Spring de Aaron Moorhead et Justin Benson
Synopsis : Une jeune tête brûlée quitte les États‐Unis et part s’installer en Italie où il fait la rencontre d’une « créature » de rêve.
Spring a était le gagnant de prix prestigieux cette année et a attirer ma curiosité. Les deux réalisateurs se sont déjà illustrés dans un premier long-métrage : Résolution où malgré son budget modeste se révélait surprenant.
Spring a beau débuter par un drame et un road movie amical, on serait loin de se douter qu’il s’agit en fait d’un film d’horreur. Il débute comme un bon film d’auteur, pour se poursuivre comme une savoureuse romance teintée de mystère voir expérimental. La première partie, bien que longue à démarrer, est essentielle pour mettre en place l’ambiance et la rencontre entre le personnage d’Evan et de Louise.
La plus grande force du film est la façon dont il traite son sujet.
Aux premiers abords ce n’est qu’une simple romance qui se développe en plein cœur de l’Italie sur 1h45 du film.
En second on pourrait l’interpréter comme une histoire d’amour sur fond de fantastique gentillet a la Twillight.
Mais Spring est d’un niveau plus recherché. Le travail scénaristique est impeccable au niveau du développement des personnages et cela fait tout le film.
L’atout majeur du film est donc l’interprétation de Lou Taylor Pucci et Nadia Hilker. Les acteurs en toute simplicité, et complicité a l’écran nous font croire en cette idylle.
La crédibilité est renforcé par leur jeu naturel et les dialogues.
Car oui les dialogues, par conséquent prennent énormément de place. Adepte de cinéma bourrin passez votre chemin. Les personnages se parlent vraiment au lieu de suivre la formule du genre, de phrases téléphoné,
Un des défauts sans vraiment l’être de Spring, est qu’il n’est pas facile d’accès. Passant d’une scène acidulée a une scène glauque les réals ose la fusion de genres particulièrement opposés, dans lequel la quotidien le plus romantique peut à tout moment être troublée par un élément inattendu fantastique et nous offre sa dose de surprise scénaristiques, ce qui est le véritable tour de force du film.
Un style ou pour les spectateurs c’est noir ou blanc, il n’y a pas d’entre deux.
Si Spring réussit totalement à nous conquérir c’est en partie dû à un scénario et une réalisation particulièrement habile.
Passant du vampire, loup-garou,et d’autres créatures, ce n’est finalement pas la forme en elle même qui compte, mais l’histoire d’amour qui est dresser.
Le thème de la créature est bien exploité et sert d’obstacle narratif entre les deux amoureux. Les réalisateurs ont pris le soin de travailler la mythologie de ce monstre, gardant une part de mystère, et servi par des effets spéciaux réussi pour une production a petit budget.
De plus, les réals réussissent a la fois développer la relation entre les deux personnages et a présenter de manière crédible la « créature » petit a petit.
Le contenu du film est aussi une réussite. Le décor choisi, celui de l’Italie et de la ville de Poligano a Mare, est très beau. Il apporte une vraie sensation de légèreté et d’évasion, ainsi que de magnifiques plans via l’utilisation de drones. Un cadre idyllique pour l’illustration d’une romance.
De plus, La bande originale atmosphérique et renforce l’étrange beauté qui émane du film. Une vraie œuvre esthétique travaillée.
Les vrais défauts notables du film : quelques longueurs, surtout vers la fin ou le récit qui peut paraître un poil trop bavard en s’attardant sur les explications et surtout, une fin beaucoup trop expéditive.
Avec ce film, Justin Benson et Aaron Moorhead prouve qu’avec des moyens limités, il est encore possible de réaliser des films de science fiction et d’horreur originaux et intelligents, certainement plus que certains films Hollywoodiens actuels.
A la fois sombre, charmant, glauque et fascinant, Spring est une belle surprise du cinéma indépendant a réserver aux spectateurs en quête d’expérience cinématographique originale et envoûtante. Et pour le spectateur que je suit, le film m’a conquit
Note 5/6