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alex gallon

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Je me présente, Alexandre, 20 ans, Normand pur souche, Électricien et avant tout cinéphile, cinévore, bref, un amoureux du septième art. Passionné depuis ma plus tendre enfance a travers l’univers Disney, ma passion n’a fait que s’accroître. Très curieux, de Meliès a nos jours, ma culture cinématographique se peaufine d’années en années. Je ne passe pas une seule journée sans voir un film. Je suis ouvert a tout les genres, a tout horizon. Je voue un culte a mon idole Al Pacino. Mon film préféré est Heat, ma trilogie est Le Parrain, et ma saga Harry Potter qui est toute mon enfance. Sur Le coin des Critiques ciné je vous apporterais mes news, mes critiques et avis personnels et j’espère pouvoir en débattre avec ceux qui me liront. Longue vie au cinéma !

CRITIQUE : SABOTAGE

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Sabotage

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Synopsis : Pour cette force d’élite de la DEA, il s’agit officiellement de prendre d’assaut le repaire d’un important cartel mais en réalité, l’opération se révèle être un véritable braquage. Après s’être emparés de 10 millions de dollars en liquide, les agents complices pensent leur secret bien gardé… jusqu’à ce que quelqu’un se mette à les assassiner les uns après les autres, froidement, méthodiquement. Alors que les meurtres se multiplient, chaque membre de l’équipe devient un suspect. Chacun sait tuer, et chacun a un excellent mobile.

C’est précédé d’une bande-annonce ultra badass et rentre-dedans que Sabotage de David Ayer se vend.
Que dire du retour aux sources de l’action de notre bon vieux Schwarzy ? Le Dernier Rempart fut assez sympathique, sans plus, mais un véritable flop au box-office. Quand à son association avec Stallone sur Evasion, un rêve pour tous les fans d’actioner des eighties, ce film se révèle être une véritable flop.(à mon sens) Alors à l’annonce de Sabotage, l’attente de résurrection était forte. Résultat ? Décevant. 

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Dès la séquence d’introduction, le spectateur est dans le bain. C’est violent, ça pue la testostérone, on assiste à une séance de torture, une fusillade sanglante, la coke et les jurons sont omniprésents, bref une mise en bouche dans un univers assurément viril. Le ton est donné et le spectacle semble définitivement assuré.
Malheureusement, les prochaines minutes vont se gâter. Le rythme chute, l’action laisse place à une enquête policière basique sans grande originalité. Quinze minutes de film suffisent à fournir un début de réponse, tandis que le casting s’attaque rapidement au record du nombre de « fuck » par réplique et de vannes grasses du type « Qui a lâché une caisse ? », sa vole haut quoi.

Sabotage est une boucherie assez vaine sur fond d’histoires de cartels et de magot dérobé, impliquant des agents des opérations spéciales de la DEA sévèrement cons. L’intrigue, qui laisse le bataillon de tatoués se déchirer tout en développant laborieusement une trame de revenge movie, se trouve conduite avec si peu de conviction qu’on en vient rapidement à se concentrer sur ce à quoi elle sert de prétexte, à savoir des fusillades et scènes d’action bourrines et sanglantes, ceci dit bien faites, mais qui ne sauvent pas le reste.

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Les trous dans le scénario se transforment en cratères et ce qui aurait pu devenir une nouvelle voie pour Arnold se transforme en du Schwarzenegger pur souche. D’autant plus gênant que le film semble ne pas avoir de public clair non plus. Le réalisateur, David Ayer opte pour un traitement gore et sanglant, mais les scènes de papote sont très présentes, ce qui coince dans un film d’action.La faute essentiellement à un homme, peut-être le pire scénariste en activité à Hollywood : Skip Woods, qui nous a déja pondu de belles merdes comme le dernier Die Hard. (no comment)
Quand on sait que le film s’inspire des 10 petits nègres d’Agatha Christie, c’est le comble, exercice nécessitant une rigueur d’écriture totale et des personnages extrêmement travaillés. Sabotage ne possède ni l’un ni l’autre.

phpThumb_generated_thumbnailjpgSchwarzy livre une prestation tout à fait honorable pour une fois, plus humain, et constitue la principale réjouissance de ce film, voir même la seule. On peut bien reconnaître ça a son rôle. Et pour une fois que son jeu d’acteur est intéressant, c’est tout le reste qui foire. Les autres sont moins bien lotis, voire n’existent tout simplement pas, malgré un très joli casting : Joe Manganiello, Sam Worthington, Terrence Howard, Olivia Williams, Josh Holloway ou encore Mireille Enos.

