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Pierre

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Bonjour à tous, Comme toutes les personnes présentes sur ce site, je suis un passionné de cinéma. Cela a commencé très jeune pour moi, bercé dans les cinémas et les VHS, j’y ai découvert un univers passionnant. Ouvert à tous les genres de films, des blockbusters américains aux cinémas d’auteurs en passant par la case MARVEL/DC. J’ai une petite préférence quand même pour les films qui arrivent à nous surprendre et ceux qui mettent nos cerveaux en ébullition (comme les films psychologiques). Voilà en bref, je suis un cinéphile amateur qui adore aussi les séries et surtout discuter, échanger sur le 7ème art.

Une merveilleuse histoire du temps de James Marsh

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Date de sortie : 21 janvier 2015 (2h03min)
Réalisateur : James Marsh
Acteurs principaux : Eddie Redmayne, Felicity Jones, Charlie Cox, Emily Watson
Genre : Biographique
Pays d’origine : Royaume-Uni
Compositeur : Johann Johannsson

 

Une merveilleuse histoire du temps nous raconte l’histoire de l’un des physiciens les plus connus après Albert Einstein, nous parlons évidemment de Stephen Hawking.
Tout d’abord il faut savoir que le nom du film fait référence à l’ouvrage phare de Hawking écrit en 1988 : Une brève histoire du temps. Le mot « brève » utilisé pour des termes scientifiques, est ici remplacé par « merveilleuse » pour mettre en avant, l’histoire vécu par ce couple hors du commun. L’histoire du film a été inspirée par le livre le plus vendu de Jane Wilde Hawking « Travelling to infinity, my life with Stephen ».

Réaliser un film biographique est toujours une épreuve difficile, certes le scénario est (en général) plus simple à écrire car il dispose d’une base solide et des faits concrets, il n’en reste pas moins difficiles de réduire la vie d’une personne à un film de 1h50.
Certains film s’y sont cassés les dents, d’autres ont performés, certains font le choix de se focaliser sur une partie de la vie la personne en question (De Gaulle, Rocketman), d’autre sur leur vie entière mais en passant rapidement des étapes de leurs histoires (Cloclo, J.Edgar).

Pour celui-ci, James Marsh a fait le choix de nous replonger en 1963, Stephen a 21 ans et est à l’université de Cambridge, il est un brillant étudiant en cosmologie et entend bien donner une réponse simple et efficace au mystère de la création de l’univers. On y découvre un étudiant un peu maladroit, timide et charmant, avec un cerveau génial mais pas beaucoup de compétences sociales.
Tout en préparant son doctorat en physique quantique il va faire la rencontre d’une étudiante déterminée, Jane Wilde, lors d’une fête et va follement en tomber amoureux. Elle est l’une des rares femmes qu’il a rencontrées et qui arrivait à l’intriguer et le captiver, elle pouvait engager son intellect dans des discutions sur la religion, la poésie et la science. Il était tout simplement fasciner par elle.

Puis alors que leur relation prend de l’ampleur, Stephen va recevoir un coup terrible, il va chuter dans la cour de l’université, sa tête va heurter le sol et ses lunettes vont se briser. Il lui sera par la suite diagnostiqué une dystrophie neuromusculaire plus connue sous le nom de maladie de Charcot, qui va s’attaquer à ses membres, sa motricité, et son élocution, et finira par le tuer en l’espace de deux ans.
Malgré cette terrible nouvelle, et grace à l’amour indéfectible qu’elle lui porte et par son courage, Jane décide, contre toute attente de l’épouser et ils entament tous les deux un nouveau combat afin de repousser l’inéluctable. Jane l’encourage à terminer son doctorat, et alors qu’ils commencent une vie de famille, Stephen, doctorat en poche va s’attaquer aux recherches sur ce qu’il a de plus précieux : le temps.
Alors que son corps se dégrade, son cerveau fait reculer les frontières les plus éloignées de la physique. Ensemble, ils vont révolutionner le monde de la médecine et de la science, pour aller au-delà de ce qu’ils auraient pu imaginer : le vingt et unième siècle.

Comme souvent dans des films biographiques, le réalisateur et le scénariste se sont permis quelques libertés, certaines parties du film diffèrent un peu de la réalité pour donner un côté encore plus dramatique au film. Comme par exemple quand Jane danse au bal avec lui et commence par la suite à sortir avec, elle savait déjà, qu’il était atteint de cette maladie, contrairement au film qui attends la chute de Stephen pour lui diagnostiquer la maladie.

L’acteur britannique Eddie Redmayne (que l’on retrouve après My week with Marilyn et Les misérables) est boulervsant, il nous livre une incroyable prestation. Sa compatriote britannique Felicity Jones n’est pas en reste non plus, elle y est éblouissante.

A noter la scène finale du film qui est tout simplement magnifique, avec une des plus belles musiques signée Johann Johannsson.
Visuellement très imaginatif, Une merveilleuse histoire du temps est une histoire vraie inhabituellement convaincante, d’un couple extraordinaire, triomphant de l’adversité.

Bande-annonce :

True Romance de Tony Scott

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Date de sortie : 3 novembre 1993 (2h01min)
Réalisateur : Tony Scott
Acteurs principaux : Christian Slater, Patricia Arquette, Dennis Hopper, Gary Oldman
Genre : Thriller, Action, Romance
Pays d’origine : États-Unis, France
Compositeur : Hans Zimmer

 

 

 

 

2 ans après avoir réalisé Le dernier samaritain, Tony Scott se lance dans la réalisation de True Romance, scénario écrit et vendu par les soins de Quentin Tarantino, afin de pouvoir financer son projet de premier film…
Celui-ci raconte l’histoire de Clarence Worley (Christian Slater), un vendeur de BD un peu paumé, fan d’art martiaux et d’Elvis Presley, qui pour l’occasion de son anniversaire, s’offre une soirée cinéma avec une trilogie de Sonny Chiba au cinéma. Il va alors rencontrer Alabama Whitman (Patricia Arquette), qui n’est autre qu’une call girl engagée par son patron pour la soirée.
Mais le coup de foudre aura bel et bien lieu, et ils décident de se marier le lendemain.

C’est alors le coup d’envoi d’un véritable road trip, mais pas un road trip classique, cela serait trop simple, plutôt une épopée sanglante. Ils vont alors s’engager dans une course contre-la-montre pour retrouver la liberté d’Alabama et prendre la fuite. En cours de route, ils se retrouvent pris avec des proxénètes violents, des patrons de la mafia, des cadres hollywoodiens sordides et 5 millions de dollars de cocaïne douce, juteuse et non coupée.
Un cocktail jouissif pour passer un excellent moment.

Côté coulisse, nous avons la situation étrange, en voyant le film et en l’analysant un peu, que le crédit d’écriture du film est plus remarquable que le crédit de réalisation.
En effet bien que le travail de Tony Scott soit excellent, on ne peut s’empêcher d’observer attentivement le scénario et force est de constater, que la patte de Q. Tarantino est indéniable. On y retrouve une marchandise connue, sa violence fétichisée, les jets d’hémoglobines et les dialogues énervés qui sont un peu devenu sa carte de visite.

