Aujourd’hui Liam et moi nous vous parlons, pour vous de quatre films du grand Alfred Hitckock réuni dans un coffret. En effet Carlotta rassemble ici, les années Selznick avec quatre films du grand maître. Des films incontournables, avec Les Enchaînés, Rebecca, La maison du Dr Ewardes et Le Procès Paradine de quoi se régaler. Pour nos lecteurs, et notre plus grand plaisir nous avons vu ses films et nous vous en parlons, mais pas seulement de ça car ce coffert est accomapgné d’un magnifique livre. Bonne lecture…
Ce qu’en dit Liam…
Alfred Hitchcock et David O. Selznick étaient deux personnalités fortes du cinéma. Leurs visions, à leur position respective dans le milieu, ont permis de créer nombreux monuments du septième art. Il est donc évident que leur collaboration n’allait pas se dérouler sans échauffourées. Cette confrontation d’ego a donné lieu à 4 films assez particuliers que Carlotta a décidé d’aborder dans son nouveau coffret ultra collector.
Celui-ci contient 5 disques (Blu-Ray ou DVD selon votre choix) avec « Rebecca », « La maison du docteur Edwards », « Les enchaînés » et « Le cas Paradine », ainsi qu’un disque dédié uniquement à des suppléments, sans oublier le large livret qui accompagne le tout et permet de se faire une vision plus précise des quatre fruits qu’a donné la collaboration entre Hitchcock et Selznick.
Cette collaboration se ressent d’ailleurs lors du visionnage par le style qu’ils développent, où l’on sent la patte du réalisateur et du producteur dans une forme d’hétérogénéité assez fascinante. Le terme d’hétérogénéité convient d’ailleurs aux films au vu de la dichotomie qui s’opère entre certains personnages, séparés par une barrière souvent morale, et entre hommes et femmes. Cette division forte entre les êtres ne fait que les meurtrir plus et les confronter à leurs failles. Hitchcock arrive à filmer cette humanité blessée en les replaçant dans des contextes différents (la romance gothique, le thriller psychologique, le film d’espionnage, le récit de procès). Dedans, on tente de se substituer à une morte, on voit sa froideur fondre, on succombe à une femme au passé compliqué et l’on se met à rêver d’une image perfectionnée d’une autre. Nos héros et héroïnes sont dans cette recherche de plaire à l’être aimé, d’être au niveau de ses espérances afin de se compléter dans la relation. Tout est une occasion de se rapprocher, de chercher à s’épanouir par le biais d’un(e) autre qui symbolise la « perfection » sociale et l’épanouissement total. C’est sans doute ce qui explique la longévité du réalisateur anglais : aborder dans des contextes cinématographiques populaires des interrogations à la fois intimes et universelles avec une empathie forte.
Si l’on sent qu’Hitchcock a dû jouer avec la méthode de travail de Selznick, il reste incompréhensible de voir le dédain qu’il a eu pour ces 4 longs-métrages. Il se dégage de ceux-ci cette même force visuelle caractéristique au Hitch, cette même envie d’accompagner des héros normaux dans des situations extraordinaires et cette même volonté d’épater ses spectateurs. Revoir ces films, c’est se rappeler que l’on peut faire du cinéma populaire sans rabaisser son public dans une écriture mécanique souvent rouillée et ce malgré des moments de production à l’ambiance houleuse. Aussi bien Hitchcock que Selznick ont « profité » du travail l’un de l’autre pour offrir quelque chose d’assez original et toujours passionnant à regarder. L’aspect intemporel de ces films renforce la puissance de ceux-ci et l’impact prégnant qu’ils ont après leur visionnage.
Une nouvelle fois, Carlotta met les petits plats dans les grands avec cette édition ultra collector. La qualité de restauration des DVD qui nous ont été fournis est indéniable, aussi bien pour le visuel que pour le son. Le cinquième disque qui accompagne les quatre films est rempli de bonus en tous genres qui devraient ravir les passionnés du travail d’Hitchcock, permettant de gratter ses créations de sa période Selznick. Si l’on rajoute à cela le copieux livret constitué d’analyses, de retours sur les coulisses des longs-métrages ainsi qu’un lexique des objets et leur signification chez le metteur en scène de « Psychose », on ne peut que recommander cette superbe édition.
