Date de sortie : 26 février 2011 (Japon), 25 mars 2011 (Europe), 27 mars 2011 (Amérique du Nord)
Fabricant : Nintendo
Génération de console : Huitième
Type : Console portable
Nationalité : Japonaise
Unités vendues : 75,94 millions
Fin de production : 17 septembre 2020
Meilleure vente : Mario Kart 7 (18,92 millions)
À la mémoire de Guybrush, qui n’en finissait plus de crier son amour pour Nintendo sur les forums Resident Evil.
Le 26 février 2011, Nintendo entame la huitième génération sur console portable avec la 3DS, succédant à la DS avec une puissance comparable avec celle d’une Game Cube, et surtout une 3D stéréoscopique visible sans lunettes comme premier argument marketing. Lancée à 25 000 ¥ au Japon, elle arrive un mois plus tard en Europe au prix osé de 250€, soit 100€ de plus que sa grande sœur en 2005. Très attendue pour ses capacités techniques, elle mise sur des licences déjà connues pour son line-up avec des titres comme Nintendogs + Cats, Ridge Racer 3D, Samurai Warriors Chronicles, Puzzle Bobble Universe, Super Street Fighter IV 3D Edition et surtout Professeur Layton et le Masque des Miracles, qui constitue le seul réel nouveau titre d’envergure du lancement. Le line-up occidental a beau être tout aussi varié, il ne s’en démarque qu’avec de simples remasters avec effet 3D, comme celui de Splinter Cell Chaos Theory et une énième version de Rayman 2. Si certains joueurs ont pu se rassasier avec Pilotwings Resort, ce lancement reste un des moins qualitatifs de l’histoire du jeu vidéo.
Il faut alors attendre la période estivale pour mettre la main sur les premiers jeux intéressants, comme le sympathique Dead or Alive Dimensions, qui fait office de best-of de la saga en proposant un mode histoire récapitulatif ainsi que l’intégralité des personnages des quatre premiers épisodes. La 3D étant suffisamment puissante pour remettre au goût du jour des classiques de la Nintendo 64, The Legend of Zelda Ocarina of Time 3D s’impose que le premier incontournable de la machine avec ses graphismes rehaussés, ses modèles affinés et son ergonomie largement améliorée grâce au double écran. Dans le même ordre d’idée, StarFox 64 3D propose de se replonger dans un Lylat Wars avec une fluidité et des textures améliorées. Parallèlement, le bon côtoie le médiocre entre un Resident Evil The Mercenaries 3D qui reprend honteusement les modes mercenaires de Resident Evil 4 et 5 pour en faire un jeu complet vendu au prix fort, et un Docteur Lautrec et les Chevaliers Oubliés qui a tout a envié à son modèle Professeur Layton.
Tandis que la ludothèque de la 3DS met du temps à se construire, les ventes de la console se trouvent mitigées à cause d’une communication maladroite auprès du grand public, ce dernier s’imaginant que la 3DS n’est autre qu’un énième modèle de la DS avec une 3D relief plutôt gadget. Le 28 juillet 2011, Nintendo décide alors de baisse historique en passant le prix de sa console à 150€. Afin de compenser les dépenses des premiers acheteurs, le programme Ambassadeur leur offre dix jeux NES et Game Boy Advance en dématérialisé : une contrepartie plutôt maigre bien que ces jeux soient transposables d’un système à un autre en cas de changement de console. Dans le même ordre d’idée, Nintendo publie gratuitement une nouvelle version de The Legend of Zelda Four Swords à l’occasion des vingt-cinq ans de la saga, avec de nouveaux niveaux au style rétro et surtout la possibilité de parcourir le jeu en solo.
Fin 2011, Nintendo commence enfin à exploiter sa mascotte avec Super Mario 3D Land, un jeu de plates-formes 3D composé de plusieurs niveaux linéaires. Dépaysant pour sa nouvelle formule, il s’avère vite répétitif et ses niveaux intéressants arrivent très tardivement ; défaut qui sera partiellement corrigé avec Super Mario 3D World, sorti deux ans plus tard sur Wii U. Le plombier moustachu revient notamment dans Mario Kart 7, très bon épisode portable qui s’impose comme la meilleure vente de la console. En parallèle, le jeu indépendant Cave Story se fait plus largement connaître grâce à une version 3D peaufinée très agréable à parcourir. Tandis que Sega tente une nouvelle fois de ressusciter sa saga Shinobi par l’intermédiaire d’un jeu 2D inédit, le résultat s’avère plutôt mitigé et cet épisode se fait rapidement oublier.
L’année 2012 se veut déjà bien plus radieuse pour la nouvelle portable de Nintendo, tout d’abord avec un Resident Evil Revelations très attendu qui, en plus de vraiment montrer de quoi la bécane est techniquement capable, commence à faire renouer la saga avec le survival horror et instaure des voix françaises pour la première fois. Dans un tout autre registre, Theatrhythm Final Fantasy propose de redécouvrir les compositions musicales mythiques de Nubuo Uematsu dans un sympathique jeu de rythme, tandis que Kid Icarus Uprising remet l’illustre Pit au goût du jour dans un shoot’em up à la jouabilité plus que discutable. Après avoir traversé plusieurs consoles portables, la saga Kingdom Hearts impose un nouveau jeu majeur sur 3DS intitulé Dream Drop Distance (pour « 3D »), très appréciable au demeurant même si déjà à l’époque, c’est bien Kingdom Hearts III qui se fait attendre. Toujours côté RPG, Fire Emblem effectue un retour fracassant avec son épisode Awakening qui remet la saga sur le devant de la scène, son succès aidant les futurs jeux à se multiplier par la suite.