Pour le casting, le réalisateur a fait très fort pour les seconds rôles, on y trouve Gary Oldman qui joue un proxénète rasta avec un visage marqué, une voix bizarre et un œil de verre. Christopher Walken lui, incarne un patron du crime mafieux qui n’a pas peur de faire le sale boulot. Brad Pitt est un colocataire complétement drogué Et malgré un temps d’écran minimal par rapport à la distribution principale, ils sont tous comme des aimants attirant vos yeux vers eux, pour notre plus grand plaisir.
Leurs dialogues sont passionnants et dégagent des vibrations, on est captivé, on suit attentivement leurs grands monologues. Christopher Walken et Dennis Hopper s’engagent dans un échange particulier qui est surnommé « La scène sicilienne », qui pourrait facilement exister dans n’importe quel autre film de Tarantino et figurer parmi les scènes les plus mémorables de ce film.

En revanche, le rélalisateur ayant quand même la mise sur le scénario, Tony Scott a décidé de changer la fin « originale » dans laquelle Clarence meurt dans la fusillade de cocaïne. Au lieu de cela, le personnage revient à la vie et lui et l’Alabama vivent heureux pour toujours au Mexique, avec leurs enfants (qui est par ailleurs le vrai fils de l’actrice). Tarantino s’est d’abord opposé, mais en regardant le film final, il a convenu que la survie de Clarence était plus conforme au ton du film de Scott.

Le road-trip sanglant effectué par nos 2 héros, n’est pas sans rappeler le Tueurs-nés de Oliver Stone, ce qui n’est pas étonnant quand on sait que le scénario initial de Tarantino (environ 500 pages) a servi de base pour le trio Pulp Fiction/True Romance/Tueurs-nés.

Au final il en ressort que Tony Scott nous offre une véritable œuvre devenue de plus en plus appréciée avec le temps, une histoire d’une romance sur fond de course poursuite et de violence.

 

Bande-annonce :

Sueurs froides d’Alfred Hitchcock

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Date de sortie : 12 décembre 1958 (2h08min)
Réalisateur : Alfred Hitchcock
Acteurs principaux : James Stewart, Kim Novak, Barbara Bel Geddes, Tom Helmore
Genre : Drame, Policier
Pays d’origine : États-Unis
Compositeur : Bernard Herrmann

Le 29 avril dernier c’était l’anniversaire des 40 ans de la disparition de l’un des plus grands réalisateurs, et surtout de l’un de ceux qu’il l’a le plus révolutionné, je parle évidemment du maitre de l’angoisse, Mr Alfred Hitchcock.

Pour les 40 ans de sa disparition, je n’ai pas choisi Psychose ou les oiseaux, qui sont parmi les plus célèbres (surement pour une prochaine critique) mais j’ai choisi Vertigo (Sueurs froides pour le titre en français), œuvre que j’apprécie tout particulièrement pour de multiples raisons.
Un peu comme du bon vin ou un bon vieux vinyle retrouvé dans un grenier, Vertigo s’est fait apprécier avec le temps. A sa sortie en 1958, le film est en effet très peu apprécié et Hitchcock est très critiqué pour « cet échec ».
Pourtant, de nos jours, le film a retrouvé peu à peu sa valeur et maintenant est reconnu un grand film par beaucoup.

La scène d’ouverture nous emmène sur les toits de San Francisco, où l’on voit un policier, John Ferguson (ou Scottie, incarné par James Stewart), qui va alors manquer son saut et va se rattraper à une gouttière, mais malheureusement un collègue à lui va y laisser la vie. Cet élément déclencheur, va alors l’affaiblir physiquement (problèmes de dos) et mentalement (acrophobie).
A l’issue de cet événement, Scottie sera suspendu de ses fonctions en raison de ses nombreux problèmes et de sa peur du vide.
On le retrouve donc chez lui en compagnie de sa meilleure amie, et ex-femme Betty (Barbara Bel Geddes) avec qui il garde des liens très affectueux. C’est alors qu’il voit arriver un ancien camarade d’étude qui va lui demander de suivre sa fiancé Madeleine Elster (Kim Novak).

L’aspect et le jeu des couleurs ont une importance capitale dans ce film, en effet depuis le début on voir le rouge s’introduire petit à petit sur nos écrans, jusqu’à la scène de la rencontre où l’on découvre pour la première fois Kim Novak au restaurant, on y retrouve encore une fois le rouge en arrière-plan mais également une deuxième couleur qu’on retrouvera souvent aussi, le vert, qui apparait sur les vêtements de l’actrice.
Cette scène très forte en émotion va lier les deux personnages de façon irréversible. Tout cela amené par un magnifique mouvement de caméra, démarrant du visage de Scottie, alors accoudé au bar, et a qui va ensuite survoler les tables du restaurant, jusqu’à atteindre Madeleine. Le tout avec des personnages au second plan qu’on n’entend pas ! On peut juste constater qu’ils parlent mais aucuns sons n’est entendu par le spectateur, on reste captiver par la « rencontre » On peut se délecter de la musique romantique, mais néanmoins angoissante de B.Herrmann.
Finalement c’est si peu et beaucoup à la fois, si peu car c’est la scène de la rencontre mais nos deux protagonistes ne ce sont pas encore croisé, mais c’est tout simplement magnifique visuellement, on est transporté pendant toute la scène. Pour finir, Madeleine va quitter le restaurant et s’arrêter à coté de Scottie, nous la voyons du point de vue Scottie, c’est le premier gros plan sur elle, un plan façon « œuvre d’art ».

Il va alors s’en suivre plusieurs séquences de filatures, où Scottie va suivre, de loin, le quotidien de Madeleine, c’est au travers de ses moments là qu’il va tomber petit amoureux, il va pénétrer son intimité, en apprendre énormément sur sa vie, le tout joncher toujours par ce jeu de couleurs (le Golden Gate bien rouge, la voiture verte, etc…) utilisé à merveille.


Nos deux protagonistes se rapproche petit à petit au travers de plusieurs situations comme le sauvetage de la noyade, la scène de la tasse de thé et pour finir le fameux baiser près de l’océan. Ce baiser qui marque la fin du premier acte vu par Hitchcock.
Le début du deuxième commence comme le premier, une scène entre Scottie et son ex-femme Betty. C’est alors que lors de la scène suivante, les démons de Scottie vont reprendre le dessus, mais vont nous faire découvrir une facette de Madeleine que l’on ne connaissait pas… Du haut de son clocher elle va se suicider en sautant dans le vide, on y verra alors l’un des plans les plus connus du cinéma, la caméra effectue un zoom sur le visage terrifié de Scottie tout en épousant son point de vue, il regarde vers le bas du clocher de l’église et sombre dans son vertige. Scottie étant terrifié et tétanisé, il ne trouve pas d’autres solutions que de prendre la fuite, sans même essayer de la sauver.

Il va alors (comme tous les spectateurs) croire que madeleine est décédée. Mais par hasard, il va faire la rencontre d’une autre femme, Judy, qui ressemble étrangement à Madeleine, mais semble être une version plus charnelle, moins polie, un peu plus extraverti. Il ne se rend alors pas compte qu’elle est exactement la même femme.
Il lui demande de sortir avec elle, et Judy accepte imprudemment. Avec le temps, elle va commencer à avoir pitié de lui et prendre soin de lui.
Lui, étant toujours obsessionnellement amoureux de Madeleine, va la modeler à sa façon, l’habiller, la coiffure, jusqu’à ce qu’elle ressemble à ce qu’il désire. Il va lui demander de se refaire en Madeleine, chose qu’elle va accepter en rejouant donc ce même rôle… Ce rôle qui c’était finis sur une fin tragique, et qui se finira surement pareil… Alors pourquoi vouloir se risquer à tout briser….

