Date de sortie 4 avril 2018 (1h 29min)
De Daniel Roby
Avec Romain Duris, Olga Kurylenko, Fantine Harduin, Michel Robin, Anna Gaylor,
Genre Science fiction
Nationalités Français, Québecois
Musique Michel Corriveau
Synopsis
Le jour où une étrange brume mortelle submerge Paris, des survivants trouvent refuge dans les derniers étages des immeubles et sur les toits de la capitale. Sans informations, sans électricité, sans eau ni nourriture, une petite famille tente de survivre à cette catastrophe… Mais les heures passent et un constat s’impose : les secours ne viendront pas et il faudra, pour espérer s’en sortir, tenter sa chance dans la brume…
L’Avis d’Orel
Daniel Roby réalisateur Québécois, nous livre un film mystérieux ou l’on ressort avec des questions mais la mise en scène reste ultra convaincante. Bande annonce prometteuse, qui laisse entrevoir un film du genre, sortir du lot l’intrigue se déroule à Paris et Romain Duris est en tête d’affiche. Romain Duris, tout le monde le connaît un des meilleurs comédiens Français de notre époque qui interprète ici, un père de famille qui va devoir face a une catastrophe. Beaucoup pense a The Mist, et pourtant on n’en est loin car non n’y a pas d’insectes géants tueurs, un brouillard seulement mais il est mortel quand on inhale. Le peuple s’éffondre, face à cette brume des survivants se réfugie là ou ils peuvent, sur les toits principalement car ils sont plus en sécurité. Avec Dans la Brume, on découvre que le cinéma Français a vraiment de belles choses à offrir, loin de ces comédies graveleuses dont on se lasse. Dans la brume, propose un cinéma intelligent, ou son concept simple fonctionne car il livre plus qu’un simple film catastrophe.
Mathieu revient d’un voyage au Canada, il espère trouver un remède pour guérir sa fille malade et qui doit vivre dans une bulle. La ville de Paris, est alors secouer et le courant se coupe. C’est alors qu’une brume épaisse s’échappe du sol, asphixiant tous ceux dehors. Mathieu cours à l’abri, avant que celle-ci ne l’asphixie. Avec sa femme ils sont contraints de laisser, leur fille dans sa bulle qui fonctionne par batterie. Le couple se réfugie en hauteur, car la brume n’atteint pas une certaine hauteur, ils se retrouvent chez un couple âgé. La mystérieuse brume, ne disparaît pas, il n’y a pas de secours, ils doivent se débrouiller par eux mêmes. Ils ont des nouvelles de leur fille, par talkie-walkie, et vont la voir de en temps en coupant leur respiration. Les batteries descendent rapidement, les parents décident d’aller chercher, une combinaison dans un laboratoire, pour leur fille, pour qu’elle puisse sortir. La survie de leur fille, est ce qui compte le plus pour eux. Avec ce film de Daniel Roby, nous sommes loin de The Mist, et des insectes géants. Place à beaucoup de mystères, on peut y faire des suppositions, sur la provenance de la brume cependant il y a de forte chance qu’elle soit surnaturel. Daniel Roby nous laisse perplexe, sans vraiment s’attarder sur la brume. Daniel Roby s’intéresse à cette famille, et aux liens qui les unit. C’est aussi un film qui traite, de la survie face à un monde qui s’effondre. Le réalisateur, ne veut pas spécialement offrir du spectacle c’est un film catastrophe intimiste et cela se ressent parfaitement dans la mise en scène. Les plans sur la ville de Paris, dans la brume sont impressionnants. On retiendra aussi cette tension, quasi-omniprésente qu’offre le film, avec beaucoup de suspense. Un film haletant du début à la fin, et sans doute qui sera peut-être le meilleur film Français de l’année.
A l’écriture du film Guillaume Lemans, Mathieu Delozier et Jimmy Bemon qui signe un récit très prenant tout le long, avec un traitement des personnages très intéressant. Ils décrivent très bien, cette famille unie face à cette étrange brume. Des personnages très touchants, Mathieu veut que sa fille puisse un jour sorte de cette bulle car pour lui ce n’est pas une vie. Face à cette brume, il va devoir faire preuve de courage et risquera sa vie de nombreuses fois. Dans l’ensemble, c’est une écriture très réussie qui retranscrit une très bonne oeuvre à l’écran. Au casting le rôle principal est tenu par Romain Duris, dans le rôle de Mathieu. Anna la femme de Mathieu, est interprété par la talentueuse Olga Kurylenko. Puis la jeune Fantine Harduin, joue la fille, de Mathieu. De très bonnes prestations, qui offre des personnages très touchants. Loin des mauvaises comédies graveleuses, Dans la brume, est un cinéma qui ose proposer quelque chose dans le paysage du cinéma Français. Daniel Roby laisse planer, beaucoup de choses, des questions qui resteront sans réponses et ça en rebutera certains peut-être. Cependant Dans la brume, est un cinéma que l’on veut voir plus souvent, dans notre paysage car il le mérite.
Note 3,5/5
L’Avis de Maxime
Une brume insignifiante
Nombreux sont les cinéphiles qui, de manière générale, s’insurgent contre la production cinématographique en France, prétextant un manque évident de diversité, désolés face à l’ultra-standardisation de ce qu’on pourrait appeler ses blockbusters – majoritairement « booniens » par ailleurs – et ces derniers ne perdent jamais de temps pour couvrir de louanges le premier film qui, en apparence, s’annonce caractériellement authentique. Dans la Brume est de ces films qui s’immiscent à contre-courant, il est de ces films qui, il est bien vrai, ont le mérite de présenter, porter un projet aux perspectives commerciales incertaines mais, derrière cet amas de fantasmes, aussi compréhensibles que contestables, ne réside qu’un énième ersatz, se contentant d’appliquer l’applicable, d’écrire l’écrivable et, par extension, de lénifier par son incontestable pantouflerie.
Nous aurions aimé que le résultat soit tout autre mais ce film en a décidé autrement. Fort est de constater que, dès le départ, il fait l’impardonnable choix de répéter une histoire dont les ressorts et la narration doivent en être à leur millième application. Nous aurions pu passer outre cette simplicité timorée si le film était porté par une quelconque empreinte, singularité esthétique, s’il s’adonnait à réfléchir des images sobrement poétiques, à dresser un maillon dont la tresse serait opulente de spécificités. Au lieu de cela, le film se morfond dans une construction syntagmatique, alourdie par un ensemble en gros manque de cohérence, un ensemble de situations pathétiques dont la saugrenuité fait défaut, que la forme aphasique rend encore davantage fastidieux…
Le film s’achève à la manière d’un funeste destin : perdu dans une bulle qu’il n’a daigné faire errer, enrichir et somme toute créer. Cette bulle aura subi son destin : celui d’un objet filmique dont le manque d’inspiration aura définitivement annihilé le projet alternatif, à savoir tout simplement s’exprimer et exprimer. Un film donc conditionnellement parfait…
Bande annonce