Le Mans 66 (Ford V Ferrari) de James Mangold
Fiche Technique :
Réalisateur : James Mangold
Casting : Matt Damon, Christian Bale, Jon Bernthal, Noah Jupe, Caitriona Balfe et Tracy Letts
Budget : 97 600 000 $
Date de sortie cinéma : 13 novembre 2019
Genre : Biopic, Drame
Matt Damon et Christian Bale dans un biopic qui va à 100 à l’heure sur la rivalité entre Ford et Ferrari lors des 24h du Mans 66
Mon avis sur Le Mans 66
Synopsis : Basé sur une histoire vraie, le film suit une équipe d’excentriques ingénieurs américains menés par le visionnaire Carroll Shelby et son pilote britannique Ken Miles, qui sont envoyés par Henry Ford II pour construire à partir de rien une nouvelle automobile qui doit détrôner la Ferrari à la compétition du Mans de 1966.
Les 24 heures du Mans 66, pour tous les fans de voitures et courses automobiles restera un événement gravé au fer rouge. L’histoire veut que Ford ait voulu racheter l’entreprise de Maranello mais aurait subit un refus quasi humiliant de la part du patron de l’époque chez Ferrari, le mythique Enzo Ferrari. Par »vengeance », Henry Ford 2ème du nom s’était donner un objectif : briser l’hégémonie du constructeur italien sur la course des 24 heures du Mans qui, à l’époque dans les années 50-60, était un événement très populaire et plébiscité. Cette course était même retransmise à la télévision.
Des années plus tard, James Mangold (Logan, Walk The Line) porte sur grand écran cet affrontement mythique, en se basant sur le côté humain de cet événement. Ce biopic se concentre sur la vie de Carol Shelby, un ancien pilote reconverti en constructeur, interprété par Matt Damon, et Ken Miles, un pilote extrêmement talentueux interprété par Christian Bale. Presque 2 ans après avoir fait un magnifique chant du cygne pour notre mutant griffu préféré, James Mangold est de retour à la réalisation. Mangold n’en est pas à son premier biopic, en effet comme cité plus haut, il a réalisé le biopic sur Johnny Cash. Si »Le Mans 66 » ne révolutionne pas le genre, force est de constater que le film est quand même de très bonne facture et se classe parmi les meilleurs de cette année. Pour voir ce long-métrage, non, vous n’avez pas besoin d’être un afficionados de la course automobile. Le film est suffisamment bien réalisé et écrit, pour que le spectateur, pas spécialement fan de voitures, puisse entrer dans le film. Après pour les fans de voitures, c’est fort possible qu’ils soient d’entrée dans le long-métrage (ce qui a été mon cas).
L’un des gros points forts du film, est sans aucun doute son casting. Matt Damon et Christian Bale crèvent l’écran. Ce n’est pas pour autant que les autres acteurs s’effacent devant le duo principal, bien au contraire. Jon Bernthal, comme à son habitude utilise son charisme naturel et cela fonctionne à 1000%. Il arrive à nous faire croire à son personnage de Lee Lacocca qui essaye de concilier la partie business et le côté humain de cette course si importante pour Ford. On peut aussi citer Caitriona Balfe qui joue la femme de Ken Miles mais surtout Tracy Letts et Remo Girone excellents dans leurs rôles respectifs d’Henry Ford II et Enzo Ferrari.
Côté réalisation , James Mangold est toujours aussi excellent. Les scènes de courses sont filmées de manière très immersives. Le metteur en scène américain, multiplie les plans en vue subjective sur le capot des voitures, ainsi que des plans proches des pilotes. Cela rend les courses vraiment très divertissantes à voir et aussi immersives que les courses du film Rush de Ron Howard. Le film met beaucoup le focus sur l’aspect humain et rend hommage aux hommes de l’ombre dans cet immense engrenage. Plusieurs moments, montrent que le côté humain se heurte souvent à celui du financier. Le personnage de Ken Miles en est la parfaite illustration, il veut tout simplement conduire car il adore ça. Mais sa passion se heurte malheureusement aux exigences de Ford qui veut un pilote bien lisse et à l’image de la marque.
Pour conclure , Le Mans 66 ou Ford V Ferrari dans sa version originale, est un super biopic qui rend un bel hommage à Carol Shelby et surtout Ken Miles, personne trop peu connue du grand public.