Date de sortie 9 janvier 2019 (1h 43min)
De Sébastien Marnier
Avec Laurent Lafitte, Emmanuelle Bercot, Pascal Greggory, Grégory Montel, Luana Bajrami, Thomas Scimeca, Gringe…
Genre Thriller
Nationalité Français
Musique Zombie Zombie

 

Synopsis

Lorsque Pierre Hoffman intègre le prestigieux collège de Saint Joseph il décèle, chez les 3e 1, une hostilité diffuse et une violence sourde. Est-ce parce que leur professeur de français vient de se jeter par la fenêtre en plein cours ? Parce qu’ils sont une classe pilote d’enfants surdoués ? Parce qu’ils semblent terrifiés par la menace écologique et avoir perdu tout espoir en l’avenir ? De la curiosité à l’obsession, Pierre va tenter de percer leur secret…

L’avis de Liam

C’est un électrochoc anxiogène que nous offre Sébastien Marnier avec son film.
Pierre Hoffman arrive dans un établissement prestigieux pour remplacer un professeur s’étant jeté de sa fenêtre en plein cours. Mais petit à petit, il va déceler dans sa classe de surdoués une certaine hostilité…

Il existe un plaisir paradoxal à voir des œuvres qui nous laissent en souffrance une fois leur visionnage terminé tant celles-ci ont le don de savoir nous remuer dans des endroits auxquels on ne pense pas en permanence. C’est le cas ici de « L’heure de la sortie », dont la gestion de personnages surdoués rappelle d’une certaine manière le roman de Bernard Lentéric, « La nuit des enfants rois ». Car même s’il n’y a pas d’ancrage fantastique (et encore, on pourrait réfuter cela par la gestion photographique de certaines scènes, lumineuses à s’en brûler l’âme), elles partagent toutes deux un même doute d’une génération sacrifiée par la précédente sans que celle-ci ne daigne se remettre en question.


Les rapprochements que l’on peut établir avec l’actualité s’avèrent d’une pertinence forte et dépeignent avec puissance un portrait de jeunesse en doute, dressée à la fois sur un piédestal par sa maturité apparente et en bas de la marche quand celle-ci s’active pour améliorer la société. On pourrait y distinguer un cri d’alarme, une violence annoncée mais rendue sourde par certains qui ne veulent entendre une remise en question de leurs idées préétablies.

On peut en profiter pour souligner l’interprétation d’un Laurent Laffitte toujours au sommet du cinéma français récent, vecteur des questionnements du spectateur et repère moral interrogatif, perdu aussi bien face à ses étudiants qu’en tant qu’adulte obligé de s’inscrire dans la même place que ses camarades. Son personnage s’avère dès lors des plus passionnants, surtout face à une classe à la rage amenée avec réussite par un casting des plus impeccables.

La mise en scène de Sébastien Marnier mériterait à elle seule une analyse plus approfondie tant elle charrie une terreur, aussi bien générationnelle que sociale, tout en amenant une forme d’horreur viscérale collant parfaitement au questionnement de ses divers protagonistes. L’ouverture même, d’une simplicité apparente, parvient par la force de sa réalisation à plonger le spectateur dans une ambiance anxiogène qui étouffe petit à petit jusqu’à une conclusion qui nous laisse pantois.


Les mots manquent devant la puissance d’une œuvre comme « L’heure de la sortie », aussi bien dans sa réalisation à la maîtrise glaçante que dans son récit suffocant transformant notre lieu de visionnage en salle de questionnement moral assez douloureuse. « L’heure de la sortie », c’est l’équivalent d’un coup de poing dans l’estomac, le genre de film qui fait mal mais dont la sensation d’inconfort qu’il nous laisse est des plus importantes par ce qu’elle nous fait ressentir.