Dès lors, impossible de ressentir la moindre empathie pour les autres personnages et leurs meurtres successifs ne provoquent aucune forme d’émotion.
Les personnages de durs à cuire sont caricaturaux comme il se doit, déblatèrent du « fuck yeah » en veux-tu en voilà, fument des gros cigares, arborent des tatouages immondes et dégomment avant d’entamer les discussions.
Si le début laissez envisager une série B ultra efficace, l’ensemble vire rapidement vers le thriller à suspense où les membres de l’équipe sont éliminés un par un, brisant par-là nos rêves de voir des batailles endiablées, avant de révéler un twist final bien pauvre qui nous laisse sur notre fin.

sabotage-photo-528e471d494e4Bilan  : David Ayer, sur une pente fortement ascendante depuis ses débuts se loupe avec Sabotage. Reste a sauver le coté divertissant, se laissant voir et la prestation convaincante de Arnold Schwarzenegger. Une déception…

Note : 2/5 

CRITIQUE : FURY

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Fury

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Synopsis : Avril 1945. Les Alliés mènent leur ultime offensive en Europe. À bord d’un tank Sherman, le sergent Wardaddy et ses quatre hommes s’engagent dans une mission à très haut risque bien au-delà des lignes ennemies. Face à un adversaire dont le nombre et la puissance de feu les dépassent, Wardaddy et son équipage vont devoir tout tenter pour frapper l’Allemagne nazie en plein cœur.

imageDavid Ayer est un professionnel pour mettre en scène la violence des plus réaliste qu’elle soit. Toutefois, avec Fury, le réalisateur prend un risque. Il quitte le milieu urbain où il est si à l’aise pour aller en pleine campagne allemande durant la Seconde Guerre mondiale.
Au contraire, la guerre est montrer comme sale, méchante, barbare, surtout sans idéaux, mais avant tout Fury se veut avant tout d’être montrer comme un drame humain et le plus réaliste possible.

Un réalisme exacerbé qui ne transparaît pas uniquement sur le plan visuel, mais également sur le fond étant donné que l’écriture des personnages se révèle tout aussi ancrée dans la réalité.
L’idée n’étant pas de choquer mais plutôt de faire ressentir le terrible quotidien des soldats. Rien d’exceptionnel a priori, sauf que les productions récentes ont tellement tendance à formatiser la réalité pour viser un large public qu’on en oublie parfois un peu l’atrocité de ces années. Et la volonté du réalisateur est de proposer une vision extrêmement réaliste de la guerre, dans tout ce qu’elle a de plus barbare et ignoble, est c’est un aspect du film que j’ai énormément apprécié.

Portraits of the Fury and her crew


Du point de vue de l’action pure, Fury est un carton brutal et souvent impressionnant.Une seule mission : tuer des nazis. Et du point de vue de la morale ? Ici, c’est simple : il faut buter les nazis, le chef du tank Wardaddy nous rappelant tout au long du film que les Allemands nazis sont des êtres répugnants qui ne méritent que d’être passés a la moulinette.
L’incroyable force de Fury, au-delà de ses séquences guerrières et de sa réalisation percutante, vient aussi de son scénario. Inspirée d’une histoire vraie, le film déploie une structure narrative sur 24 heures tout en réussissant a tenir en haleine le spectateur pendant plus de 2h. Good job.

Fury_review_article_story_largeNiveau personnages : Le parcours du jeune homme incarné par Logan Lerman est particulièrement mit en avant. Forcer à tuer un soldat allemand, on le pousse dans ses retranchements, et par ce fait, on nous assène cette même punition en nous plaçant, nous spectateurs face a la réalité. Petit à petit, le jeune homme en perd son identité essentielle, la violence et le désespoir le conduisent à lutter par instinct de survie. Une phrase du film résume parfaitement la situation « Les idéaux sont pacifiques, l’Histoire est violente ». Clichesque dans les films de guerres vous me direz, mais ici c’est particulièrement poignant.

Mais au-delà de l’écriture des personnages, si le film est aussi efficace, c’est aussi car l’ensemble du casting parvient magnifiquement à retranscrire toute leur profondeur. Et à les rendre intéressants bien qu’ils n’inspirent pas nécessairement tous la sympathie au premier coup d’œil. Shia Labeouf, Scott Eastwood (fils de Clint), Michael Peña ou encore Jon Bernthal sont tous brillants dans ce film. Brad Pitt en tête est ainsi assez remarquable dans la peau d’un personnage complexe dans son appréhension de la guerre, ou il doit mener plusieurs combats parallèles : l’un contre l’ennemi et un autre pour asseoir son autorité. Un rôle plus dur qu’on aurait pu le penser au départ, a l’antipode de son personnage aussi de chasseurs de nazis dans Inglorious Basterds de Tarantino (bien que je conseille les 2 performances) 

fury-brad-pitt-logan-lerman-eugenia-kuzmina-729Fury arbore aussi quelques allures de road-movie. De quoi nous offrir quelques bons moments paisibles laissant la part belle aux décors chaotique avec comme locomotion attractive un tank, le symbole du film.

Mais … Cela en veut pas dire que le réalisme de Fury n’est pas teinté de quelques clichés. C’est d’ailleurs ce qui fait que ce film n’est pas aussi fort qu’il n’aurait probablement pu l’être. Exemple : Une longue scène au milieu de métrage où les soldats mangent chez deux civiles allemandes assez classique dans le genre, ou la guerre qui sépare les peuples, les hommes et le femmes, essaie de faire respirer de bon sentiment le film, mais Fury ne joue pas la rupture. Plus le fait qu’on n’échappe pas au patriotisme Américain vers la fin.