Avec Noël qui arrive à grand pas, ce coffret « Alfred Hitchcock, les années Selznick » est une belle proposition de cadeau pour tous les cinéphiles curieux cherchant à étancher leur soif de découverte cinématographique. Si la grande qualité des quatre longs-métrages proposés est déjà un argument imparable pour justifier son achat, les divers suppléments offerts appuient l’aspect indispensable d’une édition aussi passionnante que le maître du septième art qu’il aborde. Dans ce coffret, on retrouve Les Enchaînés, La maison du Dr Ewardes, Rebecca et le procès Paradine. Quatre films, qu’il est intéressant de découvrir, ou l’on distinguera parfaitement l’ambiance Hitckockienne.
Ce qu’en pense Orel
Un coffret qui tombe, a pique pour les fêtes de noel, on ne peut avoir plus beau cadeau pour un cinéphile. Ce coffret par Carlotta rassemble 4 films, produit par David.O.Selznick un producteur qui avait comme Hicthcock son style. Selznick a produit donc quatre films de Alfred Hitckock, qui sont des oeuvres intéressantes, dans la manière de traiter les sujets par exemple mais il y’a aussi les distinctions bien visible des deux cinéaste dans chacune des oeuvres. Ce n’est pas les quatre films, dont on parle le plus dans la carrière de Hitchcock, mais ils sont important. Ma préférénce de ce coffret ira à La maison du Dr Edwardes, ou l’on retrouve Gregory Peck et Ingrid Bergman, deux comédiens fétiche du réalisateur. Ils interprètent à l’écran, un couple touchant dont Ingrid Bergman fait tout pour aider cet homme, quelle aime même si elle ignore tout de lui.
En ce qui concerne Rebecca, il dispose d’un casting grandiose comme tout les films d’Hitchcock en même temps. Moins romantique, mais plus dans le thriller où une jeune femme se retrouve face, à une gouvernante qui n’a pas l’air de l’apprécier quand celle-ci vient vivre chez son mari. Une mise en scène, qui immerge vraiment le spectateur dans ce château aux souvenirs lugubres. L’ambiance fonctionne parfaitement, et Dame Judith Anderson est inquiétante, dans le rôle de la gouvernante Mme Danvers. Rebecca est l’adaptation du roman de Daphne Maurier publier en 1938, et fut adaptée par Alfred Hitchcock en 1947.
Avec Les Enchaînés, le grand Hitchcock, livre un film d’espionnage et romance. C’est une fois de plus que le réalisateur nous offre un grand film même si il ne s’agit pas du meilleur. A l’affiche on y voit Cary Grant et Ingrid Bergman, que Hitchcock à déjà dirigé dans La mort aux trousses pour Cary Grant par exemple, une grande figure du cinéma Américain de l’époque. Le film raconte l’histoire de Alicia une belle femme, fille d’un espion nazi qui pour se racheter auprès des Etats-Unis, accepte la proposition de Devlin ou elle devra épouser un ancien ami de son père afin d’avoir des informations.
Devlin et Alicia passe beaucoup de temps ensemble, et Alicia tombe rapidement sous le charme de Devlin, et lui sous le charme de cette dernière. Des sentiments naissent, mais ils n’osent s’avouer ce qu’ils ressentent l’un envers l’autre. Un amour qui est à risque, surtout quand son mari découvre qu’elle est là pour l’espionner. Pour Alexander Sebastian il faut l’éliminer, car elle s’avère être en danger et en sais beaucoup trop. Sous ses airs de film d’espionnage, les enchaînés est une romance avant tout et Hitchcock met tout ça parfaitement en scène. Le réalisateur n’en fais pas trop dans la romance, elle donne un ton très sincère au film en incluant cette histoire d’amour très touchante. On verra que dès la première rencontre, des deux protagonistes il tombe rapidement amoureux sans se l’avouer. Un film ou Hitchcock séduit dans sa réalisation, mais aussi dans l’écriture qu’il écrit avec Ben Hecht, Clifford Odets et John Taintor Foote. Une écriture habilement maîtrisée, où l’évolution de nos personnages et parfaitement retranscrite. Grande maîtrise également dans le traitement des personnages, qui sont très convaincant dans l’histoire d’amour qu’il partage malgré le danger. Les Echaînés est un savoureux film, qui mélange espionnage et romance un film d’Hitchcock qui vaut le coup d’oeil.
