Date de sortie : 3 novembre 1993 (2h01min)
Réalisateur : Tony Scott
Acteurs principaux : Christian Slater, Patricia Arquette, Dennis Hopper, Gary Oldman
Genre : Thriller, Action, Romance
Pays d’origine : États-Unis, France
Compositeur : Hans Zimmer
2 ans après avoir réalisé Le dernier samaritain, Tony Scott se lance dans la réalisation de True Romance, scénario écrit et vendu par les soins de Quentin Tarantino, afin de pouvoir financer son projet de premier film…
Celui-ci raconte l’histoire de Clarence Worley (Christian Slater), un vendeur de BD un peu paumé, fan d’art martiaux et d’Elvis Presley, qui pour l’occasion de son anniversaire, s’offre une soirée cinéma avec une trilogie de Sonny Chiba au cinéma. Il va alors rencontrer Alabama Whitman (Patricia Arquette), qui n’est autre qu’une call girl engagée par son patron pour la soirée.
Mais le coup de foudre aura bel et bien lieu, et ils décident de se marier le lendemain.
C’est alors le coup d’envoi d’un véritable road trip, mais pas un road trip classique, cela serait trop simple, plutôt une épopée sanglante. Ils vont alors s’engager dans une course contre-la-montre pour retrouver la liberté d’Alabama et prendre la fuite. En cours de route, ils se retrouvent pris avec des proxénètes violents, des patrons de la mafia, des cadres hollywoodiens sordides et 5 millions de dollars de cocaïne douce, juteuse et non coupée.
Un cocktail jouissif pour passer un excellent moment.
Côté coulisse, nous avons la situation étrange, en voyant le film et en l’analysant un peu, que le crédit d’écriture du film est plus remarquable que le crédit de réalisation.
En effet bien que le travail de Tony Scott soit excellent, on ne peut s’empêcher d’observer attentivement le scénario et force est de constater, que la patte de Q. Tarantino est indéniable. On y retrouve une marchandise connue, sa violence fétichisée, les jets d’hémoglobines et les dialogues énervés qui sont un peu devenu sa carte de visite.
Pour le casting, le réalisateur a fait très fort pour les seconds rôles, on y trouve Gary Oldman qui joue un proxénète rasta avec un visage marqué, une voix bizarre et un œil de verre. Christopher Walken lui, incarne un patron du crime mafieux qui n’a pas peur de faire le sale boulot. Brad Pitt est un colocataire complétement drogué Et malgré un temps d’écran minimal par rapport à la distribution principale, ils sont tous comme des aimants attirant vos yeux vers eux, pour notre plus grand plaisir.
Leurs dialogues sont passionnants et dégagent des vibrations, on est captivé, on suit attentivement leurs grands monologues. Christopher Walken et Dennis Hopper s’engagent dans un échange particulier qui est surnommé « La scène sicilienne », qui pourrait facilement exister dans n’importe quel autre film de Tarantino et figurer parmi les scènes les plus mémorables de ce film.
En revanche, le rélalisateur ayant quand même la mise sur le scénario, Tony Scott a décidé de changer la fin « originale » dans laquelle Clarence meurt dans la fusillade de cocaïne. Au lieu de cela, le personnage revient à la vie et lui et l’Alabama vivent heureux pour toujours au Mexique, avec leurs enfants (qui est par ailleurs le vrai fils de l’actrice). Tarantino s’est d’abord opposé, mais en regardant le film final, il a convenu que la survie de Clarence était plus conforme au ton du film de Scott.
Le road-trip sanglant effectué par nos 2 héros, n’est pas sans rappeler le Tueurs-nés de Oliver Stone, ce qui n’est pas étonnant quand on sait que le scénario initial de Tarantino (environ 500 pages) a servi de base pour le trio Pulp Fiction/True Romance/Tueurs-nés.
Au final il en ressort que Tony Scott nous offre une véritable œuvre devenue de plus en plus appréciée avec le temps, une histoire d’une romance sur fond de course poursuite et de violence.
Bande-annonce :