En ce qui concerne le fond, pour les plus pointilleux, c’est assurément moins surprenant. On retrouve la trame classique propre au rite initiatique d’un jeune parmi des soldats à qui l’on va apprendre la vie, l’amour et la mort etc. Le contexte est connu (la Seconde Guerre mondiale), l’enjeu simple (tuer du nazi) et la narration, un peu trop facile.
Mais disons au final que David Ayer ne cherche jamais à en faire des tonnes ce qui permet au spectacle d’être tout de suite bien plus intéressant que d’autres et en fait sa qualité certaine pour un résultat final réussi.

fury-movie1Bilan : En définitive, Fury s’impose donc comme un film de guerre réussi, explosif et très réaliste. Emmené par un casting impérial de bout en bout. Le film captive pendant plus de 2 heures et, malgré une trame plutôt simple, offre son lot de scènes fortes. Un des très bon films de la cuvées de 2014 a voir. 

Note : 4/5 

 

 

CRITIQUE : BIRDMAN

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Birdman

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Synopsis : L’acteur déchu Riggan Thomson, jadis connu pour avoir incarné un célèbre super-héros, revient à Broadway dans l’espoir de retrouver sa gloire en montant une pièce de théâtre.
Il s’agit de l’adaptation de la nouvelle Parlez-moi d’amour (What We Talk About When We Talk About Love) écrite par Raymond Carver en 1981.

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Avec Birdman, Alejandro Gonzales Inarritu signe son cinquième long métrage. C’est une réussite. Birdman est une véritable histoire. Une histoire dans lequel Riggan cherche la profondeur, et non pas le succès quasi sur qu’un film de super-héros lui apporterait.
Pour coller à la nature très théâtrale du film qui, Inarritu a conçu et écrit son film comme s’il se déroulait en temps en temps réel. Chaque scène est donc un long plan-séquence de 2h qui s’accorde au suivant sans réel coupure à la manière d’un Hitchcock pour La Corde.

^^^^^^Emmanuel Lubetsky, connu déja pour son travail sur Gravity, et reçu de nombreux prix dont un Ode l’industrie hollywoodienne, la vanité, le manque affectif et même l’espoir.
En plus de ça, il a su réunir tout les éléments pour nous faire ressentir de façon intense chaque plan, chaque scène. Le décor, qui reconstitue l’intérieur du St James theater à New York, a été bâtit en fonction des besoins.

Parfois leur forme et leurs dimensions varient pour refléter l’état mental de Riggan Thomson. Grace a sa caméra, il révèle à l’image les multiples thèmes qui font vivre le film, a savoir l’égo, le narcissisme, la désillusion, les dessous noirs.

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Pour Inarritu, son idée de donner un alter ego, qu’est Birdman est des plus captivantes. Cela nous offre un accès intimes aux faits et gestes schizophrène de ce Riggan Thomson, renforçant le réalisme a l’oeuvre.
Riggan Thomson, ancien acteur déchu, tente tant bien que mal, d’échafauder sa pièce de théâtre à Broadway. Mais tout autour de lui le ramène a Birdman, ce super-héros pour lequel Riggan était devenu une star du cinéma. Inárritu nous délivre alors les travers les plus sombres du spectacle lorsqu’il est sous pression de l’industrie du show-business, sans jamais spécialement tomber dans les clichés facile et ça c’est bien.

Réaliser comme une sorte de critique satyrique, il y a aussi, je trouve, une dimension qui permet à Inarritu de régler ses comptes avec la presse et les médias. Mais il le fait avec de façon totalement neutre.

downloadÀ cela s’ajoute un casting des plus brillants qui font vivre a eux seul le film. Michael Keaton se met ici à nu, et délivre une incroyable performance. Et là, Inárritu tape fort en relançant la carrière de ce dernier avec un grand rôle. Il vient surtout mêler au-delà du film la réalité avec la fiction. Car, rappelons-le, tel que Thomson avec Birdman, Keaton fut le Batman de Tim Burton. Et ici, son personnage n’a jamais était aussi proche que de l’acteur et de son parcours.
À ses côtés, Edward Norton est tout aussi excellent en pseudo star à l’égo surdimensionné omniprésent au coté de Keaton pendant la première heure du film. Mais aussi la prestation éblouissante de Emma Stone qui malgré son second rôle, nous livre une joli prestation, touchante a chacunes de ces apparitions.
Zach Galifianakis est aussi de la partie dans un rôle innatendu, a l’opposé de Alan Garner, son personnage de Very Bad Trip, ou encore les talentueuses Naomi Watts et Amy Ryan.
Birdman est une réussite, et mérite ces nominations aux Oscars.

^^^^^^^^Portée par des acteurs grandioses, particulièrement le retour en grâce de Michael Keaton, ainsi qu’une mise en scène remarquable et un scénario intelligent, cette étonnante comédie dramatique singulière, s’impose comme l’une des œuvres les plus marquantes de 2015. 

Note : 4,5/5 

CRITIQUE : IT FOLLOWS

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It Follows

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En 2015, au milieu d’un cinéma d’horreur dominé par des films aseptisés et roublards, débarque It Follows, production réalisé par David Robert Mitchell, venant tout droit du cinéma indépendant.
En 2011, ce dernier s’était déjà fait remarquer par son premier long métrage, The Myth of the American Sleepover. Dans celui ci il ne fait que confirmer son talent de cinéaste.

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Dès le début, le réalisateur impose son style via un plan-séquence qui nous immerge dans une ambiance oppressante qui perdurera tout le long du film. Il impose son sens du cadre, de la photographie,de l’esthétisme. Le tout porté par une musique a la fois ensorcelante et vintage. L’œuvre de David Robert Mitchell étant fortement inspirée par ces pères.  Je cite forcément le cinéma des années 1980 et celui de John Carpenter. Mais elle a la force de ne pas se limiter au simple hommage et d’imposer sa propre identité, chose peu facile.

