Flow De : Gints Zilbalodis Production : Dream Well Studio/Sacrebleu Productions/Take Five Productions Sortie salles : 30 octobre 2024

Et si en regardant l’autre, on arrivait à se mettre à sa place ?
Du genre entrer en empathie ?
Il faudrait peut-être commencer par savoir se regarder soi-même dans son petit miroir.
Pour connaitre ses besoins, apprendre à gérer ses émotions, à se connaitre.

Mais parfois, ce miroir est cassé.
Cassé de naissance, cassé par la vie, cassé par la société qui déborde de partout.
Le raz-de-marée, avec ces monstres préhistoriques de notre passé, de ceux qui agitent les eaux et noient notre présent.

A moins que ça ne soit une baleine ?

Mon passé est une baleine.

Et si on arrivait à communiquer les uns avec les autres ?
Pour atteindre les cimes de cette tour de Babel.
Si cet animé est intégralement sans dialogue, c’est peut-être pour dire que pour mieux se comprendre, il faut savoir se taire.
Pour mieux écouter l’autre,

Pour mieux comprendre entre les lignes du non verbal,
Prendre le temps d’entrer dans les nuances et les subtilités,
Pour que les paradoxes prennent sens.
Comme quand les chiens prennent le pouvoir en se retrouvant en majorité et en changeant l’équilibre du groupe, causant la volonté de départ chez le héron.
Un seul hêtre rentre dans la forêt et tout se reboise autrement…
En vrai, il y a des dialogues. Ca piaule, ça aboie, ça piopiote, ça glousse. Et dans toute cette cacophonie, on fait comment pour se comprendre ?

Orchestre cacophonique.

Parce que toutes ces petites disputes, toutes ces prises de bec deviennent parfois futiles quand une plus grande menace survient.
Quand un drame se produit, l’équilibre entre les proches autour prend soudain une autre dimension.
On se retrouve toutes et tous dans le même bateau,
Les problèmes qui étaient importants avant se transforment en « C’est pas grave ! ».
Et on se rend compte qu’en faire une Arche de Noë est tout simplement vital.

Le Moby Dick

Il y a ce passé – monstre préhistorique,
Ce Moby Dick qui fait peur sans que l’on ne sache qui il est vraiment, comment un Voldemort dont on tait le nom,
Et ce passé permet aussi parfois de remonter à la surface,
On se rend même compte que ce méchant a aussi ses blessures et qu’il peut aussi nager vers l’espoir d’un soleil qui se lève…
Parce qu’au final, peut-être que cette montée des eaux n’est qu’une chance pour s’envoler ?
Et si on la chérit, peut-être que Dame Nature sera la sauveuse, aux antipodes des spores-tueurs du Phénomènes de Shymalayan.
Revenir à notre instinct primaire, à notre connexion aux autres, à l’espace nu dans lequel on habite.
Et alors peut-être, le développement personnel mènera au développement collectif,
Et nous arriverons alors à nous regarder, ensemble, dans le miroir
Un miroir naturel
En forme de lac apaisé
Calme après le tsunami.


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Marcel Duchamp
Marcel Duchamp, du Nord de la France. Slameur et cinéphile éclectique qui peut alterner entre blockbusters, films d’auteur, films français, américains, petits films étrangers, classiques du cinéma. J’aime quand les films ont de la matière : matière à discussion, à interprétation, à observation, à réflexion… Quelques films que j’adore pour cerner un peu mes goûts : Matrix, Mommy, Timbuktu, la Cité de la Peur, Mission Cléopâtre, Enemy, Seven, Fight Club, Usual Suspect, Truman Show, Demain, Big fish, La Haine, La Vie est belle, Django, Rubber, Shutter Island...

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