Hitchcock nous démontre encore une fois son talent de narration avec des prouesses techniques. Il film avec brio cette passion amoureuse biaisée, inavouée entre ces deux personnes.

Comme vous le remarquerez, je ne me suis pas attardé, je n’ai pas trop détaillé la seconde partie du film et je n’ai pas aborder le fameux troisième acte. Je vous laisse le soin de voir ou revoir ce chef-d’œuvre et d’en admirer vous-même tous les plans techniques qui sont tellement fabuleux. Un véritable chef-d’oeuvre !

Bande-annonce :

Les interprétations du Joker au cinéma

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Le joker ? Il a été , et est toujours, l’objet de long débats enflammés et sujets de discorde, en effet il est pour beaucoup le plus grand méchant de l’univers DC COMICS, voir des comics en général, son adaptation cinématographique est donc toujours très attendue et fait couler beaucoup d’encres.

Le Joker est un personnage de fiction, un « méchants » des comics books de DC Comics. Il est créé par Jerry Robinson, Bill Finger et Bob Kane, il apparaît pour la toute première fois dans le comics Batman n°1 en 1940. Il apparaîtra par la suite dans de nombreuses œuvres, Films, Séries, Animes, Jeux vidéo et évidemment Comics Books, dans ce dossier je n’aborderais que les interprétations cinématographiques, qui sont aux nombres de 5.
L’une des plus grandes énigmes entourant le joker est bien évidemment son passé et ses origines, en effet depuis qu’elles ont été publiées pour la première fois en mars 1988 dans le Comics The Killing Joke de Alan Moore, elles ont par la suite fait preuve de renouveau.
Chacun ayant une attente différente du Joker, le but de ce dossier n’est pas de faire un top 5 mais bien d’essayer de comparer les différents styles donnés à ce personnage emblématique, les prestations réussies et à contrario celles moins réussies.

Voici les 5 acteurs qui ont eu l’honneur d’incarner le Joker au cinéma : Cesar Romero, Jack Nicholson, Heath Ledger, Jared Leto et Joaquin Phoenix.

 

CESAR ROMERO, Batman (1966) :

Il fut le premier à interpréter le Joker sur grand écran, dans le film Batman (1966) de Leslie H Martinson, et pourtant il est surement le joker le moins connu de tous.

Ce premier film fait suite au succès de la série Batman en 1966, série où l’on suit le milliardaire Bruce Wayne et son acolyte Dick Grayson qui mènent une double vie dans laquelle ils sont Batman et Robin, justiciers masqués. Ils combattent le crime dans la ville de Gotham City et mènent la vie dure à un grand nombre de malfaiteurs (Catwoman, le Pingouin, Mr Freeze et… LE JOKER).
Suite au succès de la première saison, un film vu le jour en 1966, s’intercalant entre la saison 1 et 2. La série ne rentrant plus dans ses frais et elle prendra fin au terme de la 3ème saison.

Pour la première apparition du Joker au cinéma, Cesar Romero interprète un joker beaucoup plus fantaisiste que ceux dont nous avons l’habitude de voir aujourd’hui. Il avait la vision d’un Joker qui n’était pas introspectif, blessé et émouvant. Pour lui, il devait être un extraverti, qui a trébuché de crime en crime avec une joie insouciante.
Sa performance était un exercice de joie néfaste et de bonne humeur. Contrairement au Comics et BD où il est présenté comme un malade mental ou un criminel aliéné, mais qui aime cependant s’amuser, chose sur laquelle le Joker de Romero est très fort.

Son histoire n’est donc forcément pas très développée, on ne sait rien sur son passé, ce qui en soit n’est pas un problème comme l’ont prouvé les futurs Joker, mais surtout on ne sait rien sur ce qu’il désire, ce qu’il souhaite, qu’elle avenir veut-il insuffler à la ville. Il a beaucoup plus un rôle de « suiveur », il exécute aveuglement les ordres du Pingouin sans poser de questions, il n’a pas vraiment l’âme d’un leader ni de quelqu’un de très intelligent.

Une chose qui vient à l’esprit quand on voit le film, c’est l’impression que nous donne l’acteur qui a l’air de prendre son rôle vraiment à la légère, certains y verront un manque d’engagement certains. Ce qui peut se confirmer quand on sait que l’acteur a refusé de se raser la moustache pour le rôle, celle-ci est visible en gros plan malgré les couches de maquillage.

Le Joker de Romero est un méchant qui avait tendance à prendre sa vie en crime avec un gloussement facile, une vision simpliste et comique, Romero lui a insufflé un humour loufoque mais loin du Joker qui fait régner le chaos et la terreur.

Son joker peut être considéré comme une gaffe divertissante plutôt que comme une prise sérieuse du personnage, il aura quand même eu le mérite d’être le premier sur grand écran.

 

JACK NICHOLSON, Batman (1989) :

Près de 23 ans le sépare de la précédente interprétation du Joker de Romero, il aura fallu attendre que Tim Burton décide de faire revivre le célèbre méchant dans son nouveau film.

Contrairement au Joker de Romero (entre autres), le personnage de Nicholson a une trame de fond. En effet avant d’être le Joker, il était Jack Napier. On ne le découvre pas pour la première fois en joker mais bien en simple citoyen de Gotham. A un âge précoce, Jack a déménagé à Gotham City et, malgré des signes d’instabilité émotionnelle, il était également très intelligent, montrant des compétences en art, en science et en chimie.

Il devient par la suite un criminel de haut rang, un gangster narcissique dont les intérêts sont de prendre le contrôle de l’empire criminel de Grissom (l’actuel parrain de Gotham City). Ironiquement il aimait déjà jouer aux cartes et les garder à portée de main à tout moment. Cependant, une liaison avec la petite amie de Grissom a conduit Napier à être trahit par son patron avant de tomber sur Batman. Il tentera de lui tirer dessus mais la balle ricoche et le fera tomber de la passerelle, Batman tente de le sauver mais le gant de Napier glisse de sa main, le faisant tomber dans une cuve de produits chimiques qui le transforme finalement en Joker.
Dans un flashback, nous voyons un jeune Jack Napier assassiner de sang-froid les parents de Bruce Wayne, ne laissant que Bruce comme survivant. Même s’il n’est pas encore joker au moment des faits, c’est le seul personnage du joker que nous voyons commettre l’irréparable sur les parents de Bruce.

La première chose que l’on remarque c’est que son joker est aux antipodes du précédent, beaucoup plus sombre. Contrairement à Romero qui n’a pas forcément été aidé par son film, Tim Burton a choisi de faire un Batman très « noir » avec une ambiance des plus sinistres, ce qui donne une atmosphère tout aussi sombre au Joker.
C’est donc un terrain sombre et propice au terrorisme, jonché de malfrats et de gangsters, un endroit idéal et très crédible pour faire régner la terreur et le chaos comme le joker aime, cela lui permet d’influencer et de faire des ravages sur la ville.

