, la princesse, la dérangée et l’intello), se retrouve au lycée pour une journée de colle. Si de prime abord, rien ne les relie et que les interactions sont soit de l’indifférence, soit carrément de l’hostilité, ils vont petit à petit se découvrir autre chose que la case dans laquelle le système les range, et developer des liens d’amitié.

Breakfast club est un film culte. Dans le genre assez casse gueule du teen movie, le film réussi l’exploit de trouver un juste équilibre entre comédie et « drame » pour devenir immédiatement le maître étalon du genre.

En abordant des thèmes aussi variés et aussi inédits dans ce genre de film (le suicide, la perte de virginité, la drogue, la maltraitance…) John Hugues, livre un film generationnel, et bien plus ancré dans la réalité adolescente que tous les films sur le sujet faits jusqu’alors (exception faite, peut être de Ça chauffe au lycée Richmond).

Ce film fait partie des deux chefs d’œuvres de John Hugues avec La folle journée de Ferris Bueller, bien qu’ils soient diamétralement opposés. Si Ferris Bueller est une ode à l’évasion, Breakfast Club lui se présente comme un huis clos, et se veut bien plus introspectif.

Les jeunes en effet on comme punition, une dissertation ayant pour thème : Qui croyez vous être ?

Tout l’intérêt du film étant que la question n’est pas de savoir pour eux qui ils sont mais bien comment les gens les perçoivent.

Mais eux même vont mettre cette journée à profit pour le comprendre, s’apprivoisant, se dévoilant, dans des confessions parfois assez dure (l’athlète par exemple, s’il semble avoir un certain code moral est là pour avoir maltraité un autre élève, ce qui le ronge. L’intello, lui est là, parce qu’il avait apporter un pistolet d’alarme dans le but de se suicider, on apprend au détour d’un conversation que le délinquant se fait battre voir torturer par son père …) culminant dans une scène de danse totalement hallucinée.

Je ne veux pas trop entrer dans les détails, ce film méritant clairement 1h30 de votre vie, quel que soit votre âge, donc avant de spoiler je vous dirais juste que le jeu des acteurs (globalement tout le Brat Pack, un mouvement d’acteur rassemblant les futures stars des années 80) est juste, que les dialogues sont ciselés, que la mise en scène est propre, le tout sous la chanson Don’t you Forget about me de Simple Minds.

C’est un film intelligent, avec des personnages attachants, et qui a été une source d’inspiration pour nombreuses œuvres l’ayant suivi, de beaucoup de teen movie bien sur, mais également d’autres œuvres moins évidentes. (Je spécule un peu, mais sachant que Chuck Palahniuk est un grand fan du film, difficile de ne pas voir en Paul Bender (le délinquant) meilleur personnage du métrage et un des meilleurs personnages de fiction tout support confondu, une version adolescente de son Tyler Durden.)

Bref, un film sur lequel je pourrais parler des heures, mais qui se doit d’être vu.

À voir, absolument.


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