Résumé du film
Cameron Poe, ancien ranger sort de prison huit ans après avoir défendu sa femme lors d’une agression. Transféré dans une nouvelle prison lors d’un convoi aérien où fait parti du voyage un groupe de détenus extrêmement dangereux, Cameron se retrouve au milieu de la prise de contrôle de l’avion par les prisonniers. Tout était méticuleusement préparé depuis le début par Cyrus Grissom alias Cyrus Le virus, tueur en série se trouvant à la tête de cette piraterie. Aidé au sol par le marshal Vince Larkin, Cameron va devoir mettre tout en œuvre afin de stopper Cyrus et ses hommes.
Infos sur le film
Réalisé par Simon West
Avec Nicolas Cage, John Malkovich, John Cusack, Rachel Ticotin
Genre : Policier, Action
Nationalité : Américain
Durée du film : 1h50 environ
Film Interdit aux moins de 12 ans
Comment notre film commence ?
Cameron Poe, un ancien ranger décoré par l’armée des Etats unis rentre chez lui. Alors qu’il retrouvait son épouse enceinte dans un bar et désirait passer la soirée avec elle, trois voyous s’en prennent à lui. Une bagarre éclate et Cameron tue accidentellement un des voyous. Pendant son jugement, sur les conseils de son avocat, il plaide coupable en espérant purger une peine de un à deux ans de prison. Mais, comme la justice américaine fait très mal son travail et que Cameron aurait du se prendre une bonne raclée par les voyous qui l’importunaient, elle décide, parce qu’il est un ancien ranger, de faire un exemple et l’envoie huit ans en prison. Huit ans c’est long. Mais ces années ne serviront pas à rien pour Cameron qui aura le temps de se sculpter un corps d’athlète. Il n’en n’oublie pas pour autant sa femme et aussi sa fille qui grandit sans son père. Les deux échanges des lettres en espérant un jour se voir. Cameron compte le temps avant de revoir sa famille. Dans sa cellule, il c’est lié d’amitié avec Baby O « joué par Mykelti Williamson qui interprétait Bubba, le meilleur ami de Forrest Gump ». Le jour de la libération est arrivé. Cameron et Bubba sont renvoyés chez eux dans un avion pénitentiaire. A son bord, les pires criminels : Billy Le barge »interprété par Nick Chinlund », a trouvé sa femme au lit avec un autre homme, l’a épargné mais a fait des kilomètres pour tuer toute sa famille, même le chien. Diamond Dog « interprété par Ving Rhames », militant noir extrémiste qui a fait exploser un bâtiment où étaient des membres d’une association pour la liberté du port d’armes. Le suivant a fait la totale, enlèvements, vols à main armée, meurtres, rackets. Son nom : Cyrus le virus « interprété par John Malkovich ». D’autres détenus arriveront dans la suite du film et niveau degré de sadisme et de délits, ca volera encore plus haut. Comme on pouvait s’en douter, tous ce beau monde réussi à prendre le contrôle de l’avion afin de gagner leur liberté. Le dernier espoir des otages ? Cameron Poe. Mais comment arrivera-t-il à s’en sortir face à tous ces criminels ?
Une belle brochette d’acteurs coté casting
Commençons par le camp des gentils. Nicolas Cage crève l’écran en incarnant Cameron Poe. Rôle très physique pour l’acteur qui enchaine cascades sur cascades, combats au corps à corps à la Chuck Norris et scènes de fusillades. Rajoutons à ca des tonnes de punchlines dès qu’il ouvre la bouche. Tout du héros sans peur. Un personnage brave, solidaire, qui n’hésite pas à se mettre en danger pour sauver n’importe qui en situation d’injustice. Coté physique, l’acteur arbore une coupe de cheveux longue, petite barbe de trois jours, corps musclé, jean et marcel, tout d’un John McClane. Hormis Nicolas Cage qui décide de se lancer dans le film d’action heroes comme Bruce Willis l’avait fait avant lui, Les ailes de l’enfer compte réunir une belle galerie de vedettes.
John Cusack interprète le rôle de Vince Larkin, un marshal fédéral qui sera le seul à vouloir sauver notre héros alors que ces collègues, eux, voudront abattre l’avion. Un personnage dynamique, assez charismatique, aimable, très professionnel et minutieux, tout du bon flic. Tout le contraire de Duncan Malloy, joué par Colm Meaney, agent fédéral au caractère bien trempé qui sera en conflit constant avec Larkin. Le duo fonctionne à la perfection, la tension entre les deux personnages est là, des altercations assez présentes. Terminons par Rachel Ticotin « que vous avez pu voir dans le rôle de Mélina dans Total Recall de Paul Verhoeven » et qui interprète le rôle de Sally Bishop, la gardienne des prisonniers. Le rôle féminin de notre film. L’actrice s’en sort plutôt pas mal dans ce film où l’homme macho tient la place principale. Autant vous le dire, elle va en baver tout au long du film mais la jeune femme n’est pas du genre à se laisser marcher sur les pieds. On notera quand même la participation de l’actrice Monica Potter dans le rôle de Tricia Poe, la femme de Cameron et la petite Landry Allbright dans le rôle de Casey, la fille de Cameron et Tricia. Deux personnages qui ont leur importance dans le film même si leurs rôles sont limités. De grands moments d’émotions et surtout de douceur (dans ce monde de brutes ) sont à prévoir lorsque vous les verrez à l’écran.
Terminons par le coté obscure de la force : les méchants du film. Et ils sont nombreux. Une galerie de personnages plus tordus et sadiques les uns des autres. Les pires rebuts voir même déchets de la société. Commençons par le chef de cette bande : Cyrus Le virus. Qui d’autre que John Malkovich pouvait interpréter un homme aussi sadique, capable des pires cruautés tout en étant presque philosophe ? Des répliques cultes qui s’enchainent, Cyrus le virus porte vraiment bien son nom. On continue avec son second : Diamond Dog interprété par le colosse Ving Rhames. Un vrai psychopathe. Danny Trejo « qui n’arbore pas sa célèbre moustache » interprète Johnny 23. Pourquoi 23 ? Parce que c’est un violeur qui a 23 victimes à sa liste de délits. Notons aussi la participation d’un taré travesti, incarné par Renoly Santiago « vu dans Daylight dans le rôle de Mickey ». En plus des personnages cités plus d’autres qui n’auront qu’un temps de présence très court, »’on citera surtout le plus charismatique d’entre, Garland Greene, interprété par le talentueux Steve Buscemi ( The Big Lebowsky ). Dès l’arrivée de son personnage, la peur s’installe. Un serial killer monstrueux véritable clone d’Hannibal Lecter ( jusqu’à aller le faire porter une camisole de force et masquer son visage ) »’. Glauque à souhait, maniaque « et pédophile ». On serait en droit de prendre peur pour la suite, lorsque tout son attirail sera retiré. Presque trop tranquille. Au final, le plus fou de tous est presque le plus inoffensif mais surtout : le plus lucide. Sa cruauté ne sera que suggérée mais c’est avec ces répliques cultes que ce personnage fera mouche. Un personnage presque traité de façon humoristique. Le plus comique, une séquence où les détenus de l’avion chantent et dansent sur la chanson Sweet Home Alabama. « Comble de l’ironie, une bande d’abrutis danse à bord d’un avion sur un célèbre morceau d’un groupe dont les membres sont tous morts dans un crash. » Du grand art.
Du n’importe quoi assumé
Les ailes de l’enfer n’est pas vraiment le genre de film d’action à se prendre au sérieux. De la surenchère dans tous les domaines. Que ce soit ses scènes d’actions avec notre héros qui échappe à la mort à plusieurs reprises, les explosions à foison, les clichés sur ses personnages, son ambiance capable de basculer entre premier et second degré, son humour presque parodique du film d’action, sa musique qui a autant la classe que son héros, notre film alterne gros spectacle avec humour mais aussi émotion. Les acteurs sont en grande forme, ca frôle le grand n’importe quoi à certains moments, mais au final, la mise en scène est fabuleuse et d’excellente qualité. Du bon gros film d’action spectaculaire qui ne fait pas réfléchir et qui rempli son rôle : vous divertir. Autant dire que si vous ne prenez pas le film tel qu’il est, au second degré donc, vous risquez de ne pas l’apprécier. Ce qui serait fort dommage. Ce film s’inscrivant dans la catégorie des meilleurs films d’action des années 90. Aucun temps mort, impossible de s’ennuyer pendant les 1h50 de film. On pourrait qualifier ce film de plaisir coupable. Vous savez le genre de film qui serait presque un nanar mais qu’on ne peut s’empêcher d’adorer et regarder avec plaisir encore et encore. Puis cette conclusion, émouvante au possible vous prouve que les brutes ont aussi un cœur qui bat …
En conclusion
Le bon gros film d’action Hollywoodien à l’ancienne avec ses clichés, ses explosions, ses scènes de fusillades, ses ralentis, son héros fort et courageux, son méchant très méchant ( quand on a un surnom comme Le virus, il faut s’attendre à avoir des dégâts ) et ses sbires, ses punchlines en veux tu en voila, son humour bon marché, ses gros plans sur le visage des gros méchants afin de nous montrer le réel danger, sa musique rock et dynamique, notre héros qui, dès qu’il apparait (au ralenti s’il vous plait ) à l’écran, a droit à avoir son propre thème musical rock afin de nous montrer à quel point il a la classe, bref on en attendait pas autrement. Ca sent bon la testostérone, la virilité, l’homme macho, le concours d’égo entre les personnages, mais au final, même si le film assume tous ses ingrédients et frise le film d’action parodique, il n’en demeure pas moins jubilatoire. C’est vraiment fun et plus qu’appréciable à voir à l’écran. Du pur blockbuster à se délecter en mangeant un bon pop corn « du pop corn Baff hein ? ». Je vous conseille fortement de voir ce film au moins une fois sinon….