Il est à la fois un psychopathe, un farceur, un romantique anti héroïque et un grand showman comique. Comment ne pas retenir ses gags mortels qui font son jeu, des boutonnières crachant de l’acide aux buzzers qui ont transformées les poignées de main en scène de meurtre. Il a même utilisé un faux pistolet, une fleur qui tire de l’acide, pour plaisanter avec ses ennemis. On ne peut s’empêcher de rire de ses jeux de mots au bon moment, de ses doublures hilarantes, ses bouffonneries animées.
Côté vestimentaire, il porte un costume de clown aux couleurs vives ce qui est une adaptation parfaite des bandes dessinées,

Ce joker est plein de vengeance et de démence, plus il détesté, hideux, rabaissé et abattu, plus il devient libre. Il a cette forme de conscience d’avoir eu une seconde chance en ne mourant pas dans cette cuve. Qui peut oublier la scène du musée alors qu’il chante, danse et jette de la peinture sur un art inestimable, on le voit dans la plupart de ses scènes où il tue ses victimes, il en rit et caracole comme un fou.

Jack Nicholson avait toutes les cartes en main pour faire du « Jack Nicholson » et surtout il avait du temps devant lui, en effet dans le film le temps d’apparition du Joker est supérieur à celui de Batman, ce qui est compréhensible puisque le film était pratiquement centré sur l’origine de Joker.
Le joker de Nicholson est un peu « le repère » des futurs jokers, il a su mettre la barre très haute et en faire un personnage charismatique et haut en couleurs, si bien que Heath Ledger (le prochain joker) est allé voir Jack Nicholson pour obtenir des conseils sur la façon d’incarner le personnage, ou la représentation de Joaquim Phoenix dans son film qui est également un hommage.

Nicholson a ajouté une obscurité au personnage et rentre en harmonie avec la bande dessinée.
Jack Nicholson réalise une excellente performance, réaliste, folle et psychotique, tout comme le Joker devrait l’être, une performance exceptionnelle qui ne ressemblait à rien à l’époque.

 

HEATH LEDGER, The dark night (2008) :

19 ans après la performance très remarquée et très acclamée de Jack Nicholson, c’est Heath Ledger qui prends la responsabilité de faire revivre le Joker sur grand écran.

Ce joker était forcément attendu par beaucoup, suite à la prestation de Nicholson, ils étaient beaucoup à attendre de voir Heath Ledger endosser le célèbre rôle et surtout à le critiquer, car son choix n’a pas fait l’unanimité, en tout cas au début…

La particularité du joker de Ledger est que, contrairement à son prédécesseur, nous n’avons aucune information sur ses origines ou sur son passé, le réalisateur Christopher Nolan n’a pas détaillé comme Burton les origines du Joker. Nous le voyons débarquer dans Gotham dès la première scène, nous ne savons pas qu’il y était avant, ni pourquoi il est devenu comme il est maintenant. C’est cela qui le rend encore plus mystérieux, nous écoutons juste ses dires (qui diffèrent selon ses humeurs). Il laisse constamment planer le doute sur séquelles passées.

Nous voyons donc apparaitre le Joker lors de la scène d’ouverture, qui va annoncer la couleur sur le personnage, un être sans pitié. Nous le suivons ensuite lors de son ascension fulgurante au sein des criminels de Gotham, la scène avec le stylo est mémorable, et montre à quel point le Joker de Ledger est déterminé. S’en suivront des face à face avec Batman, notamment la scène de l’interrogatoire, pleine de tensions. On se rendra compte à ce moment-là (pour ceux qui ne l’aurai pas vu avant), que ce joker là est vraiment très intelligent, et un peu à la manière d’un Keyser Söze (Usual Suspects) ou John Doe (Seven), il va se laisser capturer intentionnellement, les menaces et la force de Batman n’ont aucun effet sur lui, il est clairement prêt à mourir et le fait savoir. Il aime jouer sur la psychologie des gens et n’hésite pas les mettre à bout, comme quand il dit au policier : « D’une certaine manière j’ai connu tes amis beaucoup mieux que toi… Tu veux savoir lesquels étaient des dégonflés? », en une phrase il arrive à mettre un policier dans une colère noire, et cela le réjouit, il prend du plaisir à faire cela.

Ledger livre une prestation époustouflante du Joker, il fait de The Dark Night son terrain de jeu, de la scène d’ouverture avec le braquage de banque, à ses face à face avec Batman.Il fait preuve de beaucoup de machiavélisme et de cruauté, il met Gotham sans dessus-dessous et surtout dans un chaos monstrueux.
Son machiavélisme se ressent par la faculté qu’il à faire ressortir le côté sombre qui sommeille chez les habitants de Gotham. On retiendra notamment la scène des bateaux, où il va jusqu’à inverser les télécommandes des explosifs, pour voir lequel des deux équipages va craquer en premier. Il ne désire que le mal, il profite de la dépression psychologique de ses adversaires.
Contrairement à d’autre joker, il n’est pas axé sur l’argent, la preuve en ai quand il brûle sa montagne de dollars, la seule chose qu’il désir c’est établir le chaos dans la ville. L’argent n’est pas sa préoccupation principale.

Côté physique, il diffère aussi des autres Joker, fini le visage blanchi chimiquement, il est remplacé par des yeux noirs et de la peinture fondante. Son grand sourire ? il est signifié par les longues cicatrices auto-infligées sur ses joues (ou pas, nous ne le serons jamais).

A noter que le Joker reste en vie à la fin du film, il est capturé par Batman, le réalisateur Christopher Nolan avait gardé son Joker en vie pour faire une suite au film qui aurait été question de son jugement. Mais la mort prématurée de Ledger peu de temps avant la sortie du film signifiait que nous n’aurions jamais la deuxième manche face à son meilleur ennemi.

Pour se plonger pleinement dans le rôle et trouver les attitudes à adopter, ce qui n’est pas facile quand le personnage n’a aucun passé connu, Heath Ledger a choisi de s’isoler pendant 6 semaines dans un hôtel afin de travailler son personnage, il lui a « inventé » un passé sur lequel s’appuyer au travers d’un journal intime.
L’un des personnages de Orange mécanique, Alex DeLarge, a été particulièrement influent sur le développement de Ledger. Plusieurs images de DeLarge apparaissent au travers du légendaire « Joker Diary » que l’acteur a créé pendant son isolement afin d’entrer dans le bon espace pour le personnage.

Heath Ledger réussi la performance de se transformer en un psychopathe meurtrier anarchique à peine humain, il en a fait un agent du chaos qui s’insère dans le monde souterrain de Gotham.

 

JARED LETO, Suicide Squad (2016) :

A peine 8 ans après une performance de haut vol signée Ledger, Jared Leto va à son tour s’essayer au rôle du plus célèbre ennemi de Batman.

La particularité première de ce Joker est son imbrication dans le scénario du film de David Ayer, car pour la première fois, il ne s’agit pas d’un film sur Batman, le sujet est tout autre. Il s’agit de rassembler tous les mauvais élèves de Gotham pour les sauver d’une sorcière. Batman fera juste une petite apparition, tandis que le joker a le droit à 10minutes à l’écran, et on comprend clairement que son rôle passe au second plan.

