Titre original : the Lord of the Rings : the Fellowship of the Ring- Date de sortie en salles : 19 décembre 2001 avec Metropolitan Filmexport
- Date de sortie en vidéo : 7 août 2002 avec Metropolitan Video
- Réalisation : Peter Jackson
- Distribution : Elijah Wood, Ian McKellen, Viggo Mortensen, Liv Tyler, Sean Astin, Sean Bean, Christopher Lee, John Rhys Davies, Orlando Bloom, Hugo Weaving, Dominic Monaghan, Billy Boyd, Cate Blanchett & Ian Holm
- Scénario : Philippa Boyens & Fran Walsh d’après l’oeuvre de J.R.R. Tolkien
- Photographie : Andrew Lesnie
- Musique : Howard Shore
- Support : Blu-ray UHD 4K Warner en 2,39:1/228 min (version longue)
Synopsis :
Afin de détruire un anneau magique qui permettrait au Seigneur des Ténèbres de revenir sur la Terre du Milieu, une communauté d’hommes, de Nains, d’Elfes et de Hobbits menés par un Magicien entreprend un périlleux voyage jusqu’à la Montagne du Destin…

Rédiger un résumé pour ce film apparaît presque superflu tant il est inscrit dans la culture collective. Dans un premier temps, le roman de Tolkien était fortement ancré dans les traditions anglo-saxonnes, inscrit depuis longtemps dans les cursus d’apprentissage. Son adaptation par Peter Jackson (King Kong), par son ampleur, sa maestria, ses parti-pris et sa vision, en a fait un jalon incontournable pour le monde entier.

Comme pour d’autres chefs-d’oeuvre du cinéma, ce n’était pas gagné d’avance. De précédentes tentatives avaient soit avorté, soit fini dans l’oubli : trop grand, trop vaste, trop imposant. Mais tout a sans doute été dit sur la réussite du projet d’une ambition folle dans lequel Jackson a choisi de mettre tous ses oeufs dans le même panier cinématographique sans sacrifier pour autant la portée philosophique, les enjeux et la dramaturgie inhérentes à l’oeuvre littéraire proprement dite. Ainsi, il choisit délibérément de rattacher la narration des événements du Seigneur des Anneaux au lore tolkiennesque en insérant des références pertinentes d’une part à Bilbo le Hobbit, d’autre part à certains récits moins connus – une manière de reproduire dynamiquement (par le biais de personnages dans leurs dialogues directs ou par la voix off de Cate Blanchett/Galadriel) l’énorme masse de notes et annexes qui enrichissaient, tout en l’alourdissant considérablement, la lecture des romans de base.

De ce fait, le script se tient, malgré les coupes inévitables imposées par le format : la version cinéma était déjà majestueuse, la version longue, elle, (qui n’est pas, rappelons-le, une director’s cut) se pare des atours d’une fresque épique, lorgnant vers les chansons de geste et les sagas mythologiques. Le temp de cette dernière apparaît idéal avec davantage de place laissée aux pauses des personnages embarqués dans cette quête impossible, ce qui permet de les appréhender plus aisément et de tisser ce lien indéfectible entre le spectateur et les héros.

D’autant que le casting s’avère absolument génial, avec des trouvailles remarquables (Orlando Bloom et Viggo Mortensen incarnent leurs rôles respectifs avec une rare évidence, quant à Ian McKellen & Christopher Lee, leur aura est telle qu’il semble que le leur ait été écrit pour eux). Autour de leurs performances irréprochables (observez les atermoiements de Sean Bean face à l’Anneau, son visage qui s’auréole d’une incroyable palette d’émotions contradictoires), la partition d’Howard Shore touche au sublime : la mélancolie profonde du thème de l’Anneau répond aux tons guillerets de celui de la Comté ou aux envolées cristallines de l’hymne à Rivendell/Fondcombe avant de sombrer dans le tragique opératique lors du passage de la Moria (écoutez tout le morceau du Pont de Khazad-Dûm qui enfile ses thèmes avec une maîtrise imparable).

Toutefois, le plus fort tient surtout à l’investissement de Peter Jackson, et à la manière dont son talent et la technologie sont mis au service du récit : certes, on s’ébaubit souvent devant les paysages naturels (impossible de faire mieux comme carte postale pour la Nouvelle-Zélande) ou les redoutables créations des studios Weta, mais il faudra plusieurs visionnages avant de s’émerveiller devant ce montage dantesque, la diversité inouïe des angles de prises de vue et le degré de maîtrise artistique et technique (ah, ce travelling compensé lorsque Frodon sent pour la première fois la présence d’un Nazgûl ! Mais que dire de la virtuosité de la caméra lors de bataille de l’Amon-Hen, qui survole les combats entre Uruk-Hais et les derniers membres de la Communauté tout en les cadrant au travers des frondaisons !).

Plus de deux heures en version cinéma, près du double en version longue – et pas une minute de trop tant l’ensemble est cohérent et, surtout, donne du plaisir au spectateur qui appréciera d’autant plus les respirations entre les drames qu’elles sont réalisées avec infiniment de tendresse pour les protagonistes et autant de respect pour le matériau initial. C’est vrai qu’il y a des aménagements (beaucoup continuent encore de plaider pour le retour de Tom Bombadil alors que l’histoire se déroule très bien sans lui) mais aucune réelle trahison : une adaptation magistrale et le premier volet d’une saga incomparable.

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