Date de sortie : 8 septembre 2022 (1h 45min)
Réalisateur : Robert Zemeckis
Acteurs principaux : Tom Hanks, Luke Evans, Kyanne Lamaya, Cynthia Erivo, Giuseppe Battiston
Genre : Aventure, fantastique
Nationalité : Américain
Compositeur : Alan Silvestri
Adaptation en prises de vue réelles du grand classique Disney paru plus de quatre-vingts ans plus tôt, Pinocchio effectue son retour au sein de la firme aux grandes oreilles sous l’objectif de Robert Zemeckis (Alliés, Bienvenue à Marwen, Sacrées Sorcières). L’occasion d’une nouvelle collaboration avec Tom Hanks (Seul au Monde, Le Pôle Express, Elvis) à qui le rôle de Geppetto sied parfaitement, tandis que Luke Evans (Robin des Bois, La Belle et la Bête, Anna) incarne un cocher bien différent du dessin animé, et Cynthia Erivo (Les Veuves) une fée Bleue à la ressemblance déjà plus discutable.
Pourvu de superbes décors fidèles à ceux du dessin animé, Pinocchio reconstitue joliment son personnage principal tandis que Jiminy Cricket, Figaro, Cléo, Grand Coquin et Gédéon apparaissent dans des images de synthèse du plus bel effet. Composées par Alan Silvestri (Retour vers le Futur, Forrest Gump, Mort ou Vif), les musiques font tout à fait honneur à l’univers du film et de nouvelles chansons viennent participer à la narration, comme « Le cocher vers l’Île Enchantée » avec ses enfants qui prennent la parole, ou encore « J’entre dans la danse » et sa petite marionnette qui se lie d’amitié avec Pinocchio.
Tandis que certaines horloges de l’atelier de Geppetto sont à l’effigie de nombreux personnages (Woody de Toy Story, Roger et Jessica de Qui veut la Peau de Roger Rabbit ?, Maléfique et la Belle au Bois Dormant, Dumbo, Rafiki et Simba du Roi Lion), celle représentant la mère qui donne une fessée à son fils est vite stoppée par un policier pour faire écho aux nouvelles mœurs du XXIème siècle. En plus de ces clins d’œil très appréciables, le film apporte son lot de scènes inédites, à commencer par le rejet du maître lorsque Pinocchio se rend à l’école pour mieux accentuer sa différence avec les autres enfants.
Outre le fait que Pinocchio continue de mentir volontairement pour que son nez s’allonge au point d’atteindre la clé de la cage, la roulotte de Stromboli abrite une jeune-fille nommée Fabiana accompagnée de sa marionnette Sabina, qui croisent le chemin du héros à plusieurs reprises. Il est également bienvenu que la transformation en âne n’ait pas été édulcorée, d’autant que le passage de l’Île Enchantée est rendu plus effrayant par les hommes du cocher devenus de véritables créatures des ténèbres. Si on ne retrouve pas vraiment la patte artistique de Robert Zemeckis dans le film, ce dernier parvient à rendre un bel hommage au dessin animé d’origine grâce à une réalisation tient largement la route.