Ça : Chapitre 2 de Andy Muschietti
Fiche technique :
Réalisateur : Andy Muschietti
Casting : James McAvoy, Jessica Chastain, Bill Skarsgård, Bill Hader, Isaiah Mustafa, Jay Ryan, James Ransone et Andy Bean
Budget : 60/70 millions $
Date de sortie cinéma : 11 septembre 2019
Genre : Epouvante-Horreur
Synopsis : 27 ans après la victoire du Club des Ratés sur Grippe-Sou, le sinistre Clown est de retour pour semer la terreur dans les rues de Derry. Désormais adultes, les membres du Club ont tous quitté la petite ville pour faire leur vie. Cependant, lorsqu’on signale de nouvelles disparitions d’enfants, Mike, le seul du groupe à être demeuré sur place, demande aux autres de le rejoindre. Traumatisés par leur expérience du passé, ils doivent maîtriser leurs peurs les plus enfouies pour anéantir Grippe-Sou une bonne fois pour toutes. Mais il leur faudra d’abord affronter le Clown, devenu plus dangereux que jamais…
L’Avis d’Orel
Ils savaient qu’un jour grippe-sous serait de retour, en effet 27 ans plus tard, il est de retour et fait de nouvelles victimes. Le club des ratés, vivent désormais chacun de leur côté, sauf un qui est resté à Derry, il téléphone a chacun d’eux pour les prévenir du retour de « ça ». Le film débute, avec une première victime a l’âge adulte, qui après s’être fait être agressé parce qu’il est gay, est jeté dans le fleuve. Son petit ami, voulant aller le repêcher, il est trop-tard car grippe-sous a été plus rapide et le dévore. À savoir quand même, que dans le rôle du jeune homme gay il s’agit de Xavier Dolan, oui vous avez bien lu, ce qui est assez étonnant de voir le comédien/réalisateur dans ce genre de registre. Ce retour de la bande des ratés et Pennywise, était attendu parce que c’est le grand final et aussi parce qu’on voit les ratés à l’âge adulte. En 27 ans, ils ont bien changé et tous vont devoir affronter une dernière fois Pennywise.
Andy Muschietti réalise ce deuxième chapitre, tout comme le premier, on revoit les ratés jeunes à travers des flash-back, puis on les découvre adulte. Quelques moments de frayeur, mais moins que le premier mais ce deuxième chapitre réside dans l’émotion des retrouvailles de ses amis qui se retrouvent pour affronter la même et unique peur qui les unis. La fin du film défini, une belle amitié qui malgré les épreuves est indestructible. On reviendra sur l’une des plus grandes erreurs du film, avec le retour du personnage d’Henry Bowers, qui n’est pas très utile dans ce deuxième chapitre. Il était inutile au récit, ou encore aurait-il du avoir un meilleur traitement. Mais dans l’ensemble du film, on y trouve des personnages très touchant, comme celui de James McAvoy par exemple. Pennywise à très peu de présence a l’écran, mais on a le sentiment qu’il n’est jamais très loin. Le réalisateur prend des risques, dans sa mise en scène en offrant des scènes terrifiantes comme ces cadavres d’enfants dans la rivière, une scène marquante.
Stephen King fait même une apparition, dans le film dans une scène ou il est avec James McAvoy une scène assez comique. Faut-il aussi dire, que même si « ça » est un film d’émouvante histoire de détendre l’atmosphère il y a des touches d’humour qui sont plutôt efficaces. La peur est toujours le thème principal aborder, et le sentiment est omniprésent pour les personnages. Plusieurs scènes de ce deuxième chapitre sont assez mémorables, la séquence au restaurant ou encore celle avec la vieille dame. On pourra reprocher au final, d’en faire un peu trop d’aller trop loin dans le délire, mais globalement ça reste un final correct. James McAvoy, est accompagné de Jessica Chastain, Bill Hader, Isaiah Mustafa, Jay Ranson, James Ranson et Andy Bean. On revoit avec plaisir les comédiens qui jouent les enfants, mais l’équipe adulte est très convaincante et semble investie. Ce deuxième chapitre de « ça » impressionne moins, que son prédecesseur mais reste très bon dans ce qu’il aborde comme la peur et l’enfance.
L’avis d’Emmanuel
Deux ans après un sérieux dépoussiérage de l’histoire du Club des Ratés et du sinistre clown Grippe-Sou par Andy Muschietti, Ça est de retour pour une deuxième partie ambitieuse dévoilant ce que sont devenus les protagonistes vingt-sept après qu’ils ont réussi à repousser la créature. Pennywise est bien entendu de retour et marque d’emblée le coup dans une séquence d’introduction tonitruante pendant laquelle il dévore le cœur d’un jeune adulte alors que celui-ci venait de se faire tabasser par des voyous, pour mieux annoncer la violence du ton qui attend le spectateur. Mike étant le seul à être resté à Derry, il rappelle ses anciens camarades pour en finir avec Grippe-Sou suite à de nouveaux faits divers particulièrement macabres.
Si le casting comporte toujours Bill Skarsgård dans le rôle de l’effroyable clown, il met notamment en avant James McAvoy (Docteur Frankenstein, Glass, X-Men Dark Phoenix) dans la peau de Bill ainsi que Jessica Chastain (Mamá, Interstellar, Le Chasseur et la Reine des Glaces) pour Beverly, choix tout à fait pertinent étant donné sa ressemblance avec la jeune Sophia Lillis. Stephen King apparaît lui-même en antiquaire lors d’une scène pendant laquelle Bill va retrouver son ancien vélo, et un parallèle intéressant est effectué entre eux concernant les fins estimées ratées de leurs romans. Dans la droite lignée du premier chapitre, le film insiste sur les plus grandes peurs des personnages, avec des hallucinations très inventives montrant toutes sortes de créatures abominables dans une superbe réalisation à glacer le sang. Et ce serait sans parler des apparitions surprises de Grippe-Sou, qui se plaît toujours autant à amadouer ses victimes et à faire durer le suspense pour mieux montrer ses dents avec un effrayant faciès.
Le background sur la nature personnage est autant creusé que celui des protagonistes, grâce à de nouvelles séquences de leur enfance et à un relationnel touchant entre eux, notamment lors du repas de leurs retrouvailles ainsi qu’à la toute fin du film. Certains flash-back contribuent à montrer que ce sont leurs parents les véritables monstres du scénario, certains apparaissant même dans leurs cauchemars. D’autres rappellent une fois de plus que le passé se déroulait à la fin des années 1980, avec une insistance sur la borne du premier Street Fighter. Le chapitre deux étant daté à 2016, il aurait été amusant de les voir jouer à Street Fighter V, sorti au début de cette même année. Du haut de ses 2h45, le film reste bien rythmé et propose cette fois-ci un véritable combat final aussi violent que psychologique. Une adaptation très soignée et agréablement sanglante et macabre du grand classique de Stephen King !