- Titre original : Avatar : Fire & Ash

- Date de sortie en salles : 17 décembre 2025 avec 20th Century Fox
- Réalisation : James Cameron
- Distribution : Sam Worthington, Zoé Saldaña, Sigourney Weaver, Kate Winslet, Stephen Lang, Oona Chaplin & David Thewlis
- Scénario : James Cameron, Rick Jaffa & Amanda Silver
- Photographie : Russell Carpenter
- Musique : Simon Franglen
- Support : IMAX 3D en 1,85:1/197 min
Synopsis :
Souffrant encore de la perte de leur premier né, Jake et Neytiri finissent par prendre la décision de retourner ensemble au camp de base avec leurs enfants, dont Kiri qui ne connaît pas encore sa place dans ce monde et Lo’Ak qui tente de retrouver la confiance de ses parents. Mais ils tombent sur une tribu renégate de Na’Vi menés par la redoutable Varang, tandis que Quaritch met tout en oeuvre pour retrouver Jake et en finir avec lui…

Seize ans après la sortie du premier Avatar, le troisième volet apparaît sur nos écrans. L’attente du public, sans doute moins forte, et sa capacité à être émerveillé moins évidente, ont poussé les producteurs à être prêts à s’en tenir à cet épisode si le succès n’était pas au rendez-vous. Raison pour laquelle, contrairement à la Voie de l’Eau, les principales intrigues sont destinées à être bouclées, le cheminement de chacun des protagonistes atteignant un point nodal. Ainsi, quoique conçue comme une pentalogie à l’origine, la saga Avatar est censée trouver une première conclusion : une approche pertinente, qui colle avec les habitudes du public nourri aux grandes trilogies (quand bien même nombre d’entre elles, succès aidant, se soient vues prolongées ultérieurement de quelques épisodes généralement moins intéressants).
Nous tenons donc là l’équivalent d’un Retour du Jedi, ou d’un Retour du Roi : un film construit comme une apothéose et un achèvement. Inutile de s’attarder sur le rendu visuel : si vous avez la chance de le visionner en IMAX 3D, vous serez ébloui de la première à la dernière seconde. Une profondeur de champ ahurissante, des détails foisonnants, une gestion de la lumière magistrale mettant en valeur ces décors somptueux : Cameron sait qu’il n’a plus besoin d’en passer par des effets de surgissement qui faisaient la joie des plus jeunes dans les premiers films en 3D, il préfère multiplier les angles de caméra et jouer avec les différents plans, avec des cadrages millimétrés et une recherche constante du rendu le plus spectaculaire qui soit, tout en soignant l’intelligible. On passe très vite de la stupeur admirative devant ces visions de carte postale à la frénésie d’un montage habile destiné à révéler un maximum de séquences enlevées lors des combats et des péripéties : plus de trois heures et l’on ne s’ennuie pas une seule seconde.
L’expérience IMAX ne s’arrête pas là : le son bénéficie également d’un traitement ad hoc qui rendra les dialogues encore plus compréhensibles tout en renforçant les basses. La profondeur de la voix du patriarche des tulkuns (ces espèces de cétacés pacifiques qui se font chasser pour que les humains puissent récupérer une substance tirée de leur cerveau) résonnera à travers votre squelette et vous scotchera au siège aussi bien que l’explosion d’un volcan ou d’un vaisseau. Pour le coup, on risque de trouver que la musique soit un brin en retrait (d’autant que ce n’est plus James Horner) mais rien de gênant, les violons seront bien là pour accompagner les séquences les plus émotionnellement chargées (ce volet est de loin le plus émouvant des trois).
Cela dit, contrairement à ce qui se dit ici ou là depuis la sortie du premier film, le scénario bien que facile à comprendre n’est pas si simpliste que cela : James Cameron a voulu montrer des personnages qui souffrent, se trompent, échouent et prennent les mauvaises décisions, font les mauvais choix – mais qui essaient cependant. Tour à tour, Jake, Neytiri et leur fils montreront des aspects peu reluisants, on les aimera et les détestera au gré de leurs accès de colère ou de leurs actes hasardeux, mais toujours on les respectera pour leur résilience, leur force de caractère et surtout leur détermination à avancer, à assumer leur destin et affronter un ennemi en apparence invincible.

