Danny Collins de Dan Fogelman
Plus de 40 ans après avoir émergé, la rock star Danny Collins remplit toujours les salles. Son public s’est élargi mais inclut des fans du début, qui lui demande toujours ses anciens tubes. À l’occasion de son anniversaire, son agent et ami Frank Grubman lui offre un cadeau singulier : la lettre que John Lennon lui a écrite suite à l’interview en que Danny a donnée en juin 1971 à la sortie de son premier album, mais que le magazine lui avait dissimulée. Frappé par le message, Danny décide d’arrêter sa tournée et de revenir aux idéaux de ses débuts et de renouer avec son passé.
Tiré d’anecdotes réelles autour du musicien Steve Tilston, et de la fameuse lettre de Lennon, Dan Fogelman s’inspire librement de ces faits pour au final réaliser Danny Collins.
Le film n’offre en soi rien d’exceptionnel, s’allant a la facilité d’un thème classique Hollywoodien : la rédemption d’une star sur le retour passant par tout les clichés allant avec ici mais néanmoins plaisant. Le film se moque avec aisance des stars prisonnières de leurs propres succès et derrière son scénario cousu de fil blanc se cache des thématiques réels.
Dan Fogelman nous amène a des pistes d’interrogation, a la fois simpliste et pertinentes, par le biais d’un divertissement a la bande-son joyeuse de plus d’une dizaines de titres de John Lennon.
Al Pacino est bien sur celui qui crève l’écran sur les 1h40, et ce aussi grace a ceux qui lui donnent la réplique tel Annette Benning, Christopher Plummer ou encore Jennifer Garner, car ici ce sont les acteurs la vraie force et l’intérêt du film.
Un rôle pour Al dans la même veine que ces derniers dans Manglehorn de David Gordon Green et The Humbling de Levinson, jouant la carte de la nostalgie et de le mélancolie dans des registres différents a chaque fois, et du comique et de l’excentricité dans le Fogelman et la sauce prend.
Car oui, Al Pacino est toujours brillant mais se permet avec plaisance a cabotiner dans un personnage qui lui en donne toute les possibilités et c’est extrêmement plaisant a voir.
Pour sa première réalisation, Dan Fogelman nous offre une mélo comédie fort sympathique, bien que convenu et sans réel surprise, mais les bons sentiments qui en ressort et le talent des comédiens en font un charme indéniable.
L’émotion et le rire s’entremêlent dans un très agréable moment du cinéma, sans prétention, ou l’on retrouve Al Pacino dans un de ces meilleurs rôles depuis fort longtemps. J’avoue ne pas être totalement objectif sur ma note, du fait que Al Pacino est mon idole et le plaisir décuplé.
Une madelaine de Proust a découvrir.
Hey, Baby Doll, what’s going on !
5/6