It Follows a avec lui beaucoup d’atouts forts honorables. Primo, contrairement à beaucoup de films du genre horrifique, il parvient à créer une sensation de peur et de malaise sur ces 1h40 sans grands artifices.
Les scènes gores ne sont donc pas le fond de commerce du film qui fonctionne essentiellement à l’aide de ressorts psychologiques et par une mise en scène habile.

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Secondo, son traitement global. Inspiré par un propre cauchemar d’enfant, le réalisateur prend comme source imagée de sa menace quelque chose de troublant : le sexe.
Une personnification imagée d’une MST dévastatrice, ces multi message véhiculés (je vous laisse le soin de leurs découvertes) avec une volonté certaine de proposer un film original.
Les personnages ont eux aussi un traitement intelligent qui ne se limitent pas qu’a des adolescents lambda et archi clichés du genre. Bonnes interprétions d’acteurs, mention a la candide Maika Monroe.

Il est possible de souligner certains défauts comme certains jump scare, certe terrifiants, mais prévisible sur la durée, ainsi qu’une scène finale maladroite, en décalage avec le reste du film.

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On scrute les décors, les détails d’une menace dans des plans larges, pour une immersion sensitive du spectateur qui se sent a son tour vulnérable tel un huit clos.Voila le vrai tour de force du film.
Avec It Follows, David Robert Mitchell signe un teenage movie horrifique réussi, autant dans son fond que sur sa forme (ce qui se fait rare dans le genre aujourd’hui) et singulier.
Une pépite du cinéma indé qui n’a pas de mal a s’inscrire comme l’un des meilleurs films d’épouvantes de l’année.
Quand au réal, il est décidément a suivre.

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Note : 4/5

CRITIQUE : LES GARDIENS DE LA GALAXIE

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Les Gardiens De La Galaxie 

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Synopsis : Peter Quill est un aventurier traqué par tous les chasseurs de primes pour avoir volé un mystérieux globe convoité par le puissant Ronan, dont les agissements menacent l’univers tout entier. Lorsqu’il découvre le véritable pouvoir de ce globe et la menace qui pèse sur la galaxie, il conclut une alliance fragile avec quatre aliens disparates : Rocket, un raton laveur fin tireur, Groot, un humanoïde semblable à un arbre, l’énigmatique et mortelle Gamora, et Drax le Destructeur, qui ne rêve que de vengeance. En les ralliant à sa cause, il les convainc de livrer un ultime combat aussi désespéré soit-il pour sauver ce qui peut encore l’être.

A l’heure ou la machine Marvel commence de plus en plus à sentir le réchauffer à force d’exploiter les mêmes recettes de film en film, Les Gardiens De La Galaxie fut une agréable surprise. Cette équipe de héros est loin d’être la plus célèbre de l’univers Marvel. Créée en 1969, elle fut entièrement reconstituée en 2008 avec de nouveaux personnages. Quel est le résultat du film au commande de James Gunn (Horribilis, Super) : 

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Passer une séquence d’ouverture mélodramatique comme tout Marvel qui se respecte, James Gunn se charge de donner le ton lors d’un générique assez surprenant. Alors que s’annonce une scène très sombre, le réalisateur joue immédiatement la carte du second degrés (qui sera l’élément fort du film) en introduisant une musique kitsch 70’s Il procédera ainsi durant la totalité du film en prenant systématiquement a contre pied le spectateur d’un Marvel habituel.

Le casting est lui 4 étoiles : Chris Pratt, Zoe Saldana, Dave Bautista, et Vin Diesel (enfin ces 3 répliques) et Bradley Cooper pour les voix respectives de Groot et Rocket. Ainsi que les seconds rôles costaud composé de Michael Rooker, John C. Reilly, Glenn Close et Benicio Del Toro alias Le Collectionneur.

Les personnages sont des losers qui n’ont en aucun cas les étoffes des héros stéréotypés habituels : Entre un raton-laveur hyperactif, un arbre vivant qui ne sait prononcer que trois mots, un colosse à 2 neurones, et un mercenaire qui tient plus du branleur à la Han Solo, seul l’héroïne est la plus crédible. Pourtant, c’est ce décalage entre ces personnalités borderline et les péripéties très sérieuses qui fait que ce Marvel surprend au comparatif. 

Marvel's Guardians Of The Galaxy Yondu (Michael Rooker) Ph: Film Frame ©Marvel 2014

Niveau qualité : L’une des premières caractéristique du film est sa fluidité. Si le film n’échappe pas à son quota de scènes d’actions bourrées d’effets spéciaux que certains apprécieront, d’autre détesteront, celles-ci sont particulièrement bien mis en scène et intégrées au reste du scénario.

Entre une évasion funesque , et un combat final d’une demi-heure, Les Gardiens De La Galaxie s’avère particulièrement généreux en scènes d’actions et c’est ce qu’on recherche aussi face à un Marvel

Le côté space opéra, la variété des créatures, l’humour percutant des dialogues nous ramèneraient presque trente-sept ans en arrière, quand on découvrait les aventures ­intergalactiques d’une poignée de rebelles contre l’Empire. (sans néanmoins en atteindre le niveau)
Moult références totalement assumée par le réal qui emprunte donc des trames familières aux spectateurs faisant écho aussi bien au premier Star Wars qu’à Indiana Jones dans sa quête. 