Jake, par exemple, doit faire face à plusieurs problèmes peu compatibles entre eux. D’une part, il est un humain dans un corps de Na’Vi : bien qu’il ait totalement embrassé leur philosophie de vie et leurs principes, il ne peut effacer d’un seul coup tous ceux d’une civilisation, si critiquable soit-elle, dans laquelle il est né et a grandi. Dans le second volet, il se sert de son passé comme d’une force, une source de connaissances qui lui permet d’anticiper sur les actes des sky people (« les gens du ciel »), que Neytiri n’hésite plus à traiter de « peaux roses ». Mais il finit par s’apercevoir que, à la moindre occasion, à chacun de ses échecs, ce passé risque de peser dans la manière qu’ont les gens de le voir. À moins qu’il accepte de redevenir celui qu’il a été, lors de la première grande révolte : Toruk Makto, le Cavalier de la Dernière Ombre qui seul pourra unifier les clans à nouveau.

Neytiri, elle, suit un parcours relativement similaire mais tout aussi ponctué de choix drastiques : son peuple a été exterminé, son lieu de vie réduit en cendres et si elle a fui, c’est parce qu’elle croyait dans le plan de son époux. Sauf que, on l’a vu dans la Voie de l’Eau, fuir n’était pas une solution, ils n’ont fait que déplacer le problème, et impliqué une autre population qui, risque, elle aussi – et à cause d’eux – l’anéantissement. D’ailleurs, déjà dans ce film, on la voyait regarder différemment Spider au moment de défendre sa famille : après tout, il n’est qu’une pièce rapportée, un enfant humain avec lequel jouent Kiri et ses enfants. Dans ses yeux à elle, on l’a vu, Spider n’est pas l’un des siens. Elle l’a accepté, mais lorsqu’il faudra effectuer un choix entre sa famille et lui, on sait déjà qu’elle n’hésitera pas à le sacrifier. Ainsi, on la sent à la fois plus critique envers Jake dans ce volet et plus lucide : le temps du compromis n’est plus, car elle a déjà perdu un enfant, et elle n’acceptera pas d’en perdre un autre. La farouche guerrière devenue mère éplorée ne nécessitera qu’un drame de plus pour que la vengeance l’anime à nouveau (et ce ne seront pas les drames qui manqueront).

Reste Lo’Ak. Il a du mal à accepter l’attitude de son père et pense qu’on lui reproche encore la mort de son grand-frère. Pourtant, tout ce qu’il a fait, c’était animé des meilleures intentions. Mais il est jeune, il ne parvient pas encore à assimiler la portée de chacun de ses actes, et toutes les fois où son père lui ordonne de rester à terre, afin de veiller sur les petits (Kiri et Tuk), il le prend pour une punition. Lui qui désire montrer sa bravoure et ses compétences a l’impression de se faire rabrouer – et voilà que son frère de coeur, le tulkun renégat, est mis au ban de la société de ses congénères, condamné à l’exil. C’en est trop pour ce garçon qui ne comprend plus les adultes – et l’on devine que les actions qui s’ensuivront auront des conséquences désastreuses.

