Nos modèles sont des obsessionnels.

On l’envie le Charles ? Vraiment ?

On l’envie le Franck Sinatra français ? Really ?

Nous voici face à un biopic qui arrive à ne pas être une hagiographie tout en gardant toute la tendresse et l’admiration pour le biopiqué.

Piqué par quoi d’ailleurs ? Le travail, le talent, le besoin de créer, la dette familiale, le succès.

Parce que ouais, là où Freddy Mercury se shootait à tout type de shoots, le Charles, il se shoote au travail. « Personne ne peut lutter contre 17h30 de travail par jour. »

THE SHOW MUST GO ON !

Victime de son propre talent, parce qu’il y a toujours un stylo qui traine pour écrire tous les mots qui courent dans sa tête, les mettre dans l’ordre que son cœur lui dicte.

Mais pourquoi tant besoin d’amour ? Mais pourquoi tant de haine ?

Avoir trop vu ses parents galérer entre pauvreté et racisme ?

Avoir trop grandi avec cette graine où le show réchauffe les cafés plus que l’alcool ?

Peut-on être heureux quand on est toujours insatisfait ?

« Il faut se souvenir d’où l’on vient et où l’on est. » Mais surtout où on veut aller ? L’instant présent. On a beau avoir les objectifs les plus hauts, et quand on les a tous atteints, on fait comment ? Fallait bien que ça arrive : à forcer de bosser, on coche toute sa to do list.

La malédiction du trop. Du trop talentueux, du trop travailleur, du trop successfull.

TOUJOURS PLUS

L’égo de l’artiste. Besoin de l’arroser, et quand il est tout touffu, comment encore l’arroser ?

L’art, ce vrai monde dans lequel on se réfugie (pas par choix ?), dans lequel on s’envole sans faire exprès (ou pas), même quand la mise en terre est tragique. Si le monde ne te convient pas, crée le tien, enfuis-toi en avant dans un autre.

Tu me fais tourner la tête… Son manège à lui, c’est de créer, créer, créer…

Course à l’armement…

Il s’arme, il s’arme, il s’arme… Mais pour faire la guerre à qui ?

Il court, il court, il court… Mais après quoi il court Monsieur Aznavour ?

Réussir ?

Dépendance à la scène,

Besoin des autres

S’égocentrer.

Pierre a su s’arrêter quand il avait tout ce qu’il lui fallait. Il en avait assez.

Charles ? Jamais.

« RALENTIR, C’EST MOURIR »

« Ralentir, c’est mourir » Vraiment ?

Si on veut mettre une réf, on peut dire à l’image de The Wrestler.

Grand Corps Malade s’est-il construit à l’opposé (théorie de la roue de la réussite), lui qui arbore ces valeurs d’épanouissement familial ? Réussir à trouver l’équilibre entre ses passions – quêtes individuels et sa famille – amis – repères.

L’artiste plus ou moins torturé qui trouve son équilibre.

Ou qui au contraire se déséquilibre encore plus dans le cercle vicieux, le manège à lui.

Nos modèles sont des obsessionnels (les rocks stars, les sportifs, etc etc) , à nous de ne prendre que le bon.

Ne garder que ce que l’on a envie. Ne garder que le plaisir.


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