Date de sortie : 21 novembre 2017 (1h 45min)
Réalisateurs : Lee Unkrich et Adrian Molina
Doubleurs français : Andrea Santamaria, Ary Abittan, Bernard Gabay, Evelyne Grandjean
Genre : Animation, fantastique
Nationalité : Américain
Compositeur : Michael Giacchino
Baigné par la culture mexicaine autour de la musique et du jour des morts, Coco se veut une œuvre très touchante grâce à son scénario axé sur les valeurs de la mémoire familiale. Il met en scène le jeune Miguel, passionné de guitare qui se sent incompris dans sa famille où la musique est taboue depuis plusieurs générations sous prétexte qu’elle serait de mauvais augure. Sur les traces de son idole Ernesto de la Cruz, célèbre guitariste acclamé pour ses chansons comme « De bons conseils » et « Le monde es mi familia », il est propulsé dans le Pays des Morts en tentant de s’emparer de sa guitare.
Haut en couleurs et avec une atmosphère sombre et squelettique différente de celle de L’Étrange Noël de Monsieur Jack, cet univers abrite les défunts et Miguel y rencontre certains de ses ancêtres. Le concept veut que chaque mort puisse profiter d’une seconde vie tant qu’une personne vivante l’a encore en mémoire, une photo étant le meilleur moyen de traverser les générations. Miguel doit également obtenir la bénédiction d’un membre de sa famille avec les conditions de son choix pour retourner dans le monde des vivants. Se liant d’amitié avec le filou Héctor, il va découvrir la douloureuse histoire qui se cache derrière celle de sa propre famille.
D’abord plutôt convenu dans son déroulement, le scénario prend son envol grâce à un retournement de situation captivant dévoilant la supercherie d’Ernesto de la Cruz, sa devise consistant à « être prêt à faire tous les sacrifices nécessaires pour saisir une opportunité » prenant alors un sens sordide d’une redoutable efficacité. Un excellent méchant au service d’une narration irréprochable qui replace l’importance d’Héctor et de Mamá Coco, déjà très attachante quand elle tentait de se souvenir de son père. Au cœur du scénario, la musique prend une ampleur de plus en plus forte avec des versions bien plus tristes de l’émouvante « Ne m’oublie pas ». Rarement Pixar n’avait atteint un tel niveau !