Karaté Kid
Date de sortie : 22 juin 1984 (Amérique du Nord), 26 septembre 1984 (France)
Réalisateur : John Guilbert Avildsen
Acteurs principaux : Ralph Macchio, Noriyuki Pat Morita, Elisabeth Shue, Martin Kove, Randee Heller, William Zabka
Genre : Arts martiaux
Nationalité : Américaine
Compositeur : Bill Conti
Scénariste : Robert Mark Kamen
Sociétés de production : Columbia Pictures, Jerry Weintraub Productions et Delphi Films
Budget : 8 millions de dollars

Sous l’objectif de John Guilbert Avildsen, déjà connu pour avoir réalisé le premier Rocky, Karaté Kid fait partie de ces films culte d’arts martiaux des années 80 dans lequel Ralph Macchio (Up the Academy, Outsiders) incarne Daniel LaRusso, adolescent venant tout juste d’emménager à Los Angeles avec sa mère. Alors qu’il fait la connaissance de la jeune Ali Mills, lycéenne jouée par Elisabeth Shue (Cocktail, Retour vers le Futur 2, Hollow Man), il se retrouve vite confronté à son ex petit-ami Johnny Lawrence, qui lui inflige une belle correction pour ne pas l’avoir laissé la harceler.


Régulièrement violenté par sa bande à moto, Daniel cherche à savoir se défendre et fait la connaissance de Nariyoshi Kesuke Miyagi, gardien de sa résidence interprété par l’excellent Noriyuki Pat Morita (Happy Days, Bloodsport 2, Inferno). Originaire d’Okinawa, ce dernier s’avère être un maître en arts martiaux avec qui il se lie d’amitié avant de l’entraîner pour un tournoi durant lequel il espère bien régler ses comptes avec Johnny. Un exercice atypique à base de corvées comme le lavage de voitures et la peinture d’une palissade, directement reprises du film hongkongais Retour à la 36ème Chambre. Saupoudré de romance, le film comporte aussi des moments plus dramatiques, comme lorsque Miyagi évoque la mort de sa femme suite à un accouchement.


Rythmé par de sublimes mélodies composées à la flûte de Pan, Karaté Kid traite de thèmes comme le déracinement, la monoparentalité, mais aussi l’après-guerre avec l’entraînement au ton militarisé par l’imposant John Kreese, incarné par Martin Kove (La Course à la Mort de l’An 2000, Rambo II, Once Upon a Time in Hollywood). Contrairement à de nombreux longs métrages, le karaté y est présenté comme un art martial qui ne recherche pas la violence tout en étant pourvu d’une philosophie fondée sur l’équilibre du corps et de l’esprit. À travers la relation maître élève, le film partage efficacement des valeurs comme le respect de la sagesse et des traditions, ainsi que les bienfaits du travail et la force de la volonté. Un bon classique débutant une longue saga d’anthologie !
Karaté Kid II
Date de sortie : 20 juin 1986 (États-Unis, Turquie, Philippines), 6 août 1986 (France)
Réalisateur : John Guilbert Avildsen
Acteurs principaux : Ralph Macchio, Noriyuki Pat Morita, Danny Kamekona, Tamlyn Tomita, Nobu McCarthy, Yuji Okumoto
Genre : Arts martiaux
Nationalité : Américaine
Compositeur : Bill Conti
Scénariste : Robert Mark Kamen
Sociétés de production : Columbia Pictures et Delphi V Productions
Budget : 13 millions de dollars

Suite directe du premier film, Karaté Kid II reprend au moment même de la victoire de Daniel LaRusso sur Johnny Lawrence et débute par une scène mémorable d’abord prévue pour être placée à la fin de son prédécesseur. On y voit en effet M. Miyagi donner une leçon de karaté à John Kreese après que ce dernier a violemment brisé le trophée de son élève. Six mois plus tard, le passé de M. Miyagi ressurgit alors qu’il reçoit une lettre d’Okinawa lui apprenant que son père vit ses derniers instants. Décidant de faire le voyage, il est alors rapidement rejoint par Daniel, qui compte bien l’accompagner dans l’épreuve qui l’attend.


Très différent du premier volet bien que conservant le même esprit, le film change de cadre pour offrir de jolis panoramas asiatiques, les décors étant en réalité issus de l’île d’Oahu à Hawaï. Le scénario se concentre sur la dualité entre M. Miyagi et son meilleur ami Sato, tous deux ayant été épris de la même femme dans leur jeunesse. En parallèle, une autre romance s’installe à travers la cérémonie du thé entre Daniel et la jeune Kumiko, qui marque les débuts au cinéma de Tamlyn Tomita (Bienvenue au Paradis, Groom Service, Tekken), native d’Okinawa.