Avec ses éléments de départ on se dit que le Joker de Leto n’a pas le même potentiel que ses prédécesseurs pour bien se développer. Et cela se fait malheureusement sentir.
La faute n’en revient donc pas forcement à Leto (ou pas totalement) qui s’est pleinement investi dans le rôle.
C’est en partie la faute du scénario, le Joker est un chausse-pied dans l’intrigue. Il pourrait même être complètement évincé du film qu’on ne verrait pas la différence sur l’impact du film. Il sert plus de justificatif sur l’état de santé d’Harley Quinn qu’autre chose. Cela donne l’impression que son rôle a servi de promotion pour le film.

Plusieurs montages des films ont été montrés à différents publics de test dans le but de comprendre quel genre de film le public attendait. Le réalisateur David Ayer a même déclaré que le film que nous avons vu n’était pas à version d’origine.
Jared Leto a affirmé qu’il avait filmé beaucoup plus que ce que nous avons vu, et qu’au final, presque toute sa performance a été laissée de côté, pourquoi ? ne collait-elle pas avec le reste du film ? Espérons que nous ayons un jour une réponse avec une version longue ou juste le visionnage de ses scènes.

Quoiqu’il en soit, Leto à donné vie à ce Joker d’une manière plutôt surprenante au premier abord. On oublie les Jokers précédents et leurs côtés sombres. Celui-ci à un misé sur un look beaucoup plus excentrique. Le résultat n’est pas forcément ce que l’on attends du Joker, il semble trop surfait, trop exagéré, un « ganstat » qui nous fait plus penser à un dealer, un chef de gang (comme Nicholson et Ledger me direz-vous) mais il lui manque ce côté folie qu’on attends forcément d’un joker, ce côté anarchiste, « je vais mettre la ville à feu et à sang ».
On reprochera certainement aussi à Jared Leto de trop vouloir en faire, son rire diabolique ne colle pas vraiment, il force vraiment trop le trait de caractère.

Même pour les costumes, le choix a été fait de miser sur le côté bling-bling, on y voit un Joker qui prend bien soin de son physique : dents en métal, colliers en cuir, tatouages, coupe de cheveux, bijoux, on ressent qu’il a de la préparation derrière, peut-être trop ? n’attends on pas du joker ce côté anarchiste, aucune préoccupation du regard des autres. Ce Joker a pris beaucoup de temps pour se faire tatouer des choses comme « Hahaha », « Joker », un sourire sur sa main, ce n’est pas ce qu’on lui demande.

Cependant Jared Leto n’a pas démérité, il est convaincant dans son rôle et s’investi pleinement, seulement les scénaristes n’ont pas vraiment laisser de chance à Leto et on peut-être enterré ce joker avant même qu’il n’est pu réellement s’exprimer.

L’ombre de Nicholson et de Ledger planait sur Leto quand il a été désigné pour le rôle, l’acteur a voulu bien faire, il nous livre une autre version du Joker, une version qui diffère des précédentes, avec plus de temps à l’écran et plus de scènes approfondies, celui-ci aurait peut-être pu nous convaincre plus.

 

JOAQUIN PHOENIX, Joker (2019) :

Contrairement aux autres interprétations, ce joker n’est pas le second rôle du film mais bien le rôle principal, l’histoire est véritablement axée sur lui et sur ses origines.

Dans ce film on ne voit pas le joker comme on l’a connu précédent mais plus précisément avant sa « transformation » en joker, ici pas de cuve chimique comme dans les BD ou dans le film de 1989. On y suit Arthur Fleck, un clown professionnel raté, vivant une vie assaillie par la cruauté et les malentendus. Un homme solitaire et endommagé qui vit dans un appartement terne avec sa mère. Sa mère qui est en grande partie responsable de ses agissements et de ses problèmes mentaux. Il possède également un rire incontrôlable qui est attribué à une maladie mais semble également être une réaction au manque d’amour et de décence humaine qu’il a vécu toute sa vie. Il sait qu’il a besoin d’aide. Et il sait que personne ne viendra. Il laisse défiler sa petit vie dans la douleur et la souffrance sans ne rien demander à personne.

La version de Phoenix est le héros et le méchant, dans une bataille avec lui-même. Son visage semble toujours porter le fardeau de la douleur mentale et physique, même lorsqu’il force un sourire. Ses danses au ralenti sont les plus brefs moments de bonheur qu’il vit, mais elles précèdent toujours le carnage.
Aucun film mettant en vedette le Joker n’a jamais jeté un regard aussi approfondi sur l’homme qu’il était avant de devenir un monstre. Ce film demande : Est-ce que quelqu’un d’autre deviendrait aussi fou dans les mêmes circonstances qu’Arthur Fleck a dû endurer ?
Fleck est victime d’intimidation par des enfants pauvres voleurs et des hommes riches ivres, poussés au point d’être assassinés par la méchanceté du monde.
Sa profonde aliénation découle également de l’inégalité sociale, du déclin de la civilité, de la corruption politique, de la télévision et de nombreuses autres causes.

Les inégalités et la précarité urbaine vont le pousser à des passages à l’acte meurtriers et surtout de plus en plus incontrôlable, comme la scène dans le train, où il n’avait pas du tout prévu de tuer plusieurs personnes. Il va bientôt déchaîner le chaos et la révolte dans les rues de Gotham, en donnant naissance au personnage du Joker tel que nous le connaissons jusqu’ici.
Le fait de centrer le film sur ses origines rend son personnage bien plus angoissant, nous le voyons dévier et se transformer (mentalement) sous nos yeux .

Phoenix réalise une performance qui est très transformatrice. Voir Arthur passer d’un timide, solitaire à un meurtrier à part entière donne à Phoenix une large plate-forme pour mettre ses compétences au travail,
Certains lui reprocherons de trahir le personnage du Joker dans une large mesure, ils pourront reprocher cet aspect détaillé de la vie du Joker, en effet nous ne sommes pas censés le « comprendre » à travers un passé tragique ou une rancune qu’il est censé régler parce qu’il est l’anarchie et le chaos personnifiés.

Il n’en reste pas moins que Phoenix arrive à faire prendre pleinement vie à son personnage, même si il n’est pas encore le Joker pendant une grande partie du film, il se surpasse et arrive à nous montrer les problèmes mentaux que le Joker a pu subir.

On retrouve un Joaquin Phoenix maigre, nerveux et parfois incroyablement gracieux, il livre une prestation époustouflante sur les origines du Joker, on aimerait maintenant le voir agir en tant que « Joker » et exprimer toute sa haine contre Gotham City.

 

Pour finir, je dirais que les 5 interprétations du joker sont toutes différentes, certaines plus poussées et remarquées que d’autres.

Outre la prestation du comédien, il faut prendre en compte l’effet et l’impact indéniable du scénario et du réalisateur. Certains films, comme Suicide Squad pour ne pas le citer, offre forcément moins de possibilités au joker de se développer, par rapport au film Joker ou toute l’histoire est centrée sur lui. D’autres films eux, sont beaucoup plus « sombres » comme Batman (1989) et The Dark Night, ce qui colle parfaitement avec ce que l’on attend d’un joker.