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La structure du film lui donne un rythme nerveux, on ne s’ennui pas. Le réal l’impose comme une parenthèse survitaminée dans l’univers Marvel. Un film qui mise tout sur le fun et ça marche.
Du coup, on peut regretter la totale linéarité du scénario ou la faiblesse du méchant Ronan, effacé et sans charisme. On peut aussi regretter que le réal est du produire un spectacle dit tout public, avec absence de sang ou de politiquement incorrect. Car un Marvel reste un Marvel (Quoi que le Deadpool de cette année brise la glace) 

Bilan

Très bonne surprise, Les Gardiens De La Galaxie devrait réconcilier, le temps d’une parenthèse, tous ceux que les Aven­gers et consorts laissent de marbre ou qui ne sont pas spécialement friand des films de super-héros. Un space opéra rythmé, drôle et totalement décomplexé, dopé a la pop culture 80’s. Le meilleur film de super héros de son année.

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4/5 

Oscar 2016 : La Liste des Nominations

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Oscars-2016

Récapitulatif des catégories et nominés/nommés de la 88e cérémonie présentée par Chris Rock !

Meilleur film
The Big Short
Le Pont des Espions
Brooklyn
Mad Max : Fury Road
Seul sur Mars 
The Revenant
Room
Spotlight

Meilleur acteur
Bryan Cranston dans TRUMBO
Matt Damon dans SEUL SUR MARS
Leonardo DiCaprio dans THE REVENANT
Michael Fassbender dans STEVE JOBS
Eddie Redmayne dans THE DANISH GIRL

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Meilleure actrice
Brie Larson dans ROOM
Cate Blanchett dans CAROL
Charlotte Rampling dans 45 YEARS
Jennifer Lawrence dans JOY
Saoirse Ronan dans BROOKLYN

Meilleur réalisateur
Mad Max : Fury Road, George Miller
Room, Lenny Abrahamson
Spotlight, Tom McCarthy
The Big Short, Adam McKay
The Revenant, Alejandro G. Iñárritu

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Meilleur scénario original

Le Pont des Espions
Ex Machina
Vice-Versa
Spotlight
Straight Outta Compton

Meilleur scénario adapté
Brooklyn
Carol
Room
The Big Short
Seul sur Mars

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Meilleure chanson originale
« Earned it » de Cinquantes Nuances de Grey
« Manta Ray » de Racing Extinction
« Simple Song #3″ de Youth
« Til It Happens To You » de The Hunting Ground
« Writing’s On The Wall » de Spectre

Meilleure bande originale

Le Pont des Espions de Thomas Newman
Carol de Carter Burwell
Sicario de Jóhann Jóhannsson
Star Wars : Le Réveil de la force de John Williams
Les Huit Salopards d’Ennio Morricone

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Meilleure direction artistique

Le Pont des Espions
Mad Max : Fury Road
The Danish Girl
Seul sur Mars
The Revenant


Meilleur montage

Mad Max : Fury Road
Spotlight
Star Wars : Le Réveil de la force

The Big Short
The Revenant

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Meilleure photographie

Carol
Mad Max : Fury Road
Sicario

Les Huit Salopards
The Revenant

Meilleur acteur dans un second rôle
Christian Bale dans THE BIG SHORT
Mark Ruffalo dans SPOTLIGHT
Mark Rylance dans LE PONT DES ESPIONS
Sylvester Stallone dans CREED
Tom Hardy dans THE REVENANT

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Meilleure actrice dans un second rôle
Alicia Vikander dans THE DANISH GIRL
Jennifer Jason Leigh dans LES HUIT SALOPARDS
Kate Winslet dans STEVE JOBS
Rachel McAdams dans SPOTLIGHT
Rooney Mara dans CAROL

Meilleur Mixage sonore
Le Pont des Espions
Mad Max : Fury Road
Seul sur Mars
The Revenant
Star Wars : Le Réveil de la force

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Meilleur montage sonore
Mad Max : Fury Road
Seul sur Mars
The Revenant
Sicario
Star Wars : Le Réveil de la force

Meilleur film en langue étrangère
A War (Danemark)
L’Étreinte du serpent (Colombie)
Mustang (France)
Son of Saul (Hongrie)
Theeb (Jordanie)

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Meilleur film documentaire
Amy
Cartel Land
The Look Of Silence
What Happened, Miss Simone?
Winter on Fire : Ukraine’s Fight for Freedom

Meilleur court-métrage
Ave Maria
Day One
Everything Will Be Okay (Alles Wird Gut)
Shok
Stutterer

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Meilleur Film d’animation
Anomalisa
O menido e o mundo
Vice-Versa
Shaun le mouton
When Marnie was there

Meilleur court-métrage documentaire
A Girl in the River : The Price of Forgiveness
Body Team 12
Chau, Beyond the Lines
Claude Lanzmann : Spectres of the Shoah
Last Day of Freedom

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Meilleurs effets spéciaux
Ex Machina
Mad Max : Fury Road
Star Wars : Le Réveil de la force
Seul sur Mars
The Revenant

Meilleur court-métrage d’animation
Bear Story
Prologue
Sanjay’s Super Team
We Can’t Live Without Cosmos
World Of Tomorrow

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Meilleurs maquillages et coiffures
Mad Max : Fury Road
The Revenant
the 100-year-old man who climbed out the window and disappeared

Meilleurs costumes
Carol
Cinderella
Mad Max : Fury Road
The Revenant
The Danish Girl

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Pour les résultats, réponse dans la nuit du 28 au 29 février !

