Réalisateur : Larry Hagman
Genre : Navet dans tout ce qu’il entreprend
Duree : 87 minutes interminables
Date de sortie : 1972
Origine : États Unis
Distribution : Robert Walker Jr, Gwynne Gilford, Richard Stahl et moult acteurs inconnus, qui doivent bien le regretter dans leur CV.


et encore…

Dans les années 90, il y avait un truc qui aurait dû être illégal, c’est le principe de jaquette mensongère. Très souvent, dans les grandes surfaces vous aviez un bac plein de VHS, à prix défiant toute concurrence et vous proposant des films d’horreur et d’action (principalement) avec des jaquettes qui vous envoyaient du rêve. Et comme on n’était pas très regardant sur le copyright, parfois même la jaquette vous proposait carrément des acteurs ou des images tirées d’autres films. C’est comme ça, que j’ai supplié ma mère à l’époque de m’acheter ce que je croyais être Le Blob de Chuck Russel (The Mask, L’effaceur, Les griffes du cauchemar) et qu’au final je me suis retrouvé avec cette immondice d’Attention au Blob de Larry Hagman (l’inoubliable JR de Dallas)

Je vais spoiler sec, dans cette critique mais, cela ne gâchera rien si d’aventure vous voulez le voir. Et d’ailleurs je ne vous le conseille pas, ou alors vraiment pour rire entre potes.

Bref, Attention au Blob est donc une pseudo suite au Blob avec Steve McQueen, mais franchement niveau suite on est au niveau Dents de la mer 4 (en pire).

 

On a donc notre Blob qui au début du film tient dans un demi-bocal (pourquoi, comment, on n’aura pas de réponses) et qui réussi par on ne sait quel miracle à ouvrir son couvercle et absorber une mouche. Ragaillardi par ce repas et prenant du volume, il va ensuite bouffer un chat, et un monsieur noir.

Alors, je précise tout de suite, parce que le film ne passerait plus du tout maintenant (et c’est pas plus mal) mais le Blob qui bouffe tout, va y aller suivant un schéma assez malsain et assez représentatif de l’état d’esprit de l’époque. Donc, avant de s’attaquer à l’américain blanc et blond, il va donc manger : une personne noire (la VF ferait d’ailleurs rougir de honte Michel Leeb, tant le doublage est outrancier), sa femme, un hippie et un coiffeur homosexuel tellement caricatural, que Michel Serrault dans la Cage aux folles passerait pour Clint Eastwood.

Et ensuite, seulement va commencer à aller taper dans la jeunesse locale. À chaque fois en prenant du volume.

Et quand je dis qu’il prend du volume, je parle d’un truc qui de base tenait dans un bocal et qui à la fin du film fait la taille d’un stade de foot.

Et bien croyez le ou non, il arrive quand même à ce faire discret, et les victimes toutes plus connes les unes que les autres, prennent un malin plaisir à aller s’engluer dedans, quand bien même le Blob reste assez statique.

Mais si les victimes sont stupides, le Blob n’est pas en reste, puisque c’est à ma connaissance le seul méchant d’un film qui se suicide, en allant prendre d’assaut une patinoire, dans laquelle le reste de la ville s’est réfugié, sachant que son seul et unique point faible est le froid.

Du coup il se gèle de lui-même.

 

Mais ce n’est pas fini, car le film s’achève sur un cliffangher pas piqué des hannetons, puisque la presse locale débarque et la chaleur des projecteurs libère le Blob, le film s’achevant sur le mot : Fin ?

 

Bon, vous l’aurez compris, il n’y a rien à sauver dans ce film. Tout est raté : le jeu des acteurs, les dialogues, l’humour (oui, parce que le film parfois à l’ambition d’être drôle), et bien évidemment le Blob en lui-même, qui ne vous provoquera de peur que si vous tremblez devant un pot de confiture traînant dans votre frigo.

 

Cependant, comme je l’ai dit le film fait beaucoup rire à ses dépends, mais il est trop antipathique pour être considéré comme un nanar.

Bref, pour la curiosité, éventuellement ou pour vous moquer de lui (il le mérite), vous pouvez regarder, sinon je ne vous le conseille vraiment pas.

 


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