Chaque prestation est discutable, chacun y verra du pour et du contre dans le choix de SON Joker, celui qui colle le plus à ses attentes, car chacun à sa propre vision. Il n’en est pas moins que le Joker est un personnage fascinant, qui offre plein de possibilités de se développer différemment, on adore le voir sur grand écran et on en redemande. En attendant impatiemment de voir les prochaines interprétations…

Charlie et la Chocolaterie de Tim Burton

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Date de sortie : 13 juillet 2005 (1h55min)
Réalisateur : Tim Burton
Acteurs principaux : Johnny Depp, Freddie Highmore, David Kelly, Jordan Fry, Julia Winter
Genre : Comédie, Fantastique
Pays d’origine : États-Unis, Royaume-Uni
Compositeur : Danny Elfman

 

Pour la deuxième adaptation cinématographique du roman de Roald Dahl, après celle de 1971 par Mel Stuart, c’est Tim Burton qui a obtenu ce privilège et qui de mieux que lui pour transposer à l’écran ce roman excentrique et caricatural.

Après Big Fish et les noces funèbres, le réalisateur s’attaque donc à l’immense roman à succès pour enfants. Une fois de plus pour lui, il retrouve Johnny Depp qui signe ici sa 4e collaboration physique avec Tim Burton, (au moment de la sortie du film).

Petite piqûre de rappel pour ceux qui ne souviendrait pas de l’histoire et/ou du roman de Roald Dahl :
Charlie (Freddie Highmore) est un enfant issu d’une famille pauvre. Travaillant pour subvenir aux besoins des siens, il ne peut s’offrir les friandises dont raffolent les enfants de son âge. Pour obtenir son comptant de sucreries, il participe à un concours organisé par l’inquiétant Willy Wonka (Johnny Depp), le propriétaire de la fabrique de chocolat de la ville. Celui qui découvrira l’un des cinq tickets d’or que Wonka a caché dans les barres de chocolat de sa fabrication gagnera une visite de la célèbre chocolaterie.

Les bases étant posées nous allons alors découvrir tour à tour, les enfants qui ont la chance de trouver le célèbre ticket (Augustus, Violette, Veruca et Mike), Tim Burton s’en donne à cœur joie avec une série de caricatures méchantes et totalement hilarantes de chacun des 4 enfant ayant un caractère très différent, et possédant tous un petit vice. Le cinquième et dernier ticket sera trouvé par Charlie qui se rendra à la visite avec son grand-père.

Peu de temps après leurs arrivées dans la chocolaterie, le célèbre Willy Wonka fait une entrée en fanfare, et lance le coup d’envoi de cette visite qui s’annoncent haute en couleur.
Une fois les portes ouvertes nous ne pouvons que contempler le monde que c’est crée l’enfant qui sommeille en Willy Wonka, on peut s’empêcher de reconnaître aussitôt la patte du réalisateur américain, des décors évidemment plus colorés qu’à son habitude (roman pour enfants oblige). Dans son monde, les formes des jardins en sucreries à l’intérieur de l’usine, rappellent les collines et ponts improbables de L’étrange Noël de Monsieur Jack.

La visite continuant de plus belle avec la découverte des Oompas-Loompas, des petites personnes qui viennent de « Loompaland », qui est une région de « Loompa », une petite île isolée située dans l’océan Pacifique.
Nous apprendrons par la suite que la paranoïa de Willy Wonka l’a poussé à n’engager que des Oompas-Loompas pour travailler dans sa chocolaterie, par peur d’espionnage industriel.
Après avoir découvert les compagnons de Willy Wonka, nous continuons notre visite et chaque enfant va alors montrer son côté le plus sombre et devra en assumer les conséquences…

On prend alors un malin plaisir dès qu’un enfant prétendant à la récompense suprême est « éliminé », tant les portraits forcément caricaturaux de ces enfants sont bien amenés. On y voit : Augustus Gloop l’incorrigible Gourmand, Violette Beauregard une jeune fille Arrogante et passionnée de chewing-gum, Veruca Salt une jeune fille égoïste et gâtée et Mike Teavee petit génie prétentieux et extrêmement colérique.

Les Oompas-Loompas nous montrent alors leurs talents de chanteur en improvisant des chansons pour ridiculiser et punir ces 4 enfants, là où ils ont péché ainsi que leurs parents qui en sont en grande partie responsables.
Et il y a Charlie, l’enfant qui fait passe sa famille avant lui, qui fait preuve d’une grande maturité pour son âge, tous ces traits de caractères vont faire que Willy Wonka va s’attacher à lui, lui qui n’a jamais été proche de sa famille, lui qui a été traumatisé par son père dentiste, image d’une éternelle jeunesse artificielle.

Tim Burton a parfaitement su adapter le roman, en transposant son univers déjanté et féerique, il s’est entouré, une fois de plus pour la composition musicale de Danny Elfman, qui lui a composé 11 de ses 12 films (exception pour Ed Wood), une fois de plus c’est très réussi, Danny rythme parfaitement cette mise en scène, Johnny Depp s’en donne lui à cœur joie dans le rôle de l’excentrique, déjanter, mystérieux, éternel enfant bouré de traumatismes et surtout très attendrissant Willy Wonka.

Le roman est ici parfaitement adapté, on y rajoute la touche Burton et on obtient un savant mélange d’images, de saveurs et de douceurs à vous transporter pendant 1h55.

 

Bande-annonce :

Gatsby le magnifique de Baz Luhrmann

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Date de sortie : 15 mai 2013 (2h22min)
Réalisateur : Baz Luhrmann
Acteurs principaux : Leonardo DiCaprio, Tobey Maguire, Carey Mulligan, Joel Edgerton, Elizabeth Debicki, Isla Fischer
Genre : Drame
Budget : 125 000 000 $
Nationalité : Américaine
Compositeur : Craig Armstrong

Petite précision avant d’aborder cette critique, je l’ai rédigé en ne prenant pas en compte les précédents films, ni le roman original.

Voici la 4ème adaptation cinématographique du roman de F.Scott Fitzgerald, La dernière en date avait été réalisé par Jack Clayton en 1974 avec Robert Redford dans le rôle principal.

Pour ce nouveau film, c’est Baz Luhrmann qui va s’atteler à faire revivre le mystérieux Gatsby. Après le très bon Moulin Rouge et  la déception Australia, il retrouve Leonardo DiCaprio qui l’avait dirigé pour Roméo + Juliette.


La voix de Tobey Maguire résonne dès les premières secondes, nous comprenons alors qu’il va être le narrateur pendant notre voyage dans ce monde féerique.
Ses premiers mots concernent le célèbre Gatsby, il nous parle de lui avec beaucoup de mystères, de l’admiration et une certaine fascination,nous replongeons alors en 1922, lorsque Nick Carraway (Tobey Maguire) vient s’installer à New-York pour travailler en tant qu’agent de change.

 

Sans le savoir il emménage à coté de la sublime demeure d’un certain Jay Gatsby. Mais qui est-il ? Pourquoi ne le voit-on jamais ? Pourquoi organise t-il des soirées toutes les semaines ? Tant de questions que se posent Nick.  Jusqu’au jour où il reçoit une invitation pour une de ces soirées. Soirée durant laquelle il espère enfin rencontrer son voisin..
Nous suivons donc notre protagoniste qui s’aventure dans l’antre Gatsby, on y découvrir un univers très coloré et festif. C’est aussi le premier instant du film où l’ont voit le visage de Gatsby.