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CRITIQUE : DJANGO UNCHAINED

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Django Unchained de Quentin Tarantino

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Synopsis : Dans le sud des États-Unis, deux ans avant la guerre de Sécession, le Dr King Schultz, un chasseur de primes allemand, fait l’acquisition de Django, un esclave qui peut l’aider à traquer les frères Brittle, les meurtriers qu’il recherche. Schultz promet à Django de lui rendre sa liberté lorsqu’il aura capturé les Brittle – morts ou vifs. Alors que les deux hommes pistent les dangereux criminels, Django n’oublie pas que son seul but est de retrouver Broomhilda, sa femme, dont il fut séparé à cause du commerce des esclaves…
Lorsque Django et Schultz arrivent dans l’immense plantation du puissant Calvin Candie, ils éveillent les soupçons de Stephen, un esclave qui sert Candie et a toute sa confiance. Le moindre de leurs mouvements est désormais épié par une dangereuse organisation de plus en plus proche. Si Django et Schultz veulent espérer s’enfuir avec Broomhilda, ils vont devoir choisir entre l’indépendance et la solidarité, entre le sacrifice et la survie…

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Quentin Tarantino avait exprimé depuis plusieurs années son intention de réaliser un western spaghetti, notamment en hommage à ceux de Sergio Leone. C’est désormais chose faite. Avec Django Unchained, la fascination assumée du cinéaste pour la violence trouve enfin son terrain naturel : le western. Une sacrée réussite.
Quentin Tarantino continue son exploration du « revenge movie », après la vengeance juive sur le régime nazi d’Inglourious Basterds, d’une mariée tueuse a gages dans Kill Bill, voici celle d’un affranchi noir sur les esclavagistes.

Comédie noire, ravageuse et hyper violente, hommage fanatique au western-spaghetti dopé à la tchatche made in Tarantino, c’est un grand film du réalisateur, et un grand film américain tout court.
La maîtrise est totale. Tout les ingrédients d’un film Tarantino y sont : le ton, le style virtuose, la musique, l’esthétique, les répliques cultes, l’interprétation, l’hémoglobine, et les pétarades. Du très grand art.

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Le casting, avant tout dominé par son quatuor, est comme toujours des plus réjouissant : Jamie Foxx très convaincant en héroïque « nigger » de la vengeance humaine. Christoph Waltz, LA révélation du cinéaste, brillantissime dans un rôle opposé a Hans Landa dans Inglorious Basterds, éclipsant le reste du cast’ dans la plupart de ces scènes. Leonardo DiCaprio, impressionne dans son premier rôle de bad guy aristocrate, prouve encore une fois qu’il est un artiste aux multiples talents et facettes.  Quand a Samuel L. Jackson, surement la plus grosse ordure du film devant Calvin Candie, méconnaissable à jouer une ordure d’Oncle Tom pret a tuer un de ces semblables au service des Blancs racistes.

Les seconds rôles, dont des habituelles amitiés du cinéaste, remplissent le job : Don Johnson, Kerry Washington, Dennis Christopher, James Remar, ou encore Michael Parks alias un certain Earl Mc Gray.

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On notera une impayable séquence sur les cagoules du Kukux Klan, le pétage a la bombe de notre propre Quentin Tarantino (soit disant son rêve sur grand écran ; What else?), ou surtout la scène clin d’œil lorsque Amerigo Vassepi (Franco Nero) s’approche du bar et demande à Django d’épeler son nom, celui-ci lui explique comment cela se prononce en précisant que le « D » est muet. La réponse de Vassepi est : « Je sais ». Référence au fait que Nero a incarné le personnage éponyme dans le film Django de Sergio Corbucci en 1966.

Un western-hommage dans lequel on retrouve les fondamentaux de Tarantino mais surtout, il signe un grand film politique pour dénoncer ce que fut l’esclavage de manière en finesse, au second degrés, avec un final de façon héroïque.

Seul point négatif a noter, une première partie beaucoup trop linéaire, porté par beaucoup de longueurs, dû a un style tout a fait Tarantinesque ou le point de chute arrive seulement en milieu de film. Là ou les ¾ des personnages se font descendre en moins de 2 minutes chrono. Là ou L’action reste omniprésente jusqu’a la fin du film pour notre plus grand plaisir.

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Django Unchained est une réussite totale. Mon Tarantino préféré au coté de Pulp Fiction et Les Huit Salopards, à la fois un hommage réussi a la série B des western-spaghetti et à la fois singulier. L’un des fervants représentant du western moderne.

