Pays États-Unis
Année 1942
Casting Ginger Rogers, Ray Milland, Robert Benchley, …
Genre Comédie, romance
C’est bien simple : on ne refuse jamais un film de Billy Wilder.
Lasse d’être ennuyée par les hommes, Susan, coiffeuse à domicile, décide de retourner chez ses parents dans l’Iowa. Trop fauchée pour s’offrir un billet de train, elle se déguise en fillette pour bénéficier du demi-tarif. C’est ainsi habillée qu’elle va semer le trouble chez le très digne commandant Kirby, chef d’un régiment de cadets et fiancé à la peu sympathique Pamela…
Recevoir un exemplaire d’un film de Billy Wilder dans sa boîte aux lettres pourrait être comparé à la réception en avance d’un cadeau de Noël tant les films du réalisateur constituent des présents des plus remarquables au septième art. C’est bien simple : on aimerait résumer chaque critique d’un de ses films que l’on peut découvrir en demandant tout simplement à chaque personne de le regarder. Néanmoins, on doit bien expliciter un peu plus pourquoi voir un film de Billy Wilder, ici son premier aux États-Unis, est une nécessité.
Tous les ingrédients sont présents pour une comédie aux rebondissements assez nombreux, imposant à notre héroïne de se faire passer pour une fillette par souci économique. Bien évidemment, Wilder joue de sa narration avec une malice des plus enivrantes, bien aidé par une maîtrise narrative et scénique que d’autres ont abordé avec plus de talent que nous. La façon dont le réalisateur se permet de traiter son humour s’avère alors délicieusement prenante et conserve un charme intemporel.
On y retrouve un jeu sur le déguisement, confrontant l’obligation de notre héroïne à son accoutrement face à l’uniforme militaire, semblant de sérieux qui dissimule des hommes cherchant à retrouver la malice d’antan tout en obligeant les jeunes à suivre les mêmes principes (et le même comportement peu avenant). Situé à une période chargée pour l’armée américaine, le film parvient à gratter la splendeur apparente de l’uniforme tout en la mettant à égalité avec ce besoin de vêtir d’autres vêtements aux conséquences les dépassant.
Disposant en supplément d’un entretien entre les journalistes Mathieu Macheret et Frédéric Mercier et accompagné d’un livret de 28 pages rédigé par Marc Toullec, cette édition proposée par Rimini permet de bien mettre en avant une énième pépite de Billy Wilder. Bref, comme à l’accoutumée, nous ne pouvons que proposer de découvrir « Uniformes et Jupon court », ne serait-ce que pour continuer à partager la réussite des longs-métrages d’un réalisateur au talent traversant les années sans aucune ride.