 

A partir de ce moment, l’histoire va s’accélérer et le film va nous apporter des éléments de réponses sur le véritable but de Gatsby.
Nous allons être transporté dans la ville, le New-York des années 20 vu par Baz Luhrmann, et sa prouesse réside dans le fait que personne ne saurait dire qu’il s’agit de «la grosse pomme», en effet le choix a été fait par le réalisateur de ce focaliser sur les mêmes lieux et même routes. Mais chaque lieux à une importance capitale, que ce soit les villas, où on l’y découvre nos personnages pour la première fois (Gastby, Daisy), la station-service qui jouera un rôle clef dans l’histoire et pour finir l’hôtel, cet hôtel où tout va basculer, la chambre où à lieu l’affrontement d’un triangle amoureux dans une scène dantesque et théâtrale, c’est le clou du spectacle, tout cela porter par des acteurs magnifiques…

Après le moyen Australia, on retrouve ici parfaitement le style de luhrmann, en revenant à ses fondamentaux, il nous livre ici un prodige visuel totalement déjanté, une quête absolue du bonheur dans les années folles, sur fond de crises sociale, une véritable leçon de cinéma et de travail sur les décors et les costumes.

Bande-annonce :

Old Boy de Park Chan-wook

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Date de sortie : 29 septembre 2004 (2h00min)
Réalisateur : Park Chan-Wook
Acteurs principaux : Choi Min-sik, Yu Ji-tae, Kang Hye-jeong, Ji Dae-han, Oh Dal-soo
Genre: Drame, Thriller
Nationalité : Sud-Coréen
Compositeur : Jo Yeong-wook

 

Après Joint security area et surtout Sympathy for Mr Vengeance, Park Chan-wook avait imposé sa griffe, faite d’images chocs, de scènes d’une rare violence et d’une noirceur poétique. Old Boy s’inscrit dans cette même lignée, et plus directement dans celle de Sympathy, premier volume de sa trilogie sur la vengeance.

Le film nous transporte en 1988, on y voit Oh Dae-soo (Choi Min-sik), père de famille sans histoire, se faire kidnapper devant chez lui. Il va apprendre depuis la pièce qui lui sert de prison, que sa femme a été retrouvée morte et que la police le recherche activement. Il est relâché en 2003 sans raison précise et croit alors redevenir libre. Mais il reçoit un mystérieux appel téléphonique. Au bout du fil, son bourreau qui l’emmène dans un nouveau jeu sadique. Oh Dae-soo devra découvrir qui l’a enlevé et surtout pourquoi.

Notre personnage principal va alors se lancer dans un jeu du chat et de la souris très complexe et surtout très malsain avec son ravisseur. Park Chan-wook choisi de nous montrer à quel point la folie peut envahir un homme, enfermé pendant 15 ans, il en ressortira avec d’énormes séquelles, notamment des hallucinations et une énorme colère à évacuer.

Et pour cela le réalisateur à l’habitude de ne pas faire dans la dentelle et adore distribuer des images poignantes, fortes, où on peut y voir des dents arrachées, des tendons tranchés, des langues coupées, Old boy ne déroge pas à la règle et nous en fait voir de toutes les couleurs, nous passons par tout sentiments pendant le film de la tristesse pour le héros, de la haine contre ce qui lui a été fait, du dégoût, puis de l’horreur et bien plus encore..

L’histoire se poursuit donc dans la quête de réponses à ses questions, pourquoi lui ? pourquoi a-t-il été enfermé pendant 15 ans ? Au fur et à mesure de l’avancé du film, après plusieurs mâchoires cassées, après que le sang est coulés, beaucoup coulés. Nous découvrons toutes les réponses à nos questions, en fouillant dans son passé, nous découvrons la vérité, qui fait parfois mal à entendre… On retiendra l’apothéose, le bouquet final, le twist final qui vient en point d’orgue clôturer l’œuvre de Park Chan-wook.

Grand prix du festival de Cannes en 2004, Old boy a permis,un peu plus, aux films sud-coréens de se faire connaitre et 

montrer l’étendue de la capacité et le la qualité de leurs films. La façon de filmer du cinéaste, les plans, et l’éclairage y sont bien évidemment pour beaucoup, il faut néanmoins souligner la performance de l’acteur principal Choi Min-sik, qui du fait de sa prestation à couper le souffle, contribue grandement à rendre le film à la fois sombre et inquiétant.

Old Boy est virtuose en tout point. Chaque plan est d’une esthétique incroyable, on garde une certaine admiration devant le machiavélisme des scénaristes. Old Boy est le deuxième film de la trilogie « vengeance » signé par le réalisateur et, il faut le dire, le plus abouti des 3.

Bande-annonce :

Marriage Story de Noah Baumbach

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Date de sortie : 6 décembre 2019 (2h16min)
Réalisateur : Noah Baumbach
Acteurs principaux : Adam Driver, Scarlett Johansson, Laura Dern, Alan Alda, Ray Liotta
Genre: Comédie dramatique
Nationalité : Américaine
Compositeur : Randy Newman

 

 

 

 

 

Arrivé sur Netflix en fin d’année 2019, Mariage story a été l’agréable surprise de cette fin d’année 2019, il s’est fait remarquer très vite, et a sur faire parler de lui, il a même eu l’occasion de se glisser dans la course aux oscars… Alors qu’en est-il de ce film ?

 

Pour commencer son film Noah Baumbach a choisi une façon extrêmement bien pensée, on entend en voix off, chacun de nos protagonistes qui va présenter sa moitié, en expliquant ce qui lui plait chez elle. Nous sommes en effet en plein cœur d’une thérapie de couple, ultime tentative de médiation pour sauver leur mariage. Cela permet aux spectateurs d’immédiatement cerner la personnalité des 2 personnages et surtout de se rendre compte à quel point leur relation est extrêmement forte et pourquoi cela si difficile pour eux de se séparer…

 

A l’issue de cette scène d’ouverture on va suivre notre couple dans leur procédure de divorce, le film va nous montrer les difficultés que peut éprouver un couple qui veut se séparer tout en restant en bon terme et surtout pour protéger leur fils.

Pour incarner ce couple (Charlie et Nicole), c’est Adam Driver et Scarlett Johansson qui ont été choisi pour le rôle, et le moins que l’on puisse dire c’est que cela fait plaisir de revoir Scarlett Johansson comme on ne l’avait plus revu depuis ses films pour Woody Allen. Pour faire face à son énorme performance c’est Adam Driver qui lui aussi nous montre toute l’étendue de son talent, même si beaucoup ne le considère pas à sa juste valeur (par rapport à ses prestations dans la dernière trilogie Star Wars). Le un couple d’acteur crève l’écran, notamment la scène de « l’explication » dans l’appartement. Une scène pleine de tensions et d’émotion.

En plus duo d’acteurs, le réalisateur s’est très bien entouré, des seconds rôles de chocs : Laura Dern et Ray Liotta. Ils incarnent tous les 2 des avocats, façon vautour affamés autour du couple, prêt à tout pour ruiner l’adversaire.

Il est à noter qu’il est plutôt rare de voir un film traiter du divorce pendant tout le film. En effet il existe énormément de réalisations avec des histoires d’amour, des débuts de relations de couples, des coups de foudre, d’autre avec une séparation (mais qui ne dure pas plus de 5 minutes), ou qui est un détail dans le film. Dans Marriage story, nous allons suivre un couple qui a décidé de divorcer, un couple plus ou moins ordinaire, on suit simplement 2 personnes pris dans la tourmente du divorce, tirailler entre leurs familles et leur fils, essayer de faire les bons choix pour s’en sortir.