Passons à présent Au Procès Paradine, ou une fois de plus Hitchcock dirige Gregory Peck que ce dernier avait dirigé Dans la maison du Dr Edwardes. Ici nous avons le moins peut-être le film, le moins intéressant du coffret mais pas mauvais pour autant. Nous suivons un avocat, du nom de Keane chargé de défendre Mme Paradine accusé du meurtre, de son mari l’avocat va tomber sous le charme de sa cliente. Cette dernière clame son innocence, et Keane la défend plutôt bien. Mais la jeune femme est-t’elle vraiment innocente comme elle le dit?
Mise en scène soignée, mais un rythme peut-être un peu trop lent, pas aussi captivant que les autres mais intéressant tout de même. Le coffret qui rassemble, les quatre films possède aussi un livre généreux nommé « La conquête de l’independance » ce livre contient des articles d’époque, mais aussi plus de 120 photos inédites. Chaque DVD possède quant à lui, des suppléments dont un spécial ne contenant que des bonus. Un coffret généreux, qui vous permettra de comprendre, le travail entre Hitchcock et Selznick, une collaboration houleuse qui n’est surtout que dû à leur égo. Mais tout ça à donné naissance, à ses quatre films, particulier. Aujour’d’hui Carlotta les éditent dans un coffert, ultra-collector en édition limité. C’est donc le moment d’aller, se le procurer de toute urgence.
Détails du produit
Acteurs : Laurence Olivier, Joan Fontaine, Charles Laughton, George Sanders, Gregory Peck
Réalisateurs : Alfred Hitchcock
Audio : Anglais, Français
Sous-titres : Français
Région : Région B/2 (Plus d’informations sur les formats DVD/Blu-ray.)
Rapport de forme : 1.37:1
Nombre de disques : 4
Studio : Carlotta Films
Date de sortie du DVD : 29 novembre 2017
Durée : 456 minutes
Suppléments
-Entretiens et analyses de Laurent Bouzereaun cinéaste et auteur de « Hitchcock : pièces à conviction » (HD) :
– « Obsédante absence » (20′)
– « Subliminal » (16′)
– « La clé du suspense » (14′)
– « Réminiscences » (16′)
« Hitchcock/Truffaut » : les quatre films décryptés par Hitchcock et Truffaut au cours de leurs célèbres entretiens, augmentés d’une postface inédite du réalisateur Nicolas Saada (HD – 34′ + 23′ + 30′ + 24′)
Screen tests de « Rebecca » : Margaret Sullavan, Vivien Leigh et Sir Laurence Olivier en plein essais pour les premiers rôles du film (HD – 9′)
« Hitchcock/Selznick » : entretien exclusif avec Daniel Selznick, fils de David O. Selznick, réalisé par Bertrand Tessier (HD – 23′)
« Monsieur Truffaut Meets Mr. Hitchcock » : la genèse d’un livre de légende et d’une relation singulière, avec les témoignages de Claude Chabrol, Laura Truffaut, Patricia Hitchcock et bien d’autres… réalisé par Robert Fischer (HD – 39′)
« Daphné Du Maurier sur les traces de Rebecca » : portrait de la romancière Daphné Du Maurier, réalisé par Elisabeth Aubert Schlumberger (HD – 57′)
« Home Movies » : Alfred Hitchcock comme vous ne l’aviez jamais vu, instants en famille ou sur les plateaux de tournage (HD – 36′)
Bandes-annonces (HD)