Silent Hill
Date de sortie : 21 avril 2006 (2h 05min)
Réalisateur : Christophe Gans
Acteurs principaux : Radha Mitchell, Sean Bean, Laurie Holden, Jodelle Ferland, Deborah Kara Unger, Alice Krige, Kim Coates, Tanya Allen
Genre : Épouvante
Nationalité : Français
Compositeurs : Jeff Danna et Akira Yamaoka
Scénariste : Roger Avary
Société de production : Davis-Films
Budget : 50 millions de dollars
Parmi les adaptations cinématographiques de jeux vidéo, Silent Hill demeure une des plus acclamées. Et pour cause, elle est réalisée par Christophe Gans (Crying Freeman, Le Pacte des Loups, La Belle et la Bête), grand passionné de la saga de Konami qui compte bien surprendre les fans avec une transposition de qualité. Il choisit alors Radha Mitchell (Pitch Black, Phone Game, Man on Fire) pour incarner Rose Da Silva, nouvelle protagoniste à la recherche de sa fille Sharon, qui constitue un des premiers rôles de Jodelle Ferland (BloodRayne II, Twilight Hésitation, La Cabane dans les Bois) au cinéma. Tandis qu’elle est prisonnière à Silent Hill, son mari Christopher part à sa recherche sous les traits de Sean Bean (GoldenEye, Le Seigneur des Anneaux, Game of Thrones).
Soucieux d’être fidèle au premier jeu de la saga, le réalisateur met également en scène la policière Cybil Bennett et la mystérieuse Dahlia Gillepsie, respectivement interprétées par Laurie Holden (X-Files, The Majestic, The Walking Dead) et Deborah Kara Unger (Highlander 3, The Game, Thirteen). C’est pourtant bien Christabella, incarnée par Alice Krige (Star Trek Premier Contact, L’Apprenti Sorcier, Thor Le Monde des Ténèbres), qui dirige la secte ayant incarcéré Alessa, sosie de Sharon à l’origine des horreurs de la ville.
Bien qu’assez peu effrayant, l’univers de Silent Hill est bien retranscrit et valorisé par des plans particulièrement soignés. On y retrouve des éléments mystérieux et horrifiques comme le brouillard, la sirène qui retentit, la rouille caractéristique de l’autre dimension, les créatures désarticulées, les dessins d’enfant, l’école, l’hôpital et les infirmières, Lisa effectuant par ailleurs une apparition remarquée avec des yeux révulsés du plus bel effet. Co-composée par Akira Yamaoka, la bande originale réinterprète certaines mélodies du jeu vidéo, « Winged Horse » reprenant par exemple le début de la musique d’introduction à l’apparition du logo Metropolitan.
Silent Hill commence toutefois à pécher dans son alternance des scènes entre les recherches de Rose et celles de son mari, les interventions de ce dernier sonnant comme un hors sujet qui casse l’immersion, exception faite du plan final qui parvient à proposer un cliffhanger efficace. Si le jeu d’acteur ne se montre pas toujours très convaincant, le scénario manque de clarté et se contente trop d’évoluer en suivant les codes du jeu vidéo, l’héroïne se rendant simplement d’un lieu à un autre après avoir trouvé un simple indice. Christophe Gans a aussi fait le choix discutable d’incorporer des éléments de Silent Hill 2 comme l’hôtel, la musique « Lost Connection » qui reprend le célèbre thème « Promise » ainsi que Pyramid Head, dont la présence relève davantage du fan service. Loin d’être dénuée de qualités, cette adaptation reste une réussite mais aurait mérité une réalisation mieux ciblée sur le premier Silent Hill tout en s’affranchissant des codes du jeu vidéo.
Silent Hill Revelation
Date de sortie : 25 octobre 2012 (Hong Kong), 28 novembre 2012 (France)
Réalisateur : MJ Bassett
Acteurs principaux : Adelaide Clemens, Kit Harington, Sean Bean, Carrie-Anne Moss, Deborah Kara Unger, martin Donovan, Malcolm McDowell
Genre : Épouvante
Nationalité : Français
Compositeurs : Jeff Danna et Akira Yamaoka
Scénariste : MJ Bassett
Sociétés de production : Davis-Films, Universal et Open Road
Budget : 20 millions de dollars
Six ans et demi après un premier film tout à fait convenable, une suite voit le jour sous l’objectif de MJ Bassett (La Tranchée, Wilderness, Solomon Kane). Adaptation logique de Silent Hill 3, il met en scène Adelaide Clemens (X-Men Origins Wolverine, Vampire, Gatsby le Magnifique) dans la peau de la jeune Heather partant à la recherche de son père, toujours joué par Sean Bean mais renommé Harry Mason pour échapper à la secte, en référence au héros du premier jeu Silent Hill. Cette dernière est accompagnée par Vincent Cooper, camarade de lycée marquant le premier rôle au cinéma de Kit Harington (Game of Thrones, Ma Vie avec John F. Donovan, Les Éternels).
Si l’inspecteur Douglas apparaît brièvement sous les traits de Martin Donovan (Insomnia, Inherent Vice, Ant-Man), Claudia est incarnée par Carrie-Anne Moss (Matrix, Memento, The Bye Bye Man) et Léonard par Malcolm McDowell (If, Ken le Survivant, Halloween). Outre un flashback dévoilant une partie de la jeunesse de Dahlia Gillepsie, l’univers de Silent Hill 3 est fidèlement repris avec un bestiaire comprenant une créature qui tient des visages au bout de ses nombreux bras, le centre commercial et surtout le parc d’attractions où Alessa adolescente apparaît sous la forme d’une double maléfique d’Heather.
Loin d’être la catastrophe proclamée par certains, Silent Hill Revelation s’en sort avec une réalisation correcte et effectue un lien intéressant avec Silent Hill Origins entre l’asile et le caméo de Travis Grady. Plus rapide que son prédécesseur, il donne moins cette impression de narration pensée comme celle d’un jeu vidéo mais ses mécaniques horrifiques se veulent bien plus criardes, laissant place à des jumpscares faciles et à une esthétique sanglante assez convenue. Malgré un combat final plaisant et sa décapitation façon Mortal Kombat, la présence de Pyramid Head y est une nouvelle fois des plus fantaisistes.
Très très bonne article. Félicitation à toi.
Merci à toi 🙂