Noah Baumbach nous livre ici un film d’une force incroyable, dans les plans et dans ses dialogues on sent que c’est du vécu et qu’il en a beaucoup souffert (son divorce prononcer en 2013 a duré 3 ans). Il a su mettre à profit son expérience pour nous livrer un très beau film, une leçon de vie.

Bande-annonce :

Le voyage du Dr Dolittle de Stephen Gaghan

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Date de sortie : 5 février 2020 (1h41min)
Réalisateur : Stephen Gaghan
Acteurs principaux: Robert Downey Jr, Harry Collett, Antonio Banderas, Michael Sheen, Jim Broadbent
Genre : Comédie fantastique
Budget : 175 000 000 $
Nationalité : Américaine
Compositeur : Danny Elfman

Le voyage du Dr Dolittle commence 7 ans après le décès de l’épouse de notre cher docteur. Nous le retrouvons dans son manoir pour animaux en mode dépressif avec une barbe et une coupe de cheveux de 7 ans. Il est décidé à ne pas reprendre du service et ne veut plus soigner les animaux. Jusqu’à l’arrivée de deux enfants qui arrivent à le convaincre (assez rapidement d’ailleurs) de reprendre du service pour la reine en personne.

 

Le Dr Dolittle incarné par Robert Downey Jr va alors s’acquitter d’une mission pour sauver la reine, et va partir à l’aventure avec tous ses compagnons, ours, oie, gorille etc…

Pour nous faire suivre les aventures du Dr Dolittle c’est Stephen Gaghan qui s’y colle, il y tourne ici son 4ème film, notamment après les très bon Syriana (2005) et Gold (2016).

Visuellement on peut dire que le film est assez réussi, les effets spéciaux tiennent la route, mais il y a en trop, beaucoup trop, plusieurs plans réels auraient fait le plus grand bien, pour nous permettent de nous évader avec le héros pendant son voyage, c’était bien là le but initial. Or pendant 1h50 on subit les trop nombreux « fonds vert ».

 

Coté casting la aussi le film est loin d’être à la hauteur, on y retrouve un jeune garçon très inexistant, qui n’arrive pas à s’imposer alors qu’il dispose quand même d’un rôle secondaire important, c’est censé être l’apprenti ou le bras droit du Dr Dolittle. C’est fort dommage de l’avoir négligé à tort dans le développement de l’histoire, car il était présent pour que les plus jeunes spectateurs puissent s’identifier à lui. Antonio Banderas pour sa part peine à convaincre en beau-père en quête de revanche, et surtout, la cerise sur le gâteau, Michael Sheen est vraiment décevant dans son rôle de « méchant » bien trop inoffensif, même pour des enfants, prêt à tout pour arriver à son titre royal.

Le vaste empire royale anglais que nous voyons est un malheureusement un peu comme le scénario, terriblement convenu et désespérément linéaire. Robert Downey Jr essaye tant bien que mal de sauver le film de la catastrophe, mais au contraire il coule un peu plus le film, il livre une prestation qu’il veut copier-coller de son (excellent) Sherlock Holmes, mais Dolittle n’arrive pas à la cheville du célèbre détective.

 

Même si ce film est adressé principalement aux enfants, ces derniers risquent ne pas forcément passer un bon moment, seuls les plus petits pourront prendre du plaisir en voyant les animaux.

Aux vues du castings, de la bande-annonce et du budget pharaonique, ce film est une grande déception, un sacré échec.

 

Bande annonce :

Bloodshot de Dave Wilson

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Date de sortie : 27 mars 2020 (1h49min)
Réalisateur : Dave Wilson
Acteurs principaux: Vin Diesel, Sam Heughan, Guy Pearce, Eiza Gonzalez
Genre : Science-fiction
Budget : 45 000 000 $
Nationalité : Américaine
Compositeur : Steve Jablonsky

Au vue de l’actualité qui règne dans le monde, la production a quand même tenté de sortir son film aux USA, cela lui a valu un véritable échec commercial. Sony a donc décider de le sortir directement en VOD aux États-Unis ainsi qu’en Europe. Les français n’ont donc pas à attendre sa sortie et peuvent directement le visionner à la maison, pour le bonheur des uns et le malheur de beaucoup d’autres..

Il faut savoir que Bloodshot est une adaptation de l’œuvre de Valiant Comics, son développement est en cours depuis de nombreuses années, le casting et le scénario ont été modifiés plusieurs fois.

Beaucoup d’acteurs avaient d’ailleurs été envisagés, parmis lesquels Oscar Isaac, Mark Wahlberg, Nicholas Hoult et même Jared Leto dans le rôle du grand méchant. Au final Sony choisira Vin Diesel et offrira (pas forcément un cadeau) son premier film au réalisateur Dave Wilson.

Du coté de l’histoire, le film commence avec Ray Garrisson (Vin Diesel) entrain de secourir des otages au Kenya, le réalisateur a d’ailleurs bien fait de le préciser en bas de l’écran car cela ressemble plus aux favelas de Rio et non au pays d’Afrique. Après cette mission rondement mener à tour de bras, on retrouve notre héros en compagnie de son épouse pour des vacances bien mérités. Et là.. on ne sait pas trop pourquoi, arrive une bande de terroristes (on suppose), qui viennent enlever Ray et sa femme, lui posent des questions sans importance et commettent l’irréparable en tuant sa femme et en lui logeant une balle dans la tête. Ray va par la suite se réveillé bel et bien vivant et découvrir qu’il a été ramener à la vie par RST Corporations, son corps ayant été modifié avec de la nanotechnologie.

S’en suivra une présentation ridicule de nouveaux «cyborgs» ou plutôt des personnes modifiées technologiquement comme Ray. Aucun de ses nouveaux personnages n’a de charisme, tous les acteurs surjouent et cela en devient caricatural. Le personnage de Vin Diesel lui se sent obligé de faire un passage à la salle de musculation pour étrenner son nouveau marcel et montrer ses muscles. A croire que le réalisateur ne connaît pas les qualités d’acteur de Vin Diesel (excellent dans Pitch black et Strays par exemple), il a préféré se référer à la saga Fast and Furious ou encore XXX et miser sur le côté bodybuilder de l’acteur. C’est fort dommage.

La suite de l’histoire est un enchaînement de scène de combats et de fusillades sans queue ni tête, le film se perd en voulant prendre exemple sur Robocop, Universal soldier, Jason Bourne et j’en passe. Cela est totalement raté et nous plutôt l’impression de regarder une série Z.

C’est assez paradoxal mais malgré l’enchaînement des scènes qui rythment le film, on s’ennuie terriblement. L’action ne nous fait pas oublier la tristesse du scénario, Vin Diesel qui essaye de faire une blague ou deux, avec son côté anti-héros pas content. Finalement après 1h50 de calvaire nous sommes sauver, le générique de fin est arrivé!

En laissant sur la touche le scénario et en misant tout sur les effets spéciaux, les cascades, l’action et surtout le marcel et les gros bras de Vin Diesel, Sony est vraiment passer à côté de son adaptation.

Quand on sait qu’en cas de succès, la production voulait en faire une franchise de 5 films, on espère vraiment que cela va les calmer un peu et qu’il vont s’arrêter là.

Bande annonce :