Date de sortie 01/03/2023 Au cinéma
Durée (01h59)
Titre original Empire of Light
Réalisé par Sam Mendes
Avec Olivia Colman , Micheal Ward , Toby Jones , Colin Firth , Tom Brooke , Tanya Moodie , Hannah Onslow , Crystal Clarke , Sara Stewart , Mark Ryan , Adrian McLoughlin , Spike Leighton , Mark Field , Ashleigh Reynolds , Mark Goldthorp , Dylan Blore , Eliza Glock , Tim Samuels
Genre Drame, Romance
Nationalité Royaume-Uni
Musique Trent Reznor & Atticus Ross
La beauté du cinéma par Sam Mendes
Synopsis
Hilary est responsable d’un cinéma dans une ville balnéaire anglaise et tente de préserver sa santé mentale fragile. Stephen est un nouvel employé qui n’aspire qu’à quitter cette petite ville de province où chaque jour peut vite se transformer en épreuve. En se rapprochant l’un de l’autre, ils vont apprendre à soigner leurs blessures grâce à la musique, au cinéma et au sentiment d’appartenance à un groupe…
Le dernier film de Sam Mendes, c’était en 2020 avec 1917 juste deux mois avant le confinement. Cette année, il nous revient avec Empire of Light qui hélas n’a pas rencontré un réel succès et qui sera probablement l’un des plus gros flops de cette année et c’est bien dommage. Le film propose un sujet intéressant puis beaucoup d’émotions en ressort puis la représentation du cinéma est démontrer merveilleusement bien. Olivia Colman est éblouissante dans le rôle d’Hilary une femme qu’on a du mal à comprendre, mais qui tombe éperdument amoureuse d’un jeune homme plus jeune qu’elle qui vient juste d’être embauché dans le cinéma ou elle travaille. Le film se situe en Angleterre dans une petite ville balnéaire dans les années 80 ou Stephen essai de s’intégrer comme il peut, car il subit les agressions et insulte en raison de la couleur de sa peau. Sam Mendes sait mettre son film en valeur, encore plus avec la photographie de Roger Deakins qui excelle une fois encore il est souvent impliqué d’ailleurs dans les projets du réalisateur comme 1917 ou Skyfall. Comme The Fablemans ou Babylon le film de Sam Mendes rend un fervent hommage au cinéma, mais d’une manière différente car le sujet n’est pas le même. Cependant, le résultat du film est brillant et Sam Mendes prouve une fois de plus l’étendue de son talent.
Dans les années 80 Hilary travaille dans le cinéma Empire dans une petite ville balnéaire d’Angleterre, elle est responsable et s’occupe de l’entrée des clients. Le patron d’Hilary n’étant pas heureux en mariage entretient des relations sexuelles avec Hilary ce qui ne lui plaît pas du tout. Un jour, un jeune homme de couleur Stephen est embauché dans le cinéma et Hilary ressent quelque chose pour lui. Hilary fait découvrir à Stephen une partie de l’établissement qui a été abandonné il y a des années et qui sera pour tous les deux leur refuge. Elle apprend très vite à connaître le jeune homme, et le jour du réveillon du nouvel an alors qu’ils sont tous les deux sur le toit du cinéma elle lui dépose un baiser. Ils débutent alors une relation ou Hilary semble reprendre goût à la vie, mais ils doivent cacher leur relation aux yeux des autres. Stephen est bien vu auprès de ses collègues du cinéma, mais hors de l’établissement le jeune subit les agressions et harcèlement en raison de la couleur de sa peau. Mais au fil des jours, la relation entre Hilary et Stephen commence à se voir et Stephen veut ralentir leur relation et Hilary prend très mal les paroles du jeune homme. La santé mentale d’Hilary se dégrade alors et elle ne vient plus travailler si bien que Stephen s’inquiète pour elle, un soir elle se présente à la première du film Les chariots de feu et provoque un scandale auprès de son patron.
C’est quelque temps après alors qu’Hilary semble avoir retrouvé la raison qu’un drame va survenir impliquant Stephen. Le réalisateur Sam Mendes nous surprend une fois de plus dans sa mise en scène poétique ou la photographie de Roger Deakins est une fois de plus éblouissante. Le film aborde des thèmes intéressants qui procurent beaucoup d’émotion. On y découvre des personnages fragiles comme Hilary qui préserve sa santé mentale et qui consulte un médecin régulièrement et lui prescrit des médicaments, mais sa rencontre avec le jeune homme lui fera oublier ses remèdes. Si Hilary a une santé fragile Stephen quant à lui doit faire aux agressions et au harcèlement dû a la couleur de sa peau à une époque où il était difficile de s’imposer quand on était de couleur de peau différente.
C’est le réalisateur Sam Mendes qui est au scénario et tout comme sa réalisation, il maîtrise l’écriture avec un fabuleux traitement des personnages. On découvrira tout d’abord Hilary, une femme a la santé fragile où l’on ignore au début ce qui la fragilise elle y livre un personnage touchant d’une justesse incroyable et l’évolution de son personnage est parfaitement maîtrisé. Puis il y a Stephen ce jeune homme noir qui fait la rencontre d’Hilary, malgré leur différence d’âge il y a vraiment des sentiments forts entre eux qui vont leur apprendre a surmonter leurs blessures. Le film se déroule dans les années 80 et Sam Mendes retranscrit très bien cette époque a l’écran où l’on voit qu’il est difficile pour Stephen de s’intégrer dans cette petite ville balnéaire à cause de la couleur de sa peau. C’est aussi un film qui rend hommage au cinéma et d’une très belle manière. La romance entre Stephen et Hilary est très bien aborder sans mièvrerie ce qui rend cette histoire magnifique. Ce qui est aussi intéressant, c’est que l’écriture ne s’intéresse pas qu’à cette romance, car le film raconte bien plus que ça et c’est ce qui le rend aussi intéressant. Olivia Colman est sensationnelle, Micheal Ward interprète Stephen qui livre une très belle prestation. Toby Jones joue Norman le projectionniste. Colin Firth joue le directeur du cinéma Sam Mendes l’avait déjà diriger dans 1917. La bande originale est de Trent Reznor & Atticus Ross et c’est une réussite où l’on reconnaît leur style. Empire of Light est un film qui aura peu séduit et c’est bien dommage, car le réalisateur qu’est Sam Mendes offre une œuvre cinématographique grandiose.
Bande annonce