Onzième séance à laquelle nous assisté à Anima, Le Château de Cagliostro est aussi le seul film « ancien » que nous avons (dû, faute de temps) décidé d’y voir (le festival proposait notamment une rétrospective Isao Takahata à la Cinématek). Il s’agit du premier film réalisé par Hayao Miyazaki et le seul que nous n’avions pas (encore) eu l’occasion de voir. Anima nous a donc permis de le découvrir sur grand écran.
Origine : Japon
Réalisateur : Hayao Miyazaki
Durée : 1h40
Titre original : Rupan sansei: Kariosutoro no shiro
Genre : Aventure et Fantastique
Date de sortie : 15 décembre 1979
On ne présente plus Hayao Miyazaki, considéré par beaucoup comme l’un (voir le) père de l’animation japonaise, ses œuvres sont aussi diversifiées que fantastiques. Mettant en scène des personnages forts, de la magie, des questionnements écologiques ou universels, ses films sont largement appréciés de (presque) tous.
Le Château de Cagliostro, réalisé en 1979, est donc son premier film, avant son arrivée au Studio Ghibli. Long-métrage adapté de la série animée « Lupin III », il raconte une aventure d’Edgard de la Cambriole qui se retrouver propulsé dans une histoire mêlant cambriolage de banque, faux billets, princesse et comte mal intentionné.
Si l’histoire en elle-même et le style graphique (repris de la série) diffèrent de ce que l’on verra par la suite, certains éléments se retrouvent dans ses réalisations futures. L’importance accordée aux mécaniques (comme dans le Château ambulant) et notamment aux avions ou engins volants (Porco Rosso, Le Vent se Lève, Le Château dans le ciel), est ainsi déjà perceptible. Le scénario s’oriente davantage dans une veine absurde et amusante, que ce soit par les dialogues ou les agissements des personnages. Aussi, l’on constate que l’on est définitivement moins entraînés dans un périple épique (Princesse Mononoké, Le Voyage de Chihiro, Nausicaa de la Vallée du vent) ou dans un conte poétique (Ponyo sur la falaise, Mon Voisin Totoro) que dans une aventure rigolote. Les personnages, malgré leurs actions pas toujours logiques ou vertueuses, se révèlent attachants et aucune faute de rythme n’est à déplorer. En ce qui concerne l’animation, elle se trouve évidemment en-deçà de ce que parviendra à réaliser Hayao Miyazaki par la suite, mais il semble nécessaire de garder à l’esprit l’époque (1979) et les moyens mis en œuvre, car tous deux diffèrent de ce qu’il est possible de réaliser actuellement.
Le Château de Cagliostro souffre probablement d’une comparaison par rapport à l’animation plus récente, il n’en reste pas moins un bon film qui offre un agréable moment de divertissement et permet de découvrir les débuts d’un réalisateur extrêmement talentueux.
Tous les Films vus à Anima en 2019 (liste en évolution jusqu’au 11 mars)
Virus Tropical
Okko et les fantômes
Mirai, ma petite soeur
Buñuel dans le labyrinthe des tortues
Chris the Swiss
Ruben Brandt, Collector
Tito et les Oiseaux
I want to eat your pancreas
Another day of life