 

 

L’avis d’Orel

L’heure de la sortie est le deuxième long-métrage de Sébastien Marnier, ou y découvre un film assez énigmatique et même perturbant au final. Le film raconte l’histoire, d’un prof ayant fait une tentative de suicide en se jetant du haut de la fenêtre de sa classe, sous les yeux de ses élèves. Ce dernier est remplacé temporairement par Pierre Hoffman, qui prend en charge cette classe de 3e particulière, car il s’agit d’une classe de surdoués. Dès le début les enfants semblés hostiles envers Pierre, pas tous mais un petit groupe en particulier comme par exemple la jeune Apoline. Ces enfants ont quelque chose, un secret, pour tenter de percer le mystère de ce petit groupe de la classe Pierre décide de les suivre hors des cours et découvre que ces jeunes jouent à des jeux bien dangereux, qui pourrait leur coûter la vie.

Ce n’est pas le genre de film qui laisse de marbre, le film de Sébastien Marnier est percutant il faut l’admettre c’est une claque dans le paysage cinématographique français. C’est aussi ce genre de cinéma que nous devons encourager, car il en est la preuve que le cinéma français est capable du meilleur. Percutant oui, mais aussi perturbant et cela dès les premières minutes du film. Sébastien Marnier livre une mise en scène anxiogène, mais aussi malaisante. On se pose un tas de questions sur ces enfants, mais on s’aperçoit finalement qu’ils jouent à des jeux qui pourraient leur être fatale. Ils savent cependant très bien ce qu’ils font,, ils se préparent à leur mort afin de moins souffrir lorsque le coup fatal viendra à eux. Chose difficile à déceler, qui pourtant prend tout son sens. C’est une jeunesse perturbée, qui n’a plus espoir en ce monde en témoigne les vidéos qu’ils ont sur le DVD, caché sous terre. Une jeunesse qu’on refuse d’écouter, qui par la force des choses pense que la mort est une sorte d’échappatoire. Le film aborde la peur, la douleur mais aussi plus discrètement la mort. La peur est surtout visible à la fin, car il faut admettre que la fin est abrupte elle vient sans prévenir.

 

Le film de Sébastien Marnier, est un film unique qui propose des choses percutantes dans un genre difficile à classer. Elise Griffon et Sébastien Marnier signe le scénario du film, en livrant un récit mystérieux ou six jeunes ados sont au coeur du récit. Pierre les perçoit même comme une menace, car il ne comprend pas leurs démarches, l’écriture ne livre que très peu de détails sur ces jeunes personnes ce qui laisse plus de mystères. Le développement des personnages est mis de côté pas totalement, mais se concentre plus sur l’ambiance du film. Une chose qui fonctionne, car le film captive et ne cesse de nous étonner. Laurent Laffite est une fois de plus extraordinaire, dans le genre dramatique il est capable de tout. La jeune Luana Bajrami est saisissante, dans le rôle d’Apoline, Thomas Guy, Thelma Doval ou encore Victor Bonnel sont incroyables. Sorti en ce début d’année, le film de Sébastien Marnier est un film dont on devait parler, car c’est une oeuvre intéressante dans son propos, mais aussi dans sa mise en scène plus que saisissante.

Bande annonce


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Orel
Orel Durden (Créateur du site ,rédacteur en chef) Passionné ,cinéphile ,cinévore depuis petit ma passion pour le cinéma est immense mon réalisateur favori Steven Spielberg mon film culte de sa filmo E.T je ne m’en lasse pas ainsi que Jaws .Mon film culte préféré Fight Club de Fincher mon deuxuième réalisateur favori ,dont Zodiac s’ajoute a mes favoris de sa filmographie .Les films comme Alien de Ridley Scott ,Elephant de Gus Van Sant ,Into the Wild de Sean Penn ou encore Requiem for a dream de Aronofsky sont les oeuvres auquel je ne me lasse pas .Sinon si je devais ,dire deux film de Hitchcock ça serait « Psychose »et « les oiseaux » tout simplement des chef d’oeuvres .J’espère que ce site vous satisfait ,merci a vous et vive le cinéma .

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