Quelques minutes après minuit de Juan Antonio Bayona

Fiche Technique:

Réalisateur: Juan Antonio Bayona

Casting: Lewis Macdougall, Felicity Jones, Sigourney Weaver, Toby Kebbell et Liam Neeson

Budget: 43 000 000$

Date de sortie cinéma: 4 janvier 2017

Genre: Fantastique, Drame

Nationalité: Américain, Espagnol, Canadien, Britannique

Durée: 1h48 min

Synopsis: Conor a de plus en plus de difficultés à faire face à la maladie de sa mère, à l’intimidation de ses camarades et à la fermeté de sa grand-mère. Chaque nuit, pour fuir son quotidien, il s’échappe dans un monde imaginaire peuplé de créatures extraordinaires. Mais c’est pourtant là qu’il va apprendre le courage, la valeur du chagrin et surtout affronter la vérité.

« Quelques minutes après minuit » ou « A monster calls » dans sa version originale est le 3ème long-métrage du réalisateur espagnol Juan Antonio Bayona. Le metteur nous revient 4 ans après The Impossible qui nous narrait l’histoire d’une famille tentant de survivre au terrible tsunami de Sumatra. Le film est produit par Guillermo Del Toro, qui avait aussi produit le premier film de Bayona: l’Orphelinat. Le film est adapté du roman de Patrick Ness qui a écrit le long-métrage avec Siobhan Dowd. Au niveau du casting nous retrouvons Lewis Macdougall qu’on a notamment vu dans Pan de Joe Wright qui ici interprète Conor. Après avoir voyagée dans une galaxie lointaine très lointaine Felicity Jones décida de revenir sur Terre pour jouer le rôle de la mère de Conor. Sigourney Weaver interprète le rôle de la grand-mère de Conor, Toby Kebbel quant à lui joue le rôle du père. Liam Neeson est lui aussi de la partie pour prêter sa voix au monstre imaginaire du jeune garçon. Un casting 5 étoiles en somme.

Donc finalement que vaut ce nouveau long-métrage de Bayona ? Est-il prêt à s’attaquer à Jurassic World 2 ?

Et bien c’est un grand oui, « Quelques minutes après minuit » est une réussite de son metteur en scène: Juan Antonio Bayona. Tout d’abord ce que l’on constate en regardant ce film, c’est à quel point Lewis Macdougall porte le film sur ses épaules. Le réalisateur nous avait déjà prouvé qu’il savait gérer les très jeunes comédiens comme Tom Holland sur son  » The Impossible  ». Bayona réitère son tour de force avec le jeune Lewis Macdougall qui est tout bonnement monstrueux de justesse et d’émotion.

Comme il est dit plus haut le film est une fable sur le deuil. Le personnage de Conor est un petit garçon semblable à beaucoup d’autres, mais qui doit gérer le fait que sa mère est en phase terminale d’un cancer. Le petit garçon effectue tout au long du film, un rite initiatique pour l’aider à accepter le sort qui est réservé à sa mère. Il s’imagine donc un monde imaginaire où une sorte de Groot géant lui raconte trois histoires qui font office de palier dans l’acceptation du deuil. Le monstre est là pour sortir Conor de son quotidien et aussi pour l’aider à se remettre en question. Toutes les interventions du monstre sont d’une beauté renversante. Le monstre lui raconte alors 3 histoires qui sont censées faire office de vérité pour l’enfant, une vérité qui finira par éclater et faire très mal au jeune garçon mais qui est malheureusement nécessaire.

Les fameuses histoires qui sont narrées par notre monstre permettent de nous évader au travers d’animations, elles m’ont tout de suite fait penser la scène où Harry (Potter) et Hermione lise le conte des reliques de la mort, qui était sur le même procédé et marche là aussi merveilleusement bien.

Le reste du casting est lui aussi bouleversant. Felicity Jones est vraiment très touchante dans son rôle de mère de Conor. Sigourney Weaver qui est peu présente dans le long-métrage nous livre elle aussi une bonne performance. Tobby Kebell, l’acteur qui est le moins présent à l’écran nous livre lui aussi une performance solide (mais qui reste en retrait par rapport à son incroyable performance dans Dawn of the planet of the Apes dans le rôle de Koba). Et pour finir au niveau du casting, je tiens à saluer l’excellente performance de Liam Neeson dans le rôle du monstre, l’acteur qui fut jadis: le mentor de Batman, Zeus, le maître d’Obi-Wan Kenobi est cette fois-ci dans un rôle très émouvant.

Le film possède aussi une qualité indéniable. Cette qualité réside dans l’écriture des personnages. Ils sont tous sidérants de réalisme. Ils ne sont pas très originaux mais au moins ils ont le mérite de ne pas être stéréotypés. Pour une fois la grand-mère n’est pas aimante vis-à-vis de son petit-fils. Au contraire leur relation n’est pas bonne. Le personnage de Sigourney Weaver a du mal à s’entendre avec son petit fils.

En termes de mise en scène, c’est aussi un sans-faute, le réalisateur espagnol nous propose de sublimes mouvements de caméra, de fabuleux plan-séquence, ainsi que des plans aériens. Il varie tous les différents types de mise en scène et cela est vraiment agréable à voir à l’écran. Le réalisateur arrive très bien à nous faire ressentir des émotions qu’elles soient tristes ou joyeuses. Le film nous fait passer par tous les états presque toutes les cinq minutes. Et si on veut chipoter, on pourra dire que le film souffre de quelques problèmes de rythmes mais qui sont vraiment minimes et qui n’entache pas le long-métrage dans sa globalité.

Conclusion:

Pour conclure je dirais que « Quelques minutes après minuit » est une réussite totale. Le long-métrage de Juan Antonio Bayona respire l’univers Deltoresque mais sans que celui-ci prenne le pas sur le film. Le très jeune Lewis MacDougall est la grosse surprise du film, il porte littéralement le film sur lui, bien sûr le jeune homme est entouré d’un casting 5 étoiles. Quelques minutes après minuit est le genre de films qui ne vous laissera pas indifférent. En bref si Universal laisse suffisamment de liberté à Bayonna, on peut attendre du très bon pour Jurassic World 2.

 

 

 


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valentin pejoux
Bonjour je me présente, je m'appelle Valentin, je suis co-rédacteur en chef sur ce site. Je suis un fan de cinéma de SF et de films de super héros. Ces deux genres ont bercé mon enfance. Avec des longs-métrages tels que les Spiderman de Sam Raimi, les X-Men de Bryan Singer, les Matrix des Wachowski et les Retour vers le futur de Zemeciks. Avant, je ne prenais le cinéma que pour me divertir, mais depuis quelques années, je me rend compte qu'il peut nous divertir autant qu'il peut nous faire réfléchir. C'est pour cela, peu importe le type de film que je regarde, j'essaye de voir si le rélisateur veut nous dire quelque chose à nous spectateur.

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