Conjuring 2 : Le cas Enfield (The Conjuring 2) est sorti dans nos salles le 29 Juin 2016. Réalisé par James Wan (Insidious 1&2, Saw, The Conjuring), nous y retrouvons dans les rôles principaux Vera Farmiga, Patrick Wilson, Frances O’Connor, Madison Wolfe. Suite au succès du premier opus de 2013, Conjuring 2 était très attendu. Critique.
De quoi parle Conjuring 2 : Le cas Enfield ?
Conjuring 2 s’ouvre sur l’affaire d’Amityville. Cette affaire a fait beaucoup de bruit lorsqu’elle s’est produite. En effet, entre sceptiques, croyants, et fanatiques, difficile de se faire son opinion. L’Eglise a donc appelé les Warren pour qu’ils analysent cette maison et les phénomènes qui s’y sont produits. Après avoir confirmé la véracité de ce cas, et avoir du faire face à de nombreuses critiques, le couple décide de se mettre en pause pour se ressourcer. La raison officieuse est également une vision qu’a eu Lorraine. A l’autre bout de l’océan, une famille doit faire face à d’étranges événements. En effet, un mère et ses quatre enfants se plaignent de phénomènes paranormaux dans leur maison. Ed et Lorraine sont alors envoyés par l’Eglise pour vérifier la véracité de ces événements.
Comme son prédécesseur, Conjuring 2 : Le cas Enfield casse les codes du genre. En effet, le problème de l’horreur, c’est qu’on a du mal à s’émanciper des « lieux-communs » qui marchent. Le plus commun d’entre eux est sans aucun doute le Jump-scare (en gros, on vous met une musique qui vous fait peur, avec un petit truc qui vous fait sursauter. Mais bien souvent, on sursaute car l’acteur se prend une lampe dans la tête, ou croit voir quelque chose, mais pas pour une vraie chose effrayante.) James Wan ici nous surprend. Tout le temps. Tant dans sa façon de filmer que dans ces fameux jump-scare : jamais là où on les attend, et surtout peu nombreux dans l’ensemble. Non, James Wan fait peur avec ce qui fait peur. Ce qui donne un film superbe, nouveau, créé par un nouveau maître du cinéma d’horreur. Le genre est renouvelé, modernisé, et sublimé. Nul doute que ce film deviendra, avec son prédécesseur un classique du genre.
Le plus troublant reste la fin. Déjà, on vient de passer un moment d’horreur pure durant la dernière partie du film. On se dit « Ouais, mais je vais pas y croire. C’est trop. » Et là, Monsieur Wan vous balance le vrai enregistrement d’époque, avec des photos (que le film a représenté fidèlement). Et là on se dit « Ah… Et si c’était vrai?! ». Libre à chacun d’y croire ou non, cela dépend de plusieurs choses : les croyances, l’éducation. Mais toujours est-il que James Wan nous met ça à la fin, ce qui est effrayant et qui nous permets de nous questionner sur notre rapport avec ce genre de croyances.
Mais ce film est plus que la suite de The Conjuring. Ce film est un hommage, selon moi, à un classique du genre de l’épouvante, un classique du thème de la possession et de l’exorcisme, un classique ayant traumatisé de nombreuses personne et ayant créé une vague de conversion à la religion chrétienne (en notamment au catholicisme). Je parle de L’Exorciste de William Friedkin, adaptation du livre de William Peter Blatty. Un hommage, tout d’abord, au niveau du thème du film, évidemment : la possession, le diable. Un hommage également dans la durée : le film de James Wan dure 2H13, et L’Exorciste dure dans sa version intégrale 2H12 : il est rare de faire des films du genre aussi longs : il soit tenir sur la durée, ce qui est difficile. Un hommage dans le film lui-même, voire certains passages. Comme vous le voyez sur la première image sur ce paragraphe, lajeune fille possédée me fait penser à Robbie, la possédée de 1974. Bref, un bel hommage que James Wan rend à ce classique et à son réalisateur.
Pour conclure, je dirai que The Conjuring 2 est un excellent film d’horreur, une bombe du genre. Ca fait du bien à notre époque de tomber sur ce genre d’excellent film d’horreur (oui, en ce moment, peu sont de ce niveau… tant le genre s’est banalisé pour les ados pré-pubères en quête de sueurs froides). Bravo au nouveau maître du genre : James Wan.
Et pour cela, je lui attribue donc la note suivante :