Date de sortie : 5 novembre 2018 (Royaume-Uni), 15 décembre 2018 (France)
Réalisateur : Nicholas Winter
Acteurs principaux : Ben Freeman, Marie Everett, James Oliver Wheatley, James Groom
Genre : Aventure
Nationalité : Britannique
Compositeur : non communiqué
Parallèlement à la réécriture de Robin des Bois réalisée par Otto Bathurst, une autre version arrive du Royaume Uni directement en vidéo. Assez classique de prime abord, le film a l’originalité de se dérouler essentiellement dans le château de Nottingham, alors que Robin tente de secourir Marianne accompagné de Petit Jean et de Will l’Écarlate. La trame se compose de plusieurs séquences d’infiltration dans des décors corrects mais assez cheap, tout comme l’extérieur du château fait terriblement classique et peu entretenu. Si le film se laisse regarder, on croirait en fait un téléfilm qui ne se prend pas totalement au sérieux, avec un montage parfois expéditif, une mise en scène simpliste et des situations qui font sourire.
Sous ses faux airs d’Alexandre Astier, Ben Freeman incarne un Robin assez désinvolte, qui hésite parfois à employer la manière forte tout en ayant des répliques qui semblent tout droit sorties de Sacré Robin des Bois : « – Vous avez volé ce qui ne vous appartenait pas ! – C’est le principe du vol ! ». Déjà apparue dans Seven Sisters, Marie Everett incarne une Marianne tout aussi rebelle qui n’hésite pas à ruser et à utiliser des lames pour se défendre. Si nombre de simples gardes se font battre bêtement par des alliés de Robin pourtant pas plus guerriers que ça, les principaux antagonistes respirent carrément le ridicule dans leurs affrontements.
Guérissant miraculeusement de sa première flèche reçue en pleine poitrine, Guy de Gisbourne revient par exemple au château en restant complètement nu pendant plusieurs minutes, revendiquant des choses à son frère tout en tenant son engin. Le shérif de Nottingham empile quant à lui les clichés du méchant avec des regards vifs faisant les gros yeux, et surtout de nombreuses menaces dignes d’un prince immature voulant faire souffrir tout le monde. Le combat final est tout aussi téléphoné qu’expéditif, avec une issue qui se voit venir à des kilomètres. Une adaptation toutefois plaisante pour son originalité et son humour décalé.