Tandis que Daniel se confronte à un nouveau rival, la dramaturgie du film se trouve accentuée par le décès du maître des deux hommes, les retrouvailles avec Yukie et le sort du village tout entier. Valorisé par les doublages de Roger Carel, M. Miyagi se montre toujours aussi convaincant dans ses actes et ses paroles. Karaté Kid II est également rythmé par des chansons aux styles variés comme « Glory of Love » par Peter Cetera, « Rock Around the Clock » par le chanteur britannique Paul Rodgers et « Earth Angel » par le groupe de R&B New Edition. Une suite qualitative qui montre le bon exemple !

Karaté Kid III
Date de sortie : 30 juin 1989 (Amérique du Nord), 19 juillet 1989 (France)
Réalisateur : John Guilbert Avildsen
Acteurs principaux : Ralph Macchio, Noriyuki Pat Morita, Thomas Ian Griffith, Sean Kanan, Robyn Lively, Martin Kove, Randee Heller
Genre : Arts martiaux
Nationalité : Américaine
Compositeur : Bill Conti
Scénariste : Robert Mark Kamen
Sociétés de production : Columbia Pictures et Weintraub International Group
Budget : 12,5 millions de dollars

Tandis que Daniel et M. Miyagi sont de retour d’Okinawa, ce dernier perd son emploi suite à la destruction de leur immeuble devenu insalubre. Pour éviter qu’il se retrouve au chômage, Daniel utilise l’argent prévu pour son passage à l’université afin de monter un petit commerce, spécialisé dans la vente de bonsaïs. Pendant ce temps, John Kreese cherche à prendre sa revanche sur le vieux maître après avoir perdu ses élèves au dojo Cobra Kai. Il demande alors de l’aide à son ami Terry Silver, karatéka et homme d’affaire incarné par Thomas Ian Griffith (Kull le Conquérant, Vampires, TimeCop 2), qui concrétise son premier rôle au cinéma.


Assez similaire au premier film, Karaté Kid III s’en démarque toutefois par la remise en question de son protagoniste, qui décide dans un premier temps de ne pas défendre son titre au prochain tournoi. Mais M. Miyagi refusant de l’entraîner face au redoutable Mike Barnes, il se tourne alors vers Silver, qui en profite pour lui asséner des exercices à la violence excessive cherchant à fragiliser ses membres et à métamorphoser son esprit. Au-delà de son jeu d’acteur caricatural avec sa coupe à la Steven Seagal, Thomas Ian Griffith interprète un personnage charismatique qui renouvelle efficacement le scénario.


Désormais éloigné de Kumiko et n’ayant plus de nouvelles d’Ali, Daniel rencontre Jessica, jeune potière jouée par Robyn Lively (Twin Peaks, Ouija), avec qui il ne dépasse pas le stade de simple amitié. De son côté, Pat Morita est cette fois-ci doublé par Gérard Hernandez, connu pour ses voix reconnaissables dans Les Schtroumpfs, Myster Mask et Iznogoud, qui reprend efficacement le style de Roger Carel dans son imitation de l’Asiatique parlant français. Moins iconique que ses prédécesseurs mais tout à fait convenable et pourvu d’un combat final plus intense, Karaté Kid III conclut la trilogie d’origine d’une bien belle manière.
Miss Karaté Kid
Date de sortie : 3 août 1994 (1h 47min)
Réalisateur : Christopher Cain
Acteurs principaux : Hilary Swank, Noriyuki Pat Morita, Michael Ironside, Constance Towers, Walton Goggins, Jim Ishida
Genre : Arts martiaux
Nationalité : Américaine
Compositeur : Bill Conti
Scénariste : Mark Lee
Société de production : Columbia Pictures
Budget : 12 millions de dollars

Cinq ans après la trilogie Karaté Kid, la saga change légèrement de cap pour terminer sous l’objectif de Christopher Cain. Noriyuki Pat Morita est en effet le seul à reprendre son rôle, Ralph Macchio laissant sa place à la jeune Hilary Swank (Buffy Tueuse de Vampires, Boys don’t Cry, Insomnia), qui concrétise son deuxième rôle au cinéma. Elle y incarne Julie Pierce, orpheline dont le grand-père a combattu aux côtés de Miyagi durant la seconde guerre mondiale. Alors que sa grand-mère doit s’absenter, ce dernier accepte de rester à Boston pour s’occuper d’elle et découvre qu’elle a une certaine appétence pour les arts martiaux.


