Harlequin de Simon Wincer
Pays Australie
Année 1980
Casting Robert Powell, David Hemmings, Carmen Duncan,…
Genre Fantastique

 

 

L’avis de Nicolas

 

Le cinéma de genre est particulièrement varié. Harlequin de Simon Wincer en est un exemple significatif.

Le sénateur Nick Rast est obsédé par son travail au point de délaisser sa famille . Son fils est atteint d’une leucémie et n’en a plus pour longtemps. C’est alors qu’un homme étrange surgit et le sauve de cette maladie.

La première chose qui frappe avec Harlequin est son mélange des genres, passant d’un drame à un film plus fantaisiste voir horrifique et finissant sur une thématique plus politique . Il mute et enchaîne les différents genre avec grande clarté.
Il ne perd jamais le spectateur et se permet d’aller jusqu’au bout.

Le film n’évite pas l’absurde ou d’autres séquences plus risquée en terme de narration. Ainsi le film se permettra d’aller vers des contrées plus abstraite en évoquant la magie, voir la sorcellerie.

Ainsi le personnage de Gregory change au fur et à mesure du récit. Il passe d’un être angélique à un personnage maléfique qui créé le malaise puisque le positionnement morale concernant ce dernier s’avère difficile.
Le spectateur se retrouve perdu face à cet être qui défit les lois de la logique.

Wincer installe plusieurs questionnements et thématiques qui s’encrent parfaitement dans le genre du cinéma d’horreur mais n’oublie pas d’insuffler un pur drame familial dans le récit. Nick Rast est finalement un père perdu qui n’arrive pas à gérer sa vie de famille.
Grégory symbolise à la fois une solution à ses problèmes et un adversaire sentimental.

C’est ainsi que Wincer développe la thématique de l’envahisseur, celui qui va s’introduire dans la maison et en voler chaque élément qui la compose.

Cet apport thématique fait d‘Harlequin un incontournable en terme de traitement du genre. Sachant que le film a extrêmement bien vieilli et demeure toujours aussi passionnant.
Les acteurs quant à eux sont tous très bon, surtout Robert Powell qui est hypnotique !

Harlequin est ressorti dans une version restaurée et éditée par Rimini le 3 février 2020. Il est accompagné d’excellents bonus composés des interview de l’équipe du film et du critique Kim Newman. Le BlueRay est accompagné d’un petit livret.

Procurez vous donc cette belle œuvre qui vous envoûtera de par sa poésie hypnotique et sa terrifiante finalité !

 

 

L’avis de Liam

Rimini nous sort une autre pépite du fantastique des années 80 avec Harlequin.
Quand un sénateur rencontre un mystérieux individu doté d’étranges pouvoirs soignant son fils de la maladie, son destin s’en retrouve marqué.
Drôle de personnage que ce Grégory Wolfe, incarné par un tout aussi curieux Robert Powell. Le personnage dégage ainsi une aura étrange qui porte tout le film par cette prestation, celle d’un intrus qui s’incruste dans la vie d’une famille par ses talents inexpliqués. On comprend que le personnage principal s’en retrouve dérangé tant Wolfe dispose de l’attirail du méchant de film de genre au danger que l’on sent intériorisé. C’est un personnage insaisissable, provoquant autant de questionnements sur sa nature de la part des personnages que des spectateurs, assistant à un certain rapport de force qui ne peut que se diriger vers une lutte physique.


Simon Wincer parvient dès lors à mettre en scène de manière correcte son récit d’intrusion avec un certain sens accentuant la nature manipulatrice de Wolfe. Alors certes, il y a des effets spéciaux qui ont un peu vieilli (normal pour un film sorti il y a plus de 30 ans), mais on sent une certaine dynamique angoissante se créer par la place adoptée par Wolfe. Une ambiguïté s’en dégage avec une efficacité qui devrait plaire à tout amateur de cinéma fantastique. Tout est dépeint dans une forme d’étrangeté en opposition au monde assez clinquant de ce sénateur qui verra sa structure familiale, déjà déséquilibrée en profondeur malgré la solidité apparente, être bouleversée par cet intrus charismatique.
Le combo Blu-Ray/DVD proposé par Rimini est comme toujours remarquable, proposant le long-métrage en haute définition ainsi que de multiples interviews (le critique Kim Newman, les comédiens Robert Powell et David Hemmings à l’époque de la sortie du film ainsi que Simon Wincer, le producteur Anthony I. Ginnane, le scénariste Everett de Roche et le comédien Gus Mercurio), sans oublier le livret du toujours présent et intéressant Marc Toullec.

De quoi redonner peau neuve à une remarquable série B divertissante et portée par un personnage aussi déconcertant et fascinant que l’interprétation offerte par Robert Powell. C’est donc une belle trouvaille qui devrait largement plaire aux amateurs de genre.


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