Date de sortie : 14 juin 1991 (Amérique du Nord), 7 août 1991 (France)
Réalisateur : Kevin Reynolds
Acteurs principaux : Kevin Costner, Morgan Freeman, Alan Rickman, Mary Elizabeth Mastrantonio
Genre : Aventure
Nationalité : Américain
Compositeur : Michael Kamen
Suite au succès de films à l’effigie de héros comme le Batman de Tim Burton et le Dick Tracy de Warren Beatty, Warner Bros. choisit de réadapter la légende de Robin des Bois en confiant le projet à Kevin Reynolds (Une Bringue d’Enfer, La Bête de Guerre). Le personnage ayant été écarté depuis l’adaptation de 1938 pour son soi-disant reflet du communisme en pleine Guerre Froide, le nouveau film se veut plus sombre et violent qu’à l’accoutumée. Brillamment incarné par Kevin Kostner (Les Incorruptibles, Danse avec les Loups), Robin est ici considéré selon une version moins habituelle de la légende, où il est décrit comme un brigand. Robin des Bois Prince des Voleurs commence d’ailleurs alors qu’il se trouve en prison quelque part au Moyen-Orient pendant les croisades.
Après son retour en Angleterre avec son codétenu musulman Azeem, créé à l’occasion pour symboliser l’entente entre les diverses cultures dans le monde et joué par Morgan Freeman (Seven, Le Collectionneur, Le Masque de l’Araignée), il découvre son château ravagé et est amené à se racheter afin de déjouer le complot du shérif de Nottingham, interprété par Alan Rickman (Die Hard Piège de Cristal, Harry Potter, Le Parfum). Ce dernier est secondé par le charismatique Guy de Gisbourne, sous les traits de Michael Wincott (The Crow, Alien La Résurrection, Seraphim Falls). À noter que le prince Jean, bien que mentionné, est bel et bien absent du film.
Classique acclamé du début des années 1990, Robin des Bois Prince des Voleurs vaut surtout pour l’interprétation de Kevin Costner et quelques scènes comme le combat contre Petit Jean, les pièges de la forêt par les amis de Robin et sa timide romance avec Marian, jouée par Mary Elizabeth Mastrantonio (Scarface, Abyss). On peut cependant regretter que Guy de Gisbourne disparaisse si vite, que le shérif n’ait pas plus de charisme que ça et que le combat final ne soit pas particulièrement claquant. Remis sur le devant de la scène, le personnage sera alors de nombreuses fois réutilisé au cinéma, à commencer par la géniale parodie de Mel Brooks : Sacré Robin des Bois !