Miss Karaté Kid poursuit son balayage des idées reçues en troquant un adolescent à la situation plus classique par une jeune femme ayant des rapports compliqués avec l’autorité et la discipline. Une héroïne qui dépasse sa seule condition féminine en apprenant le karaté avec une méthode opposée à celle du colonel Dugan, interprété par Michael Ironside (Scanners, Top Gun, Total Recall), qui entraîne des élèves de son lycée à la manière de John Kreese. Charlie, le plus redoutable d’entre eux, constitue alors le premier rôle d’envergure de Walton Goggins (Shanghai Kid, La Mémoire dans la Peau, Fallout) au cinéma.


Moins marqué par les entraînements mais tout aussi pertinent que ses prédécesseurs, Miss Karaté Kid concentre davantage son scénario sur l’évolution de son héroïne, qui voit en Miyagi un véritable père de substitution, lui-même appréciant d’avoir une fille à qui transmettre sa passion. On peut également compter sur la présence d’Eric McGowen, joué par Chris Conrad (Johnny Cage dans Mortal Kombat Destruction Finale), membre de l’élite Alpha qui finit par refuser les méthodes de Dugan. Un bon film qui n’obtiendra toutefois jamais de suite à cause de son accueil plus tiède que pour les précédents.
The Karate Kid
Date de sortie : 10 juin 2010 (Indonésie, Corée du Sud, Malaisie, Singapour),
18 août 2010 (France)
Réalisateur : Harald Zwart
Acteurs principaux : Jaden Smith, Jackie Chan, Taraji P. Henson, Wenwen Han, Rongguang Yu, Zhenwei Wang
Nationalité : Américaino-chinoise
Compositeur : James Horner
Scénariste : Christopher Murphey
Sociétés de production : Columbia Pictures, Overbrook Entertainment, Sony Pictures Releasing, Jerry Weintraub Productions, China Film Group Corporation et Emperor Film Production
Budget : 40 millions de dollars

Plus de quinze ans après la tétralogie d’origine, Karaté Kid effectue son grand retour sous la forme d’une toute nouvelle histoire dans laquelle Jaden Smith (À la Recherche du Bonheur, Le Jour où la Terre s’arrêta, After Earth) incarne Dre Parker, Américain de douze ans qui emménage avec sa mère à Pékin. Originellement présenté comme un remake du premier film avant que Karaté Kid Legends annonce qu’il rassemblera les deux univers, il en reprend la trame scénaristique globale avec de nouveaux personnages et un rôle de maître assuré par Jackie Chan (Niki Larson, Rush Hour, Shanghai Kid) qui, malgré le titre du film, enseigne le kung-fu.


Joliment modernisée, l’histoire se veut bien plus action et parsemée de musiques contemporaines. Alors que Dre est confronté à Cheng et sa bande, leur altercation donne lieu à une longue course poursuite aboutissant à une superbe démonstration de M. Han, qui les corrige un à un. La romance entre le héros et Meiying, jeune Chinoise qu’il rencontre assez tôt, est également plus développée, tout comme sa mère se montre bien plus présente. Toujours aussi atypique, l’entraînement ne se déroule plus à base de corvées (seuls quelques clins d’œil sont lancés à ce niveau) mais allie habilement discipline et gestes répétés en corrigeant la manière que Dre a de toujours laisser sa veste par terre.


Le tournoi lui-même se veut plus impressionnant, avec une intensité particulière au moment de la technique finale, ici appelée position du Cobra, avec laquelle Dre gagne le respect de ses vis-à-vis. Incarné par Yu Rongguang (Iron Monkey, Bons Baisers de Pékin, The Myth), leur maître s’avère autrement plus brutal tandis qu’une scène coupée le montre même en train de violenter Cheng avant que M. Han ne vienne l’affronter pour donner lieu à une superbe chorégraphie. Faisant partie des rares films à avoir été autorisés de tourner dans la Cité interdite, The Karate Kid ne connaît malheureusement pas de successeur. Il faut alors attendre 2018 pour retrouver la licence dans une suite des premiers films intitulée Cobra Kai, qui rallume la rivalité entre Daniel LaRusso et Johnny Lawrence.