On n’oubliera pas Quaritch. Utilisant son avatar comme un simple uniforme afin de se fondre dans l’environnement de Pandora, finira-t-il par la voir autrement que comme le terrain de jeux (et de chasse) de ses compatriotes avides ? Sa relation avec Spider semble avoir éveillé en lui un semblant de fibre paternelle et l’on se prend à penser qu’il évoluera, envers et contre tout – mais dans quel sens ? Sa haine sincère envers Jake Sully et Neytiri (qui a mis fin à sa vie d’humain) s’effacera-t-elle ? Ce serait trop aisé de le penser, même si on le souhaite tous. Rassurez-vous, James Cameron et son équipe de scénaristes lui ont construit une trajectoire beaucoup moins rectiligne et évidente que prévu, et lui glisseront dans la bouche quelques-unes des répliques les plus savoureuses de la saga.
Quaritch, c’est un peu l’électron libre dans cette équation, le Marine obtus pour qui la fin justifie les moyens mais qui s’avère étrangement plus perspicace et ouvert d’esprit que sa supérieure la générale, Selfridge (Giovanni Ribisi, peut-être encore plus détestable que dans le premier film) ou Scoresby le chef d’équipage de chasse au tulkuns. De l’autre côté, on trouvera chez le biologiste de l’équipage les mêmes inquiétudes et la même empathie issue d’une admiration profonde envers la richesse de l’écosystème qu’ils s’apprêtent à dévaster que les scientifiques du premier film. On est très loin de leurs homologues totalement idiots d’Alien : Prometheus ou Covenant…
Toutefois, le film ne se réduit pas qu’à la résolution des décisions de ces personnages : l’univers s’agrandit encore, et avec lui sa palette de protagonistes. Impossible de ne pas être séduits par les Négociants qui naviguent sur les vents (et procurent ainsi certaines des plus belles images de la saga), mais les Mangkwan vont vite accaparer notre attention. Car Cameron a voulu montrer que tous les Na’vi ne sont pas des partisans d’Eywa : certains choisissent, pour des raisons que vous découvrirez, une voie plus radicale, plus destructrice et meurtrière. Et à leur tête, animée par une rage inextinguible, Varang est prête à tout afin d’imposer sa vision : raids, pillages et sacrifices. Voici donc une troisième force entrant dans la balance et qui risque fort d’altérer le cours des événements.

On ne reviendra pas non plus sur les interprétations respectives des personnages-clefs (on sera assurément bluffés par la performance de Sigourney Weaver dans la peau d’une toute jeune Na’Vi mutante, et Zoé Saldaña confirme qu’elle est née pour incarner Neytiri) néanmoins il faut absolument souligner la performance d’Oona Chaplin, dont la gestuelle et la démarche élaborent les contours d’un individu tellement plus intéressant que ce qui en était révélé sur le papier. Son interprétation de la troublante Varang, toute en beauté vénéneuse et en exquise cruauté, hisse chacune des séquences auxquelles elle participe à un niveau supérieur.
Alors, on tient un film parfait ? Non, bien entendu, et on en est assez loin. C’est vrai qu’on ne peut que saluer le fait que les héros de cette histoire, au lieu d’attendre patiemment, agissent et prennent des décisions (ce qui les rend plus intéressants que nombre d’élus qui tergiversent avant de finalement embrasser leur destin). Sur l’acceptation de soi, celle d’autrui, sur le sens du devoir et celui de la famille (sans parler de la notion de nation et la préservation de l’écosystème), ce film va très loin, pas toujours très finement, avec une tendance déjà perceptible dans les précédents épisodes à sur-souligner les propos, mais toujours sincèrement. Les « gentils » s’y montrent faillibles et parfois détestables, les antagonistes nettement moins monolithiques (en dehors de connards de base qui auront le sort qu’ils méritent – sur Pandora aussi, le karma peut avoir le dernier mot). D’autre part, certains regretteront une vocation à se répéter, nombre de scènes semblant faire écho à de précédentes (mêmes enjeux, mêmes lieux) : ce troisième opus s’inscrit totalement dans une continuité qui lui fait récupérer les éléments épars des deux premiers afin de tisser une trame solide à partir de laquelle les exégèses seront possibles. C’est l’épisode qui ressemble le plus à un épisode – ce qui engendre peut-être une forme de lassitude et un peu moins d’émerveillement par manque de nouveauté. Enfin, tous les protagonistes ne sont pas forcément logés à la même enseigne, certains sont inévitablement mis en avant, cependant on admirera le remarquable équilibre entre les sous-intrigues. Et puis la musique souffre d’un manque de nouveaux thèmes marquants, n’étant là que pour illustrer du mieux qu’elle peut en s’appuyant sur les partitions de James Horner.
Cela constitue malgré ces petits reproches une expérience qu’il faut absolument vivre en salles, dans les meilleures conditions que peut vous procurer votre complexe habituel : James Cameron est probablement le seul actuellement à proposer ce genre de cinéma total, riche en émotions et en merveilleux, grâce auquel on vibre et on voyage hors du temps et de l’espace. On ne sait pas ce que donneront les suites, mais ce qui est actuellement sur les écrans est proprement époustouflant.
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