Date de sortie : Juin 2021
Réalisateur : Mike P. Nelson
Acteurs principaux : Charlotte Vega, Adain Bradley, Bill Sage, …
Genre : horreur
Nationalité : américaine

 

Synopsis : Un groupe d’amis en randonnée dans les Appalaches s’écartent de la piste et s’enfoncent dans la forêt où ils deviennent les proies de psychopathes qui vivent en autarcie depuis plusieurs siècles…

Parmi les nombreux revivals de licences de films d’horreur, celui des « Détour Mortel » pouvait être vu comme surprenant et peut-être pas spécialement le plus attendu. Les derniers épisodes semblaient ainsi sortir en catimini, cachetonnés de l’étiquette de « direct to video » avec cette connotation péjorative à une époque où le terme était équivalent à un cimetière de films non voulus par le grand écran. Ce soft reboot intriguait donc, n’amenant pas réellement d’attentes autour et ne pouvant que surprendre, dans le bon ou le mauvais sens. Heureusement pour nous, on en sort plutôt positif.

La saga repart donc sur de toutes nouvelles bases en modifiant à peu près tout, excepté quelques détails iconographiques comme les masques ou le décor forestier. Le récit impose également une confrontation de mentalités entre héros ancrés dans des mœurs modernes auxquelles de nombreuses personnes (surtout boomers) ont du mal à raccrocher et société cachée autocentrée ayant trouvé son bonheur dans cette isolation du monde actuel. S’en ressent une opposition de forme mais un intérêt de fond par ces deux groupes qui ne savent comment s’intégrer totalement dans un monde tiraillé entre tendances conservatrices et l’évolution à laquelle l’exhortent les nouvelles générations.

On appréhende certains moments visuellement tant on craint qu’un budget limité puisse nuire aux intentions du film. Si c’est le cas par moments, il faut bien reconnaître que le tout se tient plutôt bien et offre les séquences gores attendues, avec des effets bien plus réalistes que prévu ou que ceux proposés par les derniers épisodes. Il en ressort une brutalité par moments estomaquante, en particulier dans un ultime plan-séquence fixe servant de générique final dont la violence nous met à terre tout en imposant une vision réussie de ce qu’aurait pu être le long-métrage avec un budget plus conséquent.

Néanmoins, si l’on a quelques reproches à adresser au film, ce « Détour Mortel : la fondation » surprend agréablement par ses intentions thématiques et ses quelques sursauts visuels plutôt réussis. Si l’on consent à donner un peu plus de fond aux prochains épisodes (qu’on ne doute pas de voir arriver), la licence connaîtrait un nouvel âge d’or que le long-métrage de Mike P. Nelson parvient à faire briller par instants de manière plutôt réjouissante pour toute personne fan de cinéma d’horreur.


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