Outre un portage bien adapté du tout frais Rayman Origins et, plus étonnant, de Metal Gear Solid 3 qui avait déjà été réédité dans la Metal Gear Solid HD Collection, la mascotte de Nintendo continue de creuser sa place avec Mario Tennis Open, Paper Mario Sticker Star et surtout New Super Mario Bros. 2, soit déjà le troisième épisode de la saga à reprendre la même direction artistique et les mêmes musiques. Bien qu’efficace, la formule commence vraiment à devenir lassante, d’autant qu’un quatrième jeu utilisant les mêmes assets allait accompagner la sortie de la Wii U à peine quatre mois plus tard. Parallèlement à Epic Mickey Le Retour des Héros, Epic Mickey Power of Illusion renoue avec l’époque de la Mega Drive en proposant une aventure rétro pourvue d’une belle 2D dans laquelle Mickey traverse plusieurs univers Disney. Seul épisode à avoir été édité physiquement puis traduit en français, Professeur Layton versus Phœnix Wright atteint des sommets en exploitant efficacement les deux licences avec un scénario et un gameplay de grande qualité.
Tout comme sa grande sœur, la 3DS a eu tout un tas de déclinaisons, à commencer par une version XL dès le 28 juillet 2012. L’année suivante, afin d’économiser les coûts de production, une version sans 3D stéréoscopique, sans clapet et sans stéréo arrive sur le marché. Baptisée 2DS, elle provoque de nouvelles incompréhensions auprès du grand public, qui se demande alors si elle lit vraiment les jeux 3DS. Fin 2014, la New 3DS vient upgrader les capacités de la console en plus de lui offrir un second stick analogique. Elle arrive en Occident le 13 février 2015 pour accompagner la sortie du remake de The Legend of Zelda Majora’s Mask, avec lequel elle partage une superbe édition collector. En 2017, alors que la Switch commence déjà à avoir du succès, Nintendo lance une dernière version avec la New 2DS, histoire de ne pas priver les moins fortunés du léger gain de puissance indispensable pour un nombre incroyable de deux jeux : le portage de Xenoblade Chronicles ainsi que Fire Emblem Warriors, sorti sur Switch à la même date.
Après huit ans de bons et loyaux services, les sorties de jeux sur 3DS freinent drastiquement, la Switch étant devenu la console Nintendo par excellence que ce soit sur portable ou sur grand écran. Mais en plus d’être rétrocompatible avec l’intégralité du catalogue DS, la vie de la 3DS a été rythmée de nombreuses sorties d’autres jeux de qualité tels que Castlevania Mirror of Fate, Luigi’s Mansion 2, Yoshi’s New Island, Super Smash Bros. 4, Fire Emblem Fates ou encore les excellents The Legend of Zelda A Link Between Worlds et Metroid Samus Returns. Certains jeux tels que Shovel Knight et Shantae and the Pirate’s Curse, d’abord sortis en dématérialisé, y ont même obtenu une édition physique. Afin d’étendre la durée de vie de la console lors de ses dernières années, les portages d’anciens jeux Nintendo s’accumulent entre Captain Toad Treasure Tracker, Luigi’s Mansion, Kirby au Fil de la Grande Aventure et des remasters de deux épisodes de la saga Mario & Luigi agrémentés d’un jeu bonus.
Si Mario Party The Top 100 constitue un bon best-of reprenant les meilleurs mini-jeux des dix épisodes principaux, Wario Ware Gold renoue avec l’accumulation des mini-jeux classiques et Pokémon Détective Pikachu tente une nouvelle approche efficace qui donnera même lieu à une adaptation cinématographique. Le 17 septembre 2020 signe la retraite bien méritée de la machine avec pas moins de 75, 94 millions de ventes et un sacré patrimoine de bons jeux laissant sans nul doute d’excellents souvenirs aux joueurs qui s’y sont essayé.
« Afin de compenser les dépenses des premiers acheteurs, le programme Ambassadeur leur offre dix jeux NES et Game Boy Advance en dématérialisé : une contrepartie d’autant plus maigre que ces jeux ne sont pas transposables sur une autre console. »
Pardon??
J’ai bénéficié moi-même de ce programme ambassadeur, et j’ai changé plusieurs fois de 3DS, passant à une 3DS XL puis une New 3DS XL.
Les jeux obtenus via le Programme Ambassadeur sont liés au compte Nintendo Eshop donc bien évidemment, j’ai toujours pu conserver ces jeux et les transférer dans mes nouvelles 3DS comme l’ensemble de mes jeux!
En outre je rappelle que les 10 jeux GBA offerts n’ont jamais été commercialisés sur 3DS, il s’agissait donc de l’unique façon de les obtenir.
Donc merci de vérifier vos infos avant d’écrire des informations erronées…
Bonjour, j’ai suivi le même chemin, pour autant je n’ai jamais pu récupérer ces jeux offerts, il me semble qu’à l’époque il n’y avait d’ailleurs eu aucune communication dans ce sens. Je suis allé voir sur l’eshop et je ne trouve toujours pas comment les récupérer : faut-il aller dans un menu spécifique au programme ambassadeur ?
J’ai par exemple tapé « Zelda II » dans le moteur de recherche, je suis bien tombé sur le jeu mais je dois débourser 5€ pour y jouer. Et en essayant Mario vs. Donkey Kong, il n’apparaît tout simplement pas. Dans le doute, je peux toujours retirer cette partie de la phrase, mais sachez cher ami que nul n’est à l’abri d’une erreur 🙂 la légende raconte même qu’il s’agirait d’une étape incontournable d’un apprentissage !