CRITIQUE : LA VOIE DE L’ENNEMI

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La Voie De L’Ennemi de Rachid Bouchareb

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Synopsis : William Garnett, ancien membre d’un gang du Sud du Nouveau Mexique, vient de passer dix huit ans en prison pour meurtre. Converti à l’Islam et en quête de réinsertion, il est libéré en conditionnel pour bonne conduite et essaie de changer de vie. Il se lie d’amitié avec Emily Smith, son officier de probation, qui vient d’être transféré à Luna, petite ville du Nouveau Mexique. Mais au moment où Garnett commence à profiter de sa liberté et à connaitre le bonheur, il est malheureusement rattrapé par son passé. Entre le Sherif Agati, qui veut se venger du meurtre de son adjoint, tué vingt ans plut tôt et son ancien gang qui le harcèle pour le faire revenir, Garnett sent ses vieux démons remonter à la surface.

Deuxième volet de Rachid Bouchareb consacré aux relations entre les Américains et le monde arabe après Just like a women en 2013. Malheureusement, pour moi La Voie De L’Ennemi est une légère déception.

Initialement intitulé Bill’s Law, ce film est adapté de Deux hommes dans la ville de José Giovanni sorti en 1973, mais le réalisateur se perd peu à peu entre les différents sujets abordés : L’immigration mexicaine, la rédemption d’un homme en prison, et la place de l’islam et des religions. Il est regrettable de constater que le réalisateur n’arrive pas a tirer ces sujets jusqu’au bout.

zzLe point fort repose essentiellement sur les personnages. De l’un Forest Whitaker, tout en retenue, et bon comme souvent, en permanence à la limite de l’autodestruction et nous offre plusieurs séquences particulièrement forte, De l’autre, le shérif joué par le, a prèsent, trop rare Harvey Keitel, qui campe une autre forme de stéréotype de l’américain, puritain, patriote, enfermé dans sa vengeance, mais pas insensible à la douleur humaine, mais peut être un peu trop caricaturale et légèrement sous-exploité par rapport a ce qu’on attendait de ce grand monsieur. Brenda Blethyn et Luis Guzmán apporte aussi leur consistance.

On remarque vite que Rachid Bouchareb attache de l’importance a l’esthétisme de son œuvre, et sur ce plan là c’est réussi. Il filme souvent de loin, perdu dans des paysages semi-urbains vastes et triste. Une vision peu habituelle de l’Amérique, remplis d’espaces vides, quasi désertiques, que le cinéaste montre sobrement, sans jamais céder aux pièges de l’exotisme Hollywoodien et des paillettes.

zzzzzOn constate aussi une mise en scène est séduisante. Malgré tout, le rythme excessivement mou. Les performances de ses acteurs relèvent le ton mais sans sauver l’ensemble, mais surtout en raison d’une histoire dont on comprend vite le but et qui n’est pas toujours satisfaisante : l’histoire d’amour de l’ancien taulard n’a aucune crédibilité et échoue à faire exister un personnage féminin ou encore le personnage interprété par Luis Guzman et sa fin en queue de poisson.
La Voie de l’ennemi offre un regard pessimiste sur l’Amérique bien venu, mais ne s’ouvre jamais aux audaces scénaristiques. Il manque sûrement a ce drame une part de surprise dans un script beaucoup trop lisse et académique.

Bilan : Rachid Bouchareb livre un beau film, mais imparfait. Malgré beaucoup de volonté, l’alchimie ne prend pas vraiment, et l’on regarde sans ennui mais sans véritable plaisir, des personnages dans des décors certes grandioses, mais vide d’attirance. Un film confus mais sincère, n’exploitant pas ces sujets au bout. Il y’avait moyen d’offrir mieux.

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Note : 2,5/5

CRITIQUE : NON-STOP

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Non-Stop de Jaume Collet-Serra

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Synopsis : Au cours d’un vol sans escale New-York pour Londres, un marshal (Liam Neeson) chargé de la sécurité du vol reçoit des SMS d’un inconnu réclamant 150 millions de dollars sur son compte en banque. Tant que ce ne sera pas réalisé, une personne de l’avion sera assassinée toutes les 20 minutes.

Non-Stop est le cinquième film du réalisateur Jaume Collet-Serra et la seconde collaboration avec Liam Neeson après Sans Identité (avant Night Run) dans un film entre action et thriller aérien.
Mise en scène fluide, tension psychologique, Non-Stop, doté de quasi aucun temps mort, se révèle très efficace,
Avec un héritage des films d’action des années 80 et 90, Non-Stop n’arrive cependant pas à transcender ni le genre du film catastrophe aérien, ni celui du pur thriller. Pour cause : des codes visuels et narratifs extrêmement usés et revisités bien que maniés efficacement ici, ainsi qu’un final raté.

zzzzzzAprès plusieurs rôles forts comme dans Rob Roy, La Liste de Schindler, Michael Collins, Star Wars : La Menace Fantôme ou encore Batman Begins, Liam Neeson est devenu avec Taken, Sans Identité, L’agence tous risques et autres, une figure de papy old-school du film mi-action, mi-thriller de ces dernières années. Appréciable, mais bien loin de ces grandes interprétations auquel ici nous avait habituées.
Ici, Liam Neeson calque Taken : de nouveau malheureux en famille, alcoolique, solitaire, le visage victimisé inexpressif, mais également homme viril, justicier en toute situation, et, accessoirement Marshall du 7e ciel pour ce film.

Pour parler du film en lui même : La réalisation est efficace, sans trop d’effets spectaculaires block busterisés, s’appuyant sur un montage précis et bien rythmé.
Cependant les choses se gâtent vers le milieu du film, quand le drame se complique artificiellement, là ou le final tant attendu se crashe en beauté. (dans les 2 sens du terme)

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En effet, le film réussit globalement là où on l’attend, c’est à dire dans la série B d’action. Efficace, la chasse à l’homme dans un lieu aussi claustrophobique qu’un avion en plein vol se révèle la majeure partie du film réussie. Le suspense est bien amené, et les divers twists animant l’intrigue font oublier la plupart du temps l’invraisemblance notoire d’une grande partie du scénario.
Non-stop s’amuse sans cesse à prendre de vitesse le spectateur, à déjouer toute spéculation sur l’identité du méchant, touchant jusqu’a la schizophrénie, mais la seconde partie du film devient vite improbable, et décevant.

Julianne Moore, quand a elle, cachetonne dans un rôle inexistant qu’il aurait pu être jouer par une inconnue, tout comme le reste du casting, en passagers beaucoup trop caricaturaux ou peu structuré pour marquer.
Au final, (si on est indulgent) on passe sur les multiples invraisemblances et on se laisse embarquer dans ce huis-clos tout a fait regardable.

zzzzzzzzzzzzzzzzzzzzBilan : Non-Stop est un divertissement honnête. Rythmé et haletant pour attirer l’intérêt du spectateur. Toutefois, sa seconde partie (et surtout sa fin) décrédibilise énormément l’attente du twist final et le travail fait globalement et en résulte un résultat en demi teinte. A vous de vous faire votre avis. 

3/5 

CRITIQUE : KINGSMAN : SERVICES SECRETS

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Kingsman : Services secrets de Matthew Vaughn

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Kingsman : Services secrets n’est pas, comme on aurait pu le croire aux premiers abords, une version teen movie sans intérêt de James Bond, mais bien une relecture jouissive des films d’espionnages en total adéquation avec son époque.

Après Kick Ass, parodie de super-héros, trash et décomplexée, loin des objets formatés que représentent les productions Marvel actuelles, Matthew Vaughn nous offre Kingsman : Services secrets qui est dans cette même lignée puisqu’il s’agit d’une nouvelle adaptation d’un comic book : The Secret Service de Dave Gibbons et Mark Millar.
Vaughn fait parti de ces réalisateurs qui apportent leur empreinte et leur univers dans leurs films. Kingsman en est l’exemple, une adaptation bourré de références ciné et de clins d’œils et a la fois si singulier parmi les flopées de blockbusters aseptisés qui sortent chaque année.

kingsman-02Ici on retrouve la tradition du film initiatique du genre : l’opening mélodrame, nouvelle vie, rencontre avec le mentor, la formation, passage de flambeau et réussite finale, mais bien mis en scène par son déroulée.
Vaughn met aussi en scène les codes classiques des films d’espionnage avec brio tel un certain 007 : scénario abracadabrantesque, des personnages caricaturaux et kitsch.
Si l’on baigne dans les clichés facile ceci est totalement voulu.

Parlons en de cette mise en scène. Car au delà du scénario volontairement simple, ce sont les prouesses visuelles et les dialogues qui font mouche. Dans un style purement britannique, le réal ne va pas nous sortir des blagues américaines lourdingues a toutes les sauces. L’humour, beaucoup plus subtil, réside dans le comique de situation, l’humour anglais quoi, mon préféré personnellement.

Ici, on baigne dans la culture britannique ou les espions portent la classe du costard jusque dans leur nom.
Dans le film, les espions travaillent pour une agence nommée Kingsman alias l’homme du roi, et tous les membres portent des noms en référence aux chevaliers de la Table ronde : le chef est Arthur (Michael Caine) et les agents se nomment Galaad (Colin Firth), Merlin (Mark Strong) et Lancelot (Jack Davenport).

kingsman-the-secret-service-KSS_JB_D69_06371_rgb.0Kingsman n’est pas un film compliqué au scénario complexe, c’est avant tout un divertissement, mais un divertissement maîtrisé.
Honnêtement, on ne voit pas les 2 heures passées. L’action s’enchaine au rythme effréné de la bande son, qui n’hésite pas à accompagner certaines scènes de disco. Un hommage vintage particulièrement réussi.
Vaughn parvient l’exercice de passer d’une scène au premier degrés, a celle au second degrès sous humour noir lors de scènes volontairement trash et hyper stylisées.
Il n’y a qu’a voir la scène, désormais culte, dans l’église. 5 minutes non stop de carnage, inattendu, immoral et totalement jouissive.

Le tout est servit pas un casting en très grande forme. Passant d’un Colin Firth dans un rôle innatendu exagérant à fond son côté british a merveille, Samuel L. Jackson en bad guy délirant, sir Michael Caine la touche british indispensable, ou de la jeune recrue Taron Egerton particulièrement convaincant au milieu de tout ces poids lourds.

maxresdefaultBilan ? Kingsman est une réussite. Un bijou d’action et d’humour politiquement incorrect, décomplexé et vintage. Certes, le film ne prétend pas au chef d’oeuvre du septième art, mais il en résulte un grand divertissement riche et maîtrisé. Une vraie surprise en somme dans l’industrie des blockbusters … et qui fait du bien !

Note 5/6

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