Date de sortie : 16 février 1922 (Pays-Bas),
27 octobre 1922 (France)

Réalisateur : Friedrich Wilhelm Murnau
Acteurs principaux : Max Schreck, Gustav von Wangenheim, Alexander Granach, Greta Schröder, Georg H. Schnell, Ruth Landshoff
Genre : Épouvante

Nationalité :
Allemande

Compositeur : Hans Erdmann
Scénariste : Henrik Galeen
Société de production : Prana Film Berlin GmbH
Budget : non communiqué

Un duo qui n’est pas au bout de ses surprises.

Adaptation du Dracula de Bram Stoker réalisée par Friedrich Wilhelm Murnau en 1922, Nosferatu le Vampire fait partie des œuvres culte les plus anciennes de l’histoire du cinéma. Pionnier du genre de l’épouvante, le réalisateur puise dans l’expressionnisme allemand pour exprimer la distorsion des objets et des corps, les visages et les décors arborant des formes dérangeantes à plusieurs reprises. Le scénario prend place en 1838 alors que le jeune clerc de notaire Thomas Hunter part en Transylvanie pour vendre une propriété à un mystérieux comte résidant dans un château. Apercevant une image représentant la femme d’Hunter durant la transaction, il commence à répandre le chaos en cherchant à se l’approprier.

Cacher une partie du visage pour mieux suggérer l’effroi.
Un regard implacable.

Film muet réalisé en noir et blanc, Nosferatu le Vampire alterne des textes racontant l’histoire avec des prises de vue en vingt-quatre images par seconde. Originellement teinté, il tombe toutefois à seize images par seconde pour une durée d’une heure trente. Le jaune est par exemple utilisé pour exprimer le jour et la lumière, le vert et le bleu représentent la nuit tandis que le rose fait office de lever ou de coucher du soleil. Le film ayant été tourné de jour, les couleurs servent à donner un repère visuel pour compléter les indices contextuels que sont, par exemple, les lampes ou les bougies allumées. Utilisant efficacement les jeux d’ombres et de lumières, le film use de temps à autres du stop-motion ou de l’image en négatif.

Un faciès des plus effrayants.
Un plan devenu iconique !

Certains plans marquants expriment redoutablement l’horreur, comme ce moment où Thomas Hunter entrouvre une porte pour apercevoir le comte qui le fixe au loin. Malgré l’âge, Nosferatu le Vampire conserve une saveur unique grâce à des compositions donnant l’illusion qu’une seule et unique musique berce l’intégralité du métrage. Le film traite bien sûr du thème du mal, mais aussi de l’étranger et du désir sexuel avec l’épidémie de peste et le sacrifice d’Ellen. Les producteurs n’ayant pas pu s’acquitter des droits d’auteur, le comte porte ici le nom d’Orlock tandis que la patronyme Nosferatu serait dérivé du roumain « nesuferitu », désignant alors l’innommable, le démon.

Le démon observe depuis sa prison.
Une fin étincelante.

Ayant engendré un puissant héritage, le film obtient un remake en 1979 par Werner Herzog intitulé Nosferatu Fantôme de la Nuit alors que Tobe Hooper s’en inspire la même année pour Les Vampires de Salem, basé sur un roman de Stephen King. Si E. Elias Merhige réalise en 2000 une adaptation romancée du tournage du film intitulée L’Ombre du Vampire, Tim Burton fait une référence à Nosferatu le Vampire dans plusieurs de ses films, comme dans le plan final de la fenêtre d’Edward aux Mains d’Argent ou par l’intermédiaire du personnage incarné par Christopher Walken dans Batman Returns, dont la noirceur lui fait porter le nom de Max Shreck, interprète du comte Orlock dans le film de Murnau.

Des combats de boss mythiques.
Une inspiration très éclectique.

Outre le remake de Robert Eggers sorti en 2024, le personnage de Nosferatu reste fortement représenté dans la pop culture. Sur Super Nintendo, on trouve par exemple le vampire à tête de rongeur Nosfera dans Secret of Mana, les vampires Nosfe et Ratu dans Illusion of Time ou encore un jeu Nosferatu au gameplay inspiré de Prince of Persia. Sur PlayStation, un des boss de Castlevania Symphony of the Night s’appelle le comte Orlox tandis qu’une invocation diabolique de Final Fantasy VIII porte le nom de Nosferatu. De son côté, Resident Evil Code Veronica nomme Nosferatu un boss ayant subi des expériences lui faisant sortir des pattes d’insecte dans le dos. Un incontournable aux influences multiples !

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Emmanuel Delextrat
Salut à tous ! Fasciné par le monde du cinéma depuis toujours, j’ai fait mes débuts avec Mary Poppins et La Soupe aux Choux, mais avec aussi de nombreux dessins animés comme les courts métrages Disney avec Mickey, Donald et Dingo, les longs métrages Disney avec Alice au Pays des Merveilles en tête, les animés japonais comme Sailor Moon et Dragon Ball Z ainsi que d’autres séries comme Batman et Tintin. Mes années 90 ont été bercées par les comédies avec Jim Carrey (Dumb & Dumber en tête) ou d’autres films que j’adore comme Les Valeurs de la Famille Addams, Street Fighter, Mortal Kombat, Casper et Mary à Tout Prix. C’est pourtant bel et bien Batman Returns qui figure en haut de mon classement, suivi de près par Casino Royale, Et Pour Quelques Dollars de Plus, Kill Bill ou encore Rambo. Collectionneur, j’attache de l’importance au matériel et j’ai réuni trois étagères pleines de films classés par ordre chronologique. Et plus on découvre de nouveaux films, plus on se rend compte qu’il nous en reste en fait énormément à voir…

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