Date de sortie : 29 juillet 1994 (États-Unis), 26 octobre 1994 (France)
Réalisateur : Chuck Russel
Acteurs principaux : Jim Carrey, Cameron Diaz, Peter Greene, Amy Yasbeck
Genre : Comédie, cartoon
Nationalité : Américain
Compositeur : Randy Edelman
Inspiré d’une série de comic books publiée par Dark Horse Comics, The Mask est connu pour être le premier grand succès du génialissime Jim Carrey, après des films comme Vampire Forever et Ace Ventura qui se font alors connaître en France par une sortie en VHS. Réalisé par Chuck Russel (Les Griffes du Cauchemar, Le Blob), il met en scène Stanley Ipkiss, un timide employé de banque qui a du mal à se faire respecter et à séduire une chanteuse de cabaret nommée Tina Carlyle. Cette dernière est interprétée par Cameron Diaz, qui voit sa carrière propulsée suite à ce premier rôle au cinéma.
Fort de son style humoristique très marqué, Jim Carrey multiplie les mimiques et ses dialogues saugrenus sont sublimés par le doublage d’Emmanuel Curtil, qui exagère ses intonations avec toujours autant de talent. Comme dans Ace Ventura, il a un propriétaire peu scrupuleux avec la caricaturale Madame Bonpoil, qui est évidemment tout sauf de bonne humeur. Mais sa personnalité s’extravertit au plus haut point lorsqu’il tombe sur un masque ancestral, qui le transforme en personnage surnaturel complètement barré défiant les lois de la physique à la manière de cartoons sortis tout droit de Tex Avery.
Pour ajouter un peu de tension au scénario, Peter Greene (Pulp Fiction, Usual Suspects) incarne le mafieux Dorian Tyrell, qui cherche à mettre la main sur le masque afin de prendre le dessus sur son patron. Jouée par Amy Yasbeck (Pretty Woman, Junior le Terrible, Sacré Robin des Bois), la journaliste Peggy Brandt cherche à en savoir plus sur The Mask, tandis que le lieutenant Kellaway suspecte fortement Stanley d’être l’auteur du cambriolage de la banque. Il faut dire que le personnage a une dégaine et un comportement comique qui ne sont pas sans rappeler ceux du Joker dans le Batman de Tim Burton.
L’humour du film est largement porté par les nombreuses références aux cartoons qu’il comporte, notamment lors de la séquence culte du cabaret pendant laquelle Tina chante à la manière de Jessica Rabbit de Qui veut la Peau de Roger Rabbit ?. The Mask la siffle en effet en prenant l’apparence du loup de Tex Avery après avoir vu sa langue s’étaler sur toute la table et ses yeux gicler de leurs orbites. Tournant à toute vitesse comme Taz des Looney Tunes, il peut changer de costume en un éclair et faire apparaître toutes sortes d’objets, comme le maillet dont il se sert pour faire taire le réveil qui saute. Même son chien Milo rit comme celui de Satanas et Diabolo lorsqu’il endosse le masque durant quelques minutes.
The Mask vaut également pour son ambiance bercée par des chansons comme la très jazzy « Hey Pachuco », interprétée par le groupe Royal Crown Revue directement au cabaret. Les répliques culte fusent tandis que certaines font directement référence à des films comme Autant en Emporte le Vent (« Dis à Scarlett que ce n’est pas le cadet de mes soucis ! »), Le Kid de Cincinnati (« Petit, tu es doué, très doué, mais tant que je serai dans le métier tu ne seras jamais que le second. ») et même Rambo avec la voix reconnaissable d’Alain Dorval, doubleur français de Sylvester Stallone. Un très bon film emblématique de